Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
22. Longueville an Mazarin Münster 1645 Dezember 9
Münster 1645 Dezember 9
Ausfertigung: AE , CP All. 45 fol. 250–252’ = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 53 fol.
391–396’.
Maßnahmen zur Aufklärung über die schwedisch-spanischen Geheimverhandlungen: Reise Ser-
viens nach Osnabrück; Unterrichtung La Thuilleries; weitere geplante Schritte. Kontakte Rosen-
hanes und Salvius’ zu den Spaniern. Einschätzung des schwedischen Verhaltens. Komplimente.
Lob d’Avaux’ und Serviens. Äußerungen Trauttmansdorffs über die drei Bistümer. Absicht
Trauttmansdorffs, sich zunächst mit Protestanten und Schweden zu einigen. Versicherungen
Würzburgs. Anliegen der Mediatoren s. nr. 21. Chigi zur Barberini-Affäre. Erklärung des Kanz-
lers an den Nuntius. Dank für Mazarins Unterstützung in der Titelfrage. PS: Information Pro-
montorios : Hoffnung der Venezianer auf Verständigung mit der Pforte.
Nous n’avons point perdu de temps dès que nous avons receu le mémoire
qu’il vous a pleu de nous envoyer , ayant résolu aussitost que |:monsieur Ser-
vien iroit à Osnabruk:| et ayant despesché à |:monsieur de La Thuillerye
par courrier exprès. Et affin que l’un et l’autre se fist |:sans esclat:| monsieur
de Servien |:a pris pour sujet de son voyage:| d’aller presser une conférence
pour résoudre nos répliques aux responces des Impériaux.
Nous n’avons envoyé qu’un simple courrier à monsieur de Meules |:pour
faire tenir la lettre en diligence à monsieur de La Thuilerye:|, ou par ce
mesme courrier, ou par la voye qu’il jugeroit la plus prompte et asseurée.
Ce qui nous a obligez d’en user en ceste sorte ç’a esté pour |:ne monstrer pas
d’estre en alarme ny en deffiance, de peur ou de désobliger les Suédois ou de
leur faire voir que nous craignons trop de les perdre:|.
Nous avons cru qu’il falloit premièrement |:sonder monsieur le baron Oxen-
stiern et que monsieur Servien y estoit fort propre:|. Selon ce qu’il |:fera et
qu’il:| en sera de besoing |:monsieur d’Avaux agira avec monsieur Salvius:|,
et après nous aviserons s’il sera expédient de |:dépescher quelqu’un pour por-
ter les lettres de Sa Majesté et les vostres en Suède:|.
Voyant |:les bruitz qui couroient de tous costez de l’accommodement de
l’Empereur avec les Suédois:|, nous avons pris garde soigneusement à tout ce
qui se passoit, et avons remarqué que |:Saavedra a eu grand soing d’establir
quelque commerce avec monsieur de Rosenham:|. La première chose qui
nous en donna connoisance fust un |:disner que le doyen de Munster donna
à tous deux dans une maison des champs icy proche. Depuis ilz se sont veus
chez eux, et mesme Rosenham a esté voir Pennaranda et en a esté visité. Le-
dict sieur de Rosenham à chaque visite qu’il a faicte ou receue:| n’a pas man-
qué de nous en informer. Mais ce qu’il nous en a rapporté estoit |:de si peu de
conséquence:| que cela nous donnoit occasion de |:soupçonner qu’il n’y eust
quelque chose de plus:|. Nous avons veu |:ensuite:| avec combien |:d’esclat
les Espagnolz ont veu monsieur Salvius, lequel dans une visite particulière:|
me fesant part |:assez légèrement de ce qu’ilz luy avoient dict:|, je pris sujet
de |:le faire resouvenir de toute la conduicte de la France avec la Suède:|, soit
en ne voulant pas seulement |:recevoir de proposition sans leur communi-
quer :|, soit en appuyant leurs intérests plus fortement que les siens propres;
qu’il estoit nécessaire que de |:leur part aussi bien que de la nostre on s’ ou-
vrist avec entière franchise et liberté:| et qu’il n’y avoit rien qui fust si utile en
l’estat présent des affaires que de |:destromper une fois pour toutes nos enne-
mis de l’attente de nous pouvoir désunir:|; que je le pouvois asseurer que dès
qu’ilz en auroient perdu l’espérance, |:ilz viendroient à nous offrir la satisfac-
tion des couronnes telle que nous la pouvions désirer:|, n’y ayant point de
|:condition qu’on puisse faire si advantageuse dans le traicté particulier:|
qu’on ne puisse avoir semblable |:dans le général:|, avec ceste seule diffé-
rence qu’elle y sera honnorable et asseurée, ce qu’elle ne peut estre dans
l’autre.
Il n’y a point de doute que |:les Suédois n’ayent esté bien aises de se voir
recherchez pour se rendre considérables et pour nous mettre en quelque né-
cessité de consentir à leurs prétentions:|, comme aussi |:d’entendre ce qui les
pouvoit esclaircir de l’intention des Impériaux pour leur satisfaction:|. Mais
jusques icy nous n’avons pu nous immaginer que |:venans d’estre attachez à
la France:| par de nouvelles et si estroites obligations |:ilz puissent se résou-
dre à faire un manquement entier dans lequel ilz ne peuvent trouver ny seureté
ny advantage:|.
Nous attendions |:d’avoir un plus grand esclaircissement de toutes ces choses
pour vous en informer:|. Mais en cecy aussi bien qu’en tout le reste, nous
avons veu que nous en recevions de vous plustost que de vous en donner.
Permettez-moy Monsieur de vous dire que j’admire comme il est possible
qu’avec la multitude des différentes et importantes affaires qui vous tombent
continuellement sur les bras, vous pouvez avoir tant d’application pour celle-
cy . Tous vos mémoires sont si judicieusement faits, si remplis de divers partys
et qui ne nous disent pas seulement ce qu’il y a à faire, mais toutes les voyes
qu’on y peut tenir, qu’ilz ne sçauroient estre plus amples ny plus exacts
quand ce seroit d’une personne qui n’auroit que ceste seule occupation.
Cela nous redouble nos soings, et nous fait travailler avec tant de lumière et
de seureté que j’espère que nous ne manquerons en rien de ce qui nous est
ordonné. D’ailleurs messieurs mes collègues s’employent avec tant d’affection
et de diligence pour ce qui regarde ceste négociation et particulièrement pour
tout ce qu’ilz croyent que vous jugez important et qui vous peut plaire, que le
service ne peut manquer d’estre fait et vos ordres ponctuellement exécutez.
|:Trautmensdorf a parlé à monsieur de Rosenham des trois éveschez:|, en
mesme sorte que je vous ay mandé que |:monsieur Contarini nous en avoit
faict:| comme de |:luy-mesme la proposition :|.
Tous les advis que je vous ay donnez de |:l’intention dudict Trautmensdorf
de vouloir contenter les protestans et après d’aller aux Suédois avant que de
venir à nous:| se confirment tous les jours. |:Le comte de Vigenstein, les
ambassadeurs de Trèves et les jésuistes mesme le disent tous, à ceux-là la Po-
méranie et aux autres la religion leur peut donner cette deffiance:|. La suitte
nous en fera voir la vérité.
|:L’évesque de Wirtzbourg
Johann Philipp von Schönborn (1605–1673), 1642 Bf. von Würzburg, 1647 Kf. von Mainz
( ADB XXXII S. 274–276 ).
des couronnes:|.
Zum heutigen Besuch der Mediatoren, ihren Anliegen, unserer Antwort s. nr. 21.
Le nonce estant icy avant Contarini, nous luy avons demandé quelle nouvelle
il avoit de l’affaire des Barberins. Il nous a respondu que comme nonce il ne
nous en pouvoit rien dire; mais que comme Chisy il croyoit que les choses
s’accommoderoient. Il n’a pas eu le temps d’en continuer le discours, Conta-
rini estant survenu.
Lob der Erklärung des Kanzlers an den Nuntius
S. [ nr. 14 Anm. 7 ] .
Dank für Mazarins Unterstützung in der Titelfrage gegenüber den Venezia-
nern .
PS: |:Monsieur Nicolas Promontorio
la république de Venise fait au Liège:| soubz un |:passeport que monsieur
Contarini a demandé pour luy:| et ayant par ce moyen grande |:entrée dans
sa maison:|, il a appris d’un |:gentilhomme vénitien qui est auprès dudict
sieur Contarini qu’ilz espéroient leur accommodement avec le Turc:| et
qu’ilz ne laisseroient pas pour cela de |:continuer leurs levées:|, affin que dès
qu’ilz n’en auroient plus |:besoing pour eux ilz les puissent joindre aux Es-
pagnolz pour nécessiter les François à la paix:|. Il se dit fort particulièrement
vostre serviteur et que c’est ce qui l’a obligé de |:me venir donner cet advis:|
et qu’il ne manqueroit pas de |:me faire sçavoir ce qu’il apprendra durant
quinze jours qu’il sera encore icy:|. Cela m’a fait ressouvenir que |: Rosen-
ham :| me dit hyer que monsieur de Trautmensdorff l’avoit asseuré que |:l’ ac-
commodement de la République se:| faisoit |:avec le Turc:|.