Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
91. Servien an Lionne Münster 1646 Januar 31

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[62] / 91/ [119]

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Servien an Lionne


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Münster 1646 Januar 31

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Konzept, größtenteils eigenhändig: AE , CP All. 75 fol. 159–160’ = Druckvorlage; überbracht
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nach Dorsal fol. 160’ durch La Chèze

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Sonderkurier, der Longueville die Nachricht von der Geburt seines Sohnes überbracht hatte,
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zugleich mit nrs. 57, 58; nr. 91 gehört somit zu der Sendung aus Münster vom 1. II. 1646
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(nrs. 94, 95), die am 10. II. 1646 in Paris einging.
.

[p. 311] [scan. 393]


1
Gesuch um Bezahlung der Sonderzulagen. Taktik der Feinde. Versicherungen der katholischen
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Kurfürsten. Sendung Saint-Romains nach Schweden. Unzufriedenheit Krosigks mit den Schwe-
3
den; sein Vorschlag: Zusammengehen von Katholiken und Kalvinisten mit Frankreich. Ansprü-
4
che Condés auf Metz. Eindruck der Vorhaltungen gegenüber Nani auf Contarini. Erwähnung
5
der Religionsfragen in der Replik: günstige Wirkung auf die Protestanten. Voraussichtlicher Wi-
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derstand des Prinzen von Oranien gegen den Tauschplan. Bedenken gegen eine Restitution des
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Roussillon. Bitte um genauere Informationen über das Elsaß.

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Ich konnte nicht gut ablehnen, die Bemühungen Préfontaines im Auftrag
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d’Avaux’ um Bezahlung der Sonderzahlungen

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Aiuto di costa; mit dieser zusätzlichen Geldzahlung sollten die Ges. besondere finanzielle Auf-
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wendungen
bestreiten ( Bosbach S. 44ff.).
durch meinen Bruder unterstützen
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zu lassen.

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Les ennemis ont essayé pendant la guerre de nous séparer de nos alliez, et ont
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faict ce qu’ilz ont peu pour cela, depuis le commencement de cette négotia-
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tion ils ont fait les mesmes efforts, mais voyant que leur dessein n’a pu réussir,
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l’artiffice qui leur reste et dont ilz se servent à présent est de favoriser l’une
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des parties dans ses prétentions pour obliger l’autre à se relascher, ce que nous
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voyons praticquer par les Impériaux à l’endroit des Suédois et par les Espa-
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gnolz envers les Hollandois.

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Les députés de Bavière et la pluspart des électeurs catholiques nous font as-
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seurer que quand l’Empereur voudroit faire un traité particulier avec les Sué-
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dois et les protestants sans la France ils n’y consentiroient pas. Quand je
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considère que nous avons cette seurté, et qu’il seroit difficile que les Suédois
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pussent obliger tous les protestants à nous faire une infidélité quand ils en
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auroient envie, je ne crains pas tant la suite de leur mauvais procédé en nostre
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endroit. Néantmoins pour jouer à cela seur nous envoyons en Suède monsieur
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de Saint-Romain qui à son retour nous informera de l’estat et des intentions
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de cette cour-là.

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Monsieur de Crosic n’est pas plus satisfait des Suédois que nous, dans son
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ressentiment il nous proposa dernièrement que les catholiques et les calvinis-
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tes demeurant unis avec la France comm’ils y estoient résolus et pouvant faire
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un parti considérable dans l’Allemagne, en cas que les Suédois voulussent
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faire quelque manquement, on auroit moyen de les ranger à la raison. Je croy
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que soubs le nom des calvinistes il entendoit le Palatin, Brandebourg et Ma-
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dame la Lantgrave. Néantmoins le premier de ces trois s’attache beaucoup
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plus aux Suédois qu’à nous.

35
Empfehlung, den Ansprüchen Condés auf Metz

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Nicht ermittelt.
entgegenzutreten.

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L’effect du discours qui a esté fait en cour à l’ambassadeur de Venise

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Erwähnt in nr. 62; s. [nr. 88 Anm. 1] .
a paru
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visiblement icy au visage et en la conduite de Contarini depuis qu’il en a esté
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adverti.

39
J’estime que monsieur de La Barde n’aura pas manqué d’advertir Son Emi-
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nence combien la bigoterie de monsieur d[’Avaux] avoit fait de praejudice au

[p. 312] [scan. 394]


1
service du Roy en ne voulant pas parler de l’intérest des protestants dans nos-
2
tre proposition, ce que nous en avons mis dans nostre réplique les a extrême-
3
ment ramenés et a fait un très bon effect

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Vgl. [nr. 90 Anm. 4] ; zur Auslassung des Religionsartikels in der Proposition II (11. VI. 1645) s.
29
APW II B 2 nrs. 139, 143 (Beilage 2), 154, 262; vgl. ebenda S. XXXIXf.
.

4
Il y a grand subjet d’apréhender que monsieur le prince d’Orenge pour son
5
intérest particulier ne soit contraire à l’eschange des Pays-Bas de crainte que
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le subjet de la guerre finissant par ce moyen pour jamais il ne devinst luy et
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toute sa maison inutile aux Provinces-Unies.

8
Je ne sçay aussy si en l’estat qu’est le gouvernement de Languedoc il n’y a
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point quelque inconvénient à le rendre frontière par la restitution du Roussil-
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lon. Il seroit au moins nécessaire de conserver si l’on peut Salces

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Salses, Festung im Roussillon; mit ihrer Kapitulation am 15. IX. 1642 war die Eroberung des
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Roussillon durch Frk. abgeschlossen ( Sanabre S. 233f.).
pour donner
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une plus forte barrière à cette grande province que le seul chasteau de Locate

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Leucate, Festung im Languedoc nördlich von Perpignan.
.
12
Ce n’est pas que selon mon foyble sentiment il y ayt lieu de douter que l’ac-
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quisition des Pays-Bas ne soit sans comparaison plus commode et plus avan-
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tageuse pour la France que la possession du Rossillon et de la Cataloigne, veu
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la difficulté qu’il y aura tousjours de contenir en devoir les peuples de ce
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pays-là.

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Nous aurions bien besoin d’estre mieux instruits du véritable estat de l’Alsace
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par quelque personne intelligente. Car ayant à traiter de la satisfaction du
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Roy avec les estats de l’Empire, il est aussy nuisible de demander des choses
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qu’on ne peut pas obtenir, que d’en obmetre qui nous peuvent estre utiles. Il y
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a beaucoup de principautés en ce pays-là qui relèvent immédiatement de
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l’Empire, lesquelles nous ne sçaurions praetendre raisonablement et sans irri-
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ter les autres princes d’Allemagne quoyque nous ayons déclaré que nous dé-
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sirons seulement de les mettre soubs la protection du Roy, ce qu’ils ne peu-
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vent gouster. Si monsieur le baron d’Oisonville ou quelqu’autre qui ayt parti-
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culière cognoissance de ce pays-là pouvoit nous estre envoyé, il nous ayderoit
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infiniment.

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