Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
52. Mazarin an Longueville Paris 1646 Januar 6
Paris 1646 Januar 6
Kopie: AE , CP All. 75 fol. 43–44’ = Druckvorlage. Konzept Lionnes: AE , CP All. 59 fol.
27–27’.
Entschädigung der Erzherzöge von Tirol vermutlich überflüssig. Komplimente an Trauttmans-
dorffs Adresse.
Antwort auf nr. 28 und nr. 39 erst nächste Woche, Grund s. nr. 51.
J’ajousteray seulement que le party d’offrir de l’argent pour le dédommage-
ment de l’Alsace, que l’on vous donne pouvoir de faire à une extrémité , me
semble si superflu, que sans une surabondance de précautions, on n’en auroit
point parlé, tenant pour certain que vous n’en viendrez jamais là, parce que
l’Empereur a résolu de se tirer bientost de l’embarras où il est à quelque prix
que ce soit, et que pourveu que vous monstriez une fermeté inébranlable dans
le point de nostre satisfaction, vous la remporterez toute entière, sans obliger
le Roy à rien fournir du sien, et je dis de plus que cette mesme fermeté servira
à nous faire sortir d’affaires, et plus tost, et plus avantageusement. Je vous prie
de prendre confiance en la parole que je vous en donne.
Je ne puis que concevoir grande espérance de ce qu’il se peut dire que toute la
direction de la négociation du party contraire réside absolument en la seule
personne de monsieur le comte de Trautmansdorff. Vous sçavez ce que je
vous en manday dès la première nouvelle que nous eusmes de son voyage . Je
sçay de longue main qu’il est extrêmement généreux et franc, qu’il est bon
Allemand, qu’il ne s’est pas laissé conduire aveuglément comme son prédé-
cesseur , le prince d’Ekemberg, aux caprices et aux passions des Espagnols;
mais qu’il a tousjours regardé principalement le service de son maistre. Puis-
que la pluspart du bien que l’on m’a dit de luy, je l’ay apris de la bouche d’un
homme qui ne l’aymoit pas, et qui estoit le comte de Collalto, je vous laisse à
juger de quelle façon en auroit pu parler un de ses amis, ou un indiférend; et
comme il est en sa main aujourd’huy de conclure la paix en un jour, satisfai-
sant raisonnablement cette couronne et ses alliez, en quoy mesme donnant le
repos à l’Empire, il rend à son maistre le service le plus signalé qu’il se peut, je
ne puis pour tout me persuader qu’il ve[u]ille laisser eschapper une gloire,
laquelle il peut remporter avec tant de facilité.
Chiffriertes Sonderbillet : J’ay inséré à dessein dans la lettre cy-jointe un article
touchant monsieur de Trautmansdorff, afin qu’en quelque occasion que vous
le verrez, vous puissiez le luy monstrer en confidence, si vous le jugez à pro-
pos , et que vous croyez que cela puisse servir à establir une bonne correspon-
dance entre vous et luy.