Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
61. Mazarin an Longueville Paris 1646 Januar 13

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[ 28 ] , [ 39 ] , [ 47 ] / 61 / [ 87 ]

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Mazarin an Longueville


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Paris 1646 Januar 13

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Kopie: AE , CP All. 75 fol. 67–77 = Druckvorlage. Konzept Lionnes: AE , CP All. 59 fol.
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52–55, 66–67

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Fol. 66 von Lionne betitelt als: Suite de la lettre de monsieur de Longueville = Antwort auf
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nr. 47.
. Druck (Auszug): Mazarin , Lettres II S. 275–278.

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Zu nr. 28 und 39: Umsicht und Geschick Longuevilles. Sondierungsversuch Lisolas. Mangelhafte
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Unterrichtung Chigis. Hersent-Affäre. Kardinal Panzirolo. Zweifel an der Bereitschaft des Pap-
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stes zur Beilegung der Barberini-Affäre. Aufnahme Kardinal Antonio Barberinis in Frankreich.
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Selbstrechtfertigung Mazarins. Trauttmansdorffs Verhältnis zu Bayern. Anweisung, aus dem
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Doppelspiel der Feinde gegenüber den Katholiken bei den Bayern und dem Nuntius Nutzen zu
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ziehen. Zu nr. 47: Gefährlichkeit Trauttmansdorffs. Hoffnung auf die Unterstützung Bayerns.
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Geringschätzung der Gefahren aus einer Liga der italienischen Fürsten mit Spanien. Zurückwei-
20
sung der von Chigi ausgeführten Gunstbeweise des Papstes für Frankreich. Zweifel an der Rich-
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tigkeit von Chigis Informationen.

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Meine Antwort auf nr. 28 und nr. 39 muß hauptsächlich im Lob Ihrer Umsicht
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und Ihres Geschicks bestehen, et sans vous flatter les discours que vous avez
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tenus à Isola ne peuvent estre ny plus sensez ny plus propres, pour obliger les
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ennemis à bien songer à leurs affaires.

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Cet Isola a esté de tout temps un brouillon, il a fait plusieurs voyages de
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Londres à Bruxelles

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Während seiner ersten Missionen in London (ca. 1639/40 und 1641–1645) verhandelte Lisola
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wiederholt mit Gegnern Richelieus und mit dem Statthalter der Span. Niederlande wegen
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eines militärischen Vorgehens gegen Frk. Anfang 1645 reiste er selbst deswegen nach Brüssel
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( Pribram S. 14ff., 35ff., 52; Reynald S. 307ff.).
lorsqu’il y avoit dans ces deux villes-là beaucoup de
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François exilez, pour essayer de former quelque party capable de nous faire

[p. 226] [scan. 308]


1
de la peine et dernièrement sous prétexte d’aller en Bourgogne il passa icy, et
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nous sceusmes que son intention estoit de faire quelque tentative dans l’esprit
3
de monsieur le président de Coigneux

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Jacques Le Coigneux, Präsident am Pariser Parlament. Er gehörte zum Kreis der Gegner
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Richelieus um Gaston d’Orléans ( Dethan , Orléans, passim). Nach dem Tod Ludwigs XIII.
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und Richelieus 1643 hatte Lisola versucht, u. a. mit Le Coigneux’ Unterstützung, eine Frie-
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denspartei in Frk. zu bilden ( Pribram S. 42).
, qu’il avoit autrefois connu en Angle-
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terre , et de voir s’il pourroit engager monsieur de Guise

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Henri II de Lorraine (1614–1664), duc de Guise, Ebf. von Reims; er war mit Richelieu ver-
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feindet gewesen ( NBG XXII Sp. 792–795).
qu’il connoissoit dès
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Bruxelles à quelque chose contre le service du Roy.

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Il a esté bien hardy de vouloir sonder vos intentions, quoyque bien délicate-
7
ment , faisant semblant de plaindre le malheur de ceux qui sont nez sous la
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domination d’un roy, dont la puissance est si absolue qu’est celle de Sa Ma-
9
jesté . Il parroist qu’il estoit peu informé de

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9 vos] aus AE , CP All. 59 statt: nos in der Druckvorlage.
vos sentimens. Vostre place n’est
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pas exposée à ces sortes d’attaques, ny de surprises.

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La meilleure chose qu’il vous ayt dit, ç’a esté lorsqu’il vous a parlé en général
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de mariage, qu’il falloit se voir avec Trautmansdorff, et s’ajuster ensemble
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sans médiateurs, estant tousjours plus persuadé que nous en tirerons de
14
grands avantages.

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Sie hätten auch dem Nuntius gegenüber nicht besser auftreten können; er erfährt
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aus Rom nur das, was er sagen soll. Was man Ihnen über Hersent geschrieben hat,
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ist die reine Wahrheit, wir haben die Beweise dafür. Kardinal Panzirolo hat
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wenig Anteil an dieser Affäre und an den gegenwärtigen Differenzen wegen der
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Barberini, daher aber auch wenig Einfluß auf den Papst, und dessen Schmeichler,
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allen voran Kardinal Sforza

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Federico Sforza (1603–1676), 1645 Kardinal, 1646 procamerlengo und Bf. von Rimini; in
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den Konklaven führte er die span. Partei an. Sein Bruder Mario II Sforza (1594–1658) hatte
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1634 Valmontone und andere Ländereien an die Barberini verkaufen müssen ( EI XXXI
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S. 573f.).
, suchen ihn zu diskreditieren.

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Entgegen Chigis Hoffnungen denkt der Papst nicht daran, Frankreich entgegen-
22
zukommen und von der Verfolgung der Barberini abzulassen, deren einziges Ver-
23
brechen in der Annahme der Protektion Frankreichs besteht.

24
Et parce que le pape connoist dans son âme la force de nos raisons, afin de
25
mandier quelque approbation à sa conduite, il déclame à présent que la
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France a grand tort de vouloir l’empescher qu’il ne se fasse rendre compte de
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ce qu’il dit que les Barberins ont volé au Saint-Siège pendant le pontificat de
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leur oncle

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Papst Urban VIII.; s. [ nr. 9 Anm. 6 ] .
. Il est bon, Monsieur, que vous et messieurs vos collègues sçachiez
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que jamais on ne leur a parlé de cette redition de compte, qu’après la déclara-
30
tion que le Roy fit de les prendre en sa protection, et que Sa Sainteté reconnut
31
que la retraite du cardinal Antoine ne luy donnoit pas lieu de le pousser à
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l’extrémité, veu qu’il y en avoit cent exemples semblables. Mais bien davan-

[p. 227] [scan. 309]


1
tage la France ne veut et ne prétend point s’opposer à la redition de ces comp-
2
tes , et la maison barberine mesme déclare qu’elle ne requiert point Sa Majesté
3
d’aucune protection en ce fait-là, voulant bien payer ce qu’il se trouvera qu’ils
4
doivent, obwohl es sich bei diesem ungerechtfertigten Ansinnen um einen bloßen
5
Vorwand handelt und man ihnen alle Mittel zur Selbstrechtfertigung verweigert.
6
Frankreich hat die unfreundliche Haltung des Papstes bisher mit großer Mäßi-
7
gung
ertragen und nicht erwidert, hält aber an der Protektion der Barberini fest
8
und erwartet, daß man in Rom zu einer besseren Einsicht kommt.

9
Kardinal Antonio Barberini

39
Zu seiner Ankunft in Paris s. [ nr. 51 Anm. 3 ] .
hat von uns alle Zusicherungen des Schutzes er-
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halten , ist aber ansonsten bemüht, seinen Gegnern keinen Anlaß zur Kritik zu
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bieten.

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Was Sie dem Nuntius zu meinen Gunsten gesagt haben, ist nur gerecht, da ich mit
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der Unterstützung der Barberini allein das Interesse des Königs vor Augen habe,
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in Rom eine starke Gegenpartei gegen den Einfluß des Hauses Österreich zu
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bilden. Deshalb habe ich auch die Feindseligkeiten, die mir Kardinal Barberini
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früher erwiesen hat

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Wahrscheinlich Anspielung darauf, daß Kardinal Barberini nicht für Mazarin eingetreten war,
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als dieser von seiner Mission in Paris 1636 als zu frankreichfreundlich zurückgerufen worden
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war. Mazarin war damals verweigert worden, nach Rom zu reisen und sich zu rechtfertigen;
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er hatte mehrere Monate im Exil in Avignon verbringen müssen ( Dethan S. 85ff.).
, unbeachtet gelassen.

17
Le nonce n’est pas bien informé lorsqu’il dit que Trautmansdorff n’est pas des
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amis du duc de Bavière; parce que ce que je vous ay mandé là-dessus nous est
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tous les jours confirmé, et je m’asseure que vous le reconnoistrez dans le
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progrez de la négociation.

21
Il ne faut rien

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21 oublier pour] aus AE , CP All. 59; fehlt in der Druckvorlage.
oublier pour profiter avec les ministres de Bavière, et avec le
22
nonce de la conduite de nos ennemis envers les protestans, et que nous ne
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pouvons dire un mot à l’avantage des catholiques, qu’ils ne s’en servent aus-
24
sytost pour nous mettre mal avec nos alliez, quoyqu’ils veulent estre reconnus
25
pour les seuls promoteurs des avantages de la religion, ils nous donnent si
26
belle matière à les décrier là-dessus, qu’il est bien à propos de se prévaloir de
27
toutes les occasions de faire connoistre leur procédé.

28
Pour réponce maintenant à vostre lettre du 30 e du passé, je vous diray que je
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me réjouis extrêmement de voir par les effets la sincérité avec laquelle mes-
30
sieurs Oxenstiern et Salvius vous ont donné part de tous les discours en détail
31
qui leur ont esté tenus par Trautmansdorff. Je suis fasché seulement que ce
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ministre dont la mauvaise intention contre nous n’est pas moindre que celle
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des Espagnols, ayt plus de capacité qu’eux pour parvenir à ses fins, et qu’il
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ménage les moyens avec plus d’accortise, et de méthode. Mais ce qui me con-
35
sole , c’est qu’il a affaire avec des personnes qui luy feront bientost perdre son
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latin, et à la vérité c’est avec raison qu’il est embarrassé du discours que vous
37
tîntes à Isola, que l’on feroit avoir à nos alliez par le traité général tout c 1

[p. 228] [scan. 310]


1
qu’on leur offroit dans les particuliers, parce qu’effectivement il ne se pouvoit
2
mieux penser, pour obliger nos ennemis d’aller avec plus de retenue à faire
3
des propositions secrettes.

4
Je me réjouis extrêmement que les ministres de Bavière vous ayent donné
5
satisfaction dans vostre dernière conférence. Pour moy je persiste à croire que
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leur maistre s’employera pour nos avantages, puisqu’il y trouve le sien en
7
toutes façons. Je luy fais escrire toutes les semaines par le nonce ce que je juge
8
plus à propos pour luy imprimer bien avant dans l’esprit la mauvaise volonté
9
qu’ont les Espagnols contre luy, et pour l’obliger d’entreprendre plus forte-
10
ment auprès de l’Empereur et de Trautmansdorff de nous faire accorder la
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satisfaction que nous prétendons.

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Le plus grand mal qui nous puisse arriver de la ligue des princes d’Italie avec
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les Espagnols dans cette province-là si elle se faisoit, c’est de nous empescher
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d’y faire des progrez, parce que certainement cette ligue n’iroit point à nous
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attaquer, et d’ailleurs tous ces princes sont en si mauvais estat, si espuisez
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d’argent, et avec si peu de ressource pour en trouver, si impuissans pour for-
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mer aucuns corps de troupes considérables, qu’à le bien prendre ils donnent
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beaucoup plus de sujet de compassion que de crainte.

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Die angeblichen Gunstbeweise des Papstes gegen Frankreich verdienen nicht
20
diesen Namen.

21
Du reste ou le nonce n’est pas informé des choses de Rome, ou pour d’autres
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fins il vous en a voulu dissimuler ses véritables sentimens. Le cardinal-neveu
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n’est point l’homme qu’il vous a voulu débiter; c’est une personne qui non
24
seulement n’a nul esprit ny application, mais qui n’a nul pouvoir auprès du
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pape, et qui ne songe qu’à ses plaisirs. Il est vray qu’il n’ayme pas Panzirole;
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mais la nécessité qu’en a le pape pour se décharger sur luy des affaires, le met
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hors de toutes les attaques de ses envieux, qui sont véritablement en assez bon
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nombre, soit pour plaire au neveu, soit pour occuper son poste, soit par aver-
29
sion contre la maison barberine, dont estant créature obligée, on

33
29 croit] aus AE , CP All. 59 statt: voit in der Druckvorlage.
croit qu’il
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peut porter ses intérests adroitement, d’autant plus qu’il a encore ses visées à
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monter plus haut. Monsieur Vai n’est pas homme à luy donner que de foibles
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atteintes, qui a peu de santé, et peu d’expérience des affaires du monde.

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