Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
91. Servien an Lionne Münster 1646 Januar 31
Münster 1646 Januar 31
Konzept, größtenteils eigenhändig: AE , CP All. 75 fol. 159–160’ = Druckvorlage; überbracht
nach Dorsal fol. 160’ durch La Chèze .
Gesuch um Bezahlung der Sonderzulagen. Taktik der Feinde. Versicherungen der katholischen
Kurfürsten. Sendung Saint-Romains nach Schweden. Unzufriedenheit Krosigks mit den Schwe-
den; sein Vorschlag: Zusammengehen von Katholiken und Kalvinisten mit Frankreich. Ansprü-
che Condés auf Metz. Eindruck der Vorhaltungen gegenüber Nani auf Contarini. Erwähnung
der Religionsfragen in der Replik: günstige Wirkung auf die Protestanten. Voraussichtlicher Wi-
derstand des Prinzen von Oranien gegen den Tauschplan. Bedenken gegen eine Restitution des
Roussillon. Bitte um genauere Informationen über das Elsaß.
Ich konnte nicht gut ablehnen, die Bemühungen Préfontaines im Auftrag
d’Avaux’ um Bezahlung der Sonderzahlungen
zu lassen.
Les ennemis ont essayé pendant la guerre de nous séparer de nos alliez, et ont
faict ce qu’ilz ont peu pour cela, depuis le commencement de cette négotia-
tion ils ont fait les mesmes efforts, mais voyant que leur dessein n’a pu réussir,
l’artiffice qui leur reste et dont ilz se servent à présent est de favoriser l’une
des parties dans ses prétentions pour obliger l’autre à se relascher, ce que nous
voyons praticquer par les Impériaux à l’endroit des Suédois et par les Espa-
gnolz envers les Hollandois.
Les députés de Bavière et la pluspart des électeurs catholiques nous font as-
seurer que quand l’Empereur voudroit faire un traité particulier avec les Sué-
dois et les protestants sans la France ils n’y consentiroient pas. Quand je
considère que nous avons cette seurté, et qu’il seroit difficile que les Suédois
pussent obliger tous les protestants à nous faire une infidélité quand ils en
auroient envie, je ne crains pas tant la suite de leur mauvais procédé en nostre
endroit. Néantmoins pour jouer à cela seur nous envoyons en Suède monsieur
de Saint-Romain qui à son retour nous informera de l’estat et des intentions
de cette cour-là.
Monsieur de Crosic n’est pas plus satisfait des Suédois que nous, dans son
ressentiment il nous proposa dernièrement que les catholiques et les calvinis-
tes demeurant unis avec la France comm’ils y estoient résolus et pouvant faire
un parti considérable dans l’Allemagne, en cas que les Suédois voulussent
faire quelque manquement, on auroit moyen de les ranger à la raison. Je croy
que soubs le nom des calvinistes il entendoit le Palatin, Brandebourg et Ma-
dame la Lantgrave. Néantmoins le premier de ces trois s’attache beaucoup
plus aux Suédois qu’à nous.
Empfehlung, den Ansprüchen Condés auf Metz entgegenzutreten.
L’effect du discours qui a esté fait en cour à l’ambassadeur de Venise
Erwähnt in nr. 62; s. [nr. 88 Anm. 1] .
visiblement icy au visage et en la conduite de Contarini depuis qu’il en a esté
adverti.
J’estime que monsieur de La Barde n’aura pas manqué d’advertir Son Emi-
nence combien la bigoterie de monsieur d[’Avaux] avoit fait de praejudice au
service du Roy en ne voulant pas parler de l’intérest des protestants dans nos-
tre proposition, ce que nous en avons mis dans nostre réplique les a extrême-
ment ramenés et a fait un très bon effect
Vgl. [nr. 90 Anm. 4] ; zur Auslassung des Religionsartikels in der Proposition II (11. VI. 1645) s.
APW II B 2 nrs. 139, 143 (Beilage 2), 154, 262; vgl. ebenda S. XXXIXf.
Il y a grand subjet d’apréhender que monsieur le prince d’Orenge pour son
intérest particulier ne soit contraire à l’eschange des Pays-Bas de crainte que
le subjet de la guerre finissant par ce moyen pour jamais il ne devinst luy et
toute sa maison inutile aux Provinces-Unies.
Je ne sçay aussy si en l’estat qu’est le gouvernement de Languedoc
S. [nr. 83 Anm. 8] .
point quelque inconvénient à le rendre frontière par la restitution du Roussil-
lon. Il seroit au moins nécessaire de conserver si l’on peut Salces
une plus forte barrière à cette grande province que le seul chasteau de Locate .
Ce n’est pas que selon mon foyble sentiment il y ayt lieu de douter que l’ac-
quisition des Pays-Bas ne soit sans comparaison plus commode et plus avan-
tageuse pour la France que la possession du Rossillon et de la Cataloigne, veu
la difficulté qu’il y aura tousjours de contenir en devoir les peuples de ce
pays-là.
Nous aurions bien besoin d’estre mieux instruits du véritable estat de l’Alsace
par quelque personne intelligente. Car ayant à traiter de la satisfaction du
Roy avec les estats de l’Empire, il est aussy nuisible de demander des choses
qu’on ne peut pas obtenir, que d’en obmetre qui nous peuvent estre utiles. Il y
a beaucoup de principautés en ce pays-là qui relèvent immédiatement de
l’Empire, lesquelles nous ne sçaurions praetendre raisonablement et sans irri-
ter les autres princes d’Allemagne quoyque nous ayons déclaré que nous dé-
sirons seulement de les mettre soubs la protection du Roy, ce qu’ils ne peu-
vent gouster. Si monsieur le baron d’Oisonville ou quelqu’autre qui ayt parti-
culière cognoissance de ce pays-là pouvoit nous estre envoyé, il nous ayderoit
infiniment.