Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
23. d’Avaux an Mazarin Münster 1645 Dezember 9
Münster 1645 Dezember 9
Ausfertigung: AE , CP All. 45 fol. 234–236 = Druckvorlage
397–400’.
Weitere Verdachtsmomente gegen die Schweden. Gegengründe. Reise Serviens nach Osnabrück.
Ankunft d’Avaugours. Erkundigung über die Entsendung eines kaiserlichen Emissärs zu Torsten-
son . Unzugänglichkeit Torstensons. Komplimente.
J’adjouste aux justes sujets de deffiance qui faisoient la conclusion de ma der-
nière lettre |:touchant la conduite des Suédois:|.
Que le comte de Trautmansdorff nous a desjà rendu la visite et qu’il se haste
de sortir de Munster pour aller à Osnabrug comme s’il n’avoit qu’à passer par
icy et que ses principales affaires fussent là.
Qu’il semble que |:les ambassadeurs de Suède évitent de s’engager plus
avant:| dans la négotiation publique, et que |:sous divers prétextes fort légers
ils retardent et esloignent:| depuis quelque temps |:la réplique que tout le
monde attend aux responses de l’Empereur:|.
Qu’outre la suspension d’armes avec Saxe
|:le mareschal Torstenson est sans action contre les Impériaux mesmes:|.
Avec tout cela je ne condanne encores personne. Il se peut faire que le comte
de Trautmansdorff précipite ses complimens affin d’entrer plus tost en ma-
tière . Il est vraysemblable que les ambassadeurs de Suède ont besoin de nou-
veaux ordres sur l’opposition et les clameurs de l’électeur de Brandebourg
contre leur prétention concernant la Poméranie, qu’aians à se déclarer sur ce
sujet en la réplique qu’ilz doivent donner ilz ont consulté leurs supérieurs
pour marcher plus seurement en un pas si glissant. Et l’on a eu avis cette
semaine que les armées de Suède commencent à se remuer.
Monsieur de Servien est allé à Osnabrug pour descouvrir ce qui en est et
j’espère qu’il en rapportera de bonnes nouvelles. Il n’a pas tenu à moy Mon-
seigneur que je n’aye au moins esté de la partie, et je supplie très humblement
Vostre Eminence de n’attribuer pas à paresse ny à manquement de respect si
je ne me trouve pas en une occasion si importante et en laquelle vous avez eu
la bonté de m’interpeller.
Monsieur d’Avaugour arriva hier en cette ville. Je me suis informé exactement
de la condition et des qualitez de celuy qui a esté envoié de la part des enne-
mis au mareschal Torstenson comme aussy de sa commission. C’est un gen-
tilhomme holandois nommé Ameland qui s’est retiré à Vienne depuis plu-
sieurs années pour quelque mescontentement qu’il dit avoir receu de Mes-
sieurs les Estatz. Il a cognoissance et habitude avec le sieur Eschen
la couronne de Suède qui est auprès dudit mareschal, et sous prétexte de visi-
ter son amy et de luy recommander quelque intérest il s’est chargé de luy faire
des ouvertures d’un traitté particulier au contentement de la Suède, moien-
nant quoy monsieur Torstenson auroit un duché en Silésie et seroit prince de
l’Empire et les principaux officiers de son armée auroient aussy des rescom-
penses d’honneur et d’utilité. Je n’estime rien ce que monsieur d’Avaugour
adjouste que cet émissaire n’a parlé qu’en termes généraux comme il est mar-
qué cy-dessus, qu’il n’a point apporté de lettres de créance, et que ce n’est pas
un homme capable de telle négotiation: car l’on se sert ordinairement de tels
gens sujetz à désaveu quand l’on veut faire le premier essay. Mais je demeure
d’accord avec luy que monsieur Torstenson s’y est bien conduit puisque non
seulement il n’a pas voulu le voir et l’a obligé de se retirer, mais a ordonné au
sieur Eschen de l’appeller auparavant et de luy faire répéter en présence de
monsieur d’Avaugour ce qu’il avoit proposé à part audit sieur Eschen.
Je me suis aussy fort enquis de monsieur d’Avaugour en quel temps le mares-
chal Torstenson luy a parlé de faire un voyage en France, car ce dessein
n’aiant esté pris qu’après avoir entendu les offres d’Ameland l’on pourroit
soupçonner que cet envoyé fust party de l’armée pour y retourner quand il
n’y auroit plus personne de la part du Roy. Mais monsieur d’Avaugour as-
seure pleinement qu’il n’y a rien à craindre, et à la vérité |:monsieur Torsten-
son n’a pas un pouvoir absolu comme avoit son prédécesseur
tentiaires de Suède ne souffriroient pas qu’il se meslast de la paix:|. Je sçais
mesmes qu’il y a |:jalousie et peu d’amitié entre eux et luy:|.
Monsieur d’Avaugour m’a appris que ledit envoyé doit bientost venir icy et à
Osnabrug pour ses affaires particulières, et cela est à remarquer, non qu’il n’y
ayt desjà quelques personnes de cette sorte qui cherchent à se produire et se
font de feste; mais ilz n’ont point de mission comme celuy-cy, et par tant il
faudra l’observer de plus près.
Komplimente zu Form und Inhalt der übersandten Memoranden . Die aufgezeig-
ten Lösungen sprechen für Mazarins aufrichtige Friedensbereitschaft.