Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
92. La Barde an Mazarin Osnabrück 1646 Januar 31
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Osnabrück 1646 Januar 31
Ausfertigung: AE , CP All. 59 fol. 137–139’ = Druckvorlage.
Unbefriedigende Stellung La Bardes. Rechtfertigung seiner Haltung in der Frage der Zulassung
zu den Konferenzen. Verstimmung Oxenstiernas. Wunsch nach Botschafterrang.
Meine Stellung gibt mir keine Gelegenheit, das Lob, das Sie mir aufgrund der
positiven Berichte Serviens
S. [ nr. 62 Anm. 2 ] .
Cet employ n’a aucune fin principale à laquelle il faille parvenir par des
moyens où l’industrie d’un ministre se puisse exercer, il consiste à observer ce
qui se passe icy pour en avertir messieurs les plénipotentiaires, à quoy tout le
monde n’est pas bien propre, et il y a à encourir beaucoup de blasme si quel-
que chose se fait que l’on ne puisse pénétrer. Vostre Eminence m’avoit tes-
moigné par une grâce extrordinaire vouloir avoir beaucoup de confiance en
moy pendant que je serois icy, mais elle voit maintenant par expérience qu’ el-
le n’a pas lieu de la pratticquer, enfin cet employ paroist plus important qu’il
n’est en effect.
La function qui a donné suject à son establissement en est mesme ostée, puis-
que les Suédois ne veulent point m’admettre en leurs conférences avec les
Impériaux, sur quoy j’ay rendu compte à Vostre Eminence de ce qui s’est
passé entre monsieur Oxenstiern et moy . Je n’en eusse pas envoyé à Vostre
Eminence une si longue relation si ce n’eust esté que monsieur de Préfontaine
m’apportant icy des ordres de messieurs les plénipotentiaires me fit entendre
qu’il avoit charge de me dire que l’on doutoit si je devois presser d’estre admis
aux conférences des Suédois avec les Impériaux, parce que s’il eschapoit aux
Suédois d’y dire quelque chose en alleman que les Impériaux jugeroient que
l’on ne voudroit pas que j’entendisse, ilz connoistroient que les Suédois n’ au-
roient pas une entière correspondance avec nous. Mais voyant d’ailleurs que
messieurs les plénipotentiaires m’avoient mandé que cette affaire avoit esté
concertée avec monsieur Oxenstiern à Munster, et qu’il estoit question de
l’observation d’un traité, je creus qu’il la falloit maintenir. Néantmoins la va-
riété de la lettre de ces messieurs et du discours de monsieur de Préfontaine
m’avoit mis en peine, et j’avois peur que l’on trouvast à Munster que j’eusse
trop pressé cette affaire.
Ce que monsieur de Longueville a dit depuis à monsieur de Rozenham
S. [ nr. 90 Anm. 1 ] .
bien fait connoistre que messieurs les plénipotentiaires n’avoient pas désap-
prouvé mon procéder, mais cela a fait un mauvais effect pour moy auprès de
monsieur Oxenstiern, lequel outre qu’il a trouvé mauvais que j’aye soustenu
cette affaire autant que j’ay estimé le devoir faire, a creu aussy que j’avois
excité messieurs les plénipotentiaires affin que l’on parlast vigoureusement
comme l’on a fait à monsieur de Rozenham. Il s’est pleint de moy à monsieur
de Préfontaine qui en pourra rendre compte à Vostre Eminence si elle luy
commande, et depuis à un gentilhomme alleman
Stenglin; s. [ nr. 68 Anm. 1 ] .
gueville ; mais maintenant qu’il a veu par ce qui a esté dit à monsieur de Ro-
zenham que messieurs les plénipotentiaires ont approuvé ce que j’ay fait, il
adressera peut-estre ses pleintes contre moy à Vostre Eminence mesme, et
d’autant plus vives que ce dernier coup luy a esté très sensible.
Tant s’en faut que j’y aye rien contribué qu’au contraire le gentilhomme alle-
man de monsieur de Longueville m’aiant fait voir un mémoire qu’il avoit
contenant tout ce qui a esté dit depuis à monsieur de Rozenham, affin que je
parlasse de cette sorte à monsieur Oxenstiern, je le fis d’une certaine manière
qui ne le pica point parce que je ne voulus pas appuyer, sachant certainement
que cela ne produiroit autre chose qu’une rupture avec esclat entre luy et
moy; il sembloit qu’il en cherchast occasion par une parole offensante qu’il
me dit, mais je ne m’en esmeus point. Enfin Monseigneur je puis assurer Vos-
tre Eminence avec vérité que je n’ay espargné ny caresses ny flatteries pour
luy complaire, mais en une affaire si importante que celle-cy il m’a fallu né-
cessairement parler contre son sentiment.
Quant à la qualité d’ambassadeur dont Vostre Eminence a voulu me toucher
un mot par sa lettre
S. [ nr. 62 Anm. 2 ] .
d’abord, mais il est malaisé que je ne souhaite estre au plus tost en lieu où je
serve le Roy en cette qualité, um durch diese Ehre für meine unersprießlichen
Mühen etwas entschädigt zu werden.