Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
264. Longueville, d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1645 November 18
Münster 1645 November 18
Ausfertigung: AE , CP All. 56 fol. 274–283 = Druckvorlage; Eingang: 1645 November 30 .
Duplikat für Mazarin: AE , CP All. 45 fol. 147–149’. Teil des Konzeptes: AE , CP All. 53 fol.
255–255’. Reinkonzept: AE , CP All 53 fol. 252–254. Kopie: AE , CP All. 49 fol. 102–103’.
Druck: Nég. secr. II, 2 S. 209, 212; Gärtner VI S. 750–757; jeweils ohne PS.
Empfangsbestätigung. Visite Longuevilles bei Volmar: Bewilligung der kaiserlichen Pässe für
Mediatstände, eventuelle Bereitschaft zur Zulassung der exclusi mit Ausnahme Magdeburgs,
Bereitschaft Volmars zu einem Abschluß auch ohne Spanien. Verhandlungen mit den bayeri-
schen Gesandten: Zurückweisung der Forderung nach Aufgabe der Allianz mit Schweden als
Gegenleistung für einen bayerischen Verzicht auf die Hilfe für den Kaiser, Absicht Bayerns auf
die Verpflichtung Frankreichs zum Erhalt der Kurwürde ohne eigene Verpflichtungen;
Hervorhebung der Bemühungen des Kurfürsten zur Disponierung des Kaisers zum Frieden;
französischer Einsatz bei den Schweden zugunsten Bayerns, Information der pfälzischen
Gesandten durch Contarini über den Vorschlag der Kaiserlichen zu einer alternierenden Kur.
Visite der Mediatoren: Drängen auf Herausgabe der Replik; Zurückweisung der Vorwürfe
wegen der Verzögerungen in deren Abfassung und in der Anreise der Gesandten der
Generalstaaten; Information der Mediatoren über die spanischen Versuche zu Separatverhand-
lungen ; mißtrauischer Umgang mit ihnen wegen ihrer negativen Einstellung. Gesandtschafts-
gelder . Ankunft Salvius’. PS: Fertigstellung der Vorlage des reichsständischen Ausschusses zur
Prüfung der kaiserlichen Replik (in Osnabrück).
Après avoir accusé la réception de la dépesche du 4 e de ce mois et vous avoir
remercié des bons advis qu’elle contient sur ce que nous vous avions escrit
il se rencontre fort à propos qu’aians à vous informer de ce qui s’est passé
en trois diverses conférences que nous avons eu ceste sepmaine |:avec un
des plénipotentiaires de l’Empereur, avec les Bavarois et les médiateurs:|, le
récit que nous vous en ferons servira de response aux principaux poinctz de
vostre dépesche.
Dans la visite particulière que moy duc de Longueville |:ay rendue à
monsieur Volmar:| il me parla de tous les poinctz qui s’agitent présente-
ment avec la couronne de Suède et les estats de l’Empire et après quelques
contestations qui seroient trop longues à vous expliquer par le menu il
demeura d’accord de donner des passeportz aux députez de la ville de
Stralzunt et autres estats médiats que la couronne de Suède a nommé
jusqu’à ceste heure pourveu qu’il ne soit point obligé d’en accorder
indéfiniment sauf néantmoins d’en donner encor cy-après aux autres qui
seront fondez en raison d’en prétendre.
Pour ce qui regarde l’exclusion des Hessiens, de Bade Durlach et Nassau
Sarbruch je vis bien qu’ils désireroient que |:auparavant que de les admettre
nous nous fussions expliquez sur la response à nostre proposition:|. Mais il
y a apparence que s’il n’y a que ceste formalité qui les arreste, on les pourra
porter à passer plus outre, à quoy nous n’oublierons rien. Et quant à
Magdebourg, et luy et quelques autres députez catholiques que nous avons
veu, persistent bien dans les difficultez qu’ils y ont faictes, mais avec moins
de chaleur et de fermeté qu’ilz n’avoient faict par le passé. Cela nous faict
voir |:avec quelle circonspection nous sommes obligez de marcher dans les
affaires des protestans, puisque leurs parties sont capables d’i apporter plus
de facilité que nous-mesme qui sommes leurs amis et alliez:|.
Sur les choses générales il me tesmoigna grande disposition à la paix, qu’il
croyoit que les Espagnolz l’y auroient semblable et me fit bien connoistre
que |:quand cella ne seroit point, on ne lairroit pas de terminer les affaires
de l’Empire:|. Il a mesme désiré que l’on continuât de se voir et qu’il
croyoit que cela serviroit fort à avancer la négotiation.
Tout le discours que |:les ambassadeurs de Bavières:| nous ont fait durant
trois heures se réduict presque à ce qui a esté escrit |:par leur maistre à
monseigneur le nonce Bagni:|. Ils taschèrent par diverses raisons quoyque
mauvaises de justiffier sa conduicte |:tant sur l’interruption du traicté que
sur le changement des conditions:|, spécialement quand ilz voulurent faire
paroistre de |:l’inpossibilité à n’assister pas l’Empereur si nous ne promet-
tions aussy de n’assister pas les Suédois:|. Nous respondismes que les
choses ne sont pas égales, que sy le |:mauvais estat des affaires de
l’Empereur obligeoit monsieur de Bavière à rechercher l’amitié du Roy
pour conserver l’eslectorat dans sa famille:|, que rien ne nous pouvoit
convier à abandonner noz alliez dans leur prospérité, que ceste proposition
qu’ilz disoient aujourd’huy ne pouvoir effectuer |:n’estoit point venue de
nous et avoit esté faicte de la part dudict sieur duc par son confesseur:|, ce
qui nous faisoit estonner qu’aujourd’huy au lieu de tenir le mesme langage
ilz fissent plainte qu’on la leur demandât. Nous ne leur celasmes poinct que
ces |:changemens venoient de l’estat des affaires qui est changé:| mais que
c’est pour peu de temps et qu’à la |:campagne prochaine ce sera à
recommencer:|. Nous les vismes en soing de |:ce qui en peut arriver:|, nous
essayasmes de l’augmenter pour les obliger de se résoudre leur déclarans
mesmes que les affaires pourroient tellement changer de face |:à l’esgard de
noz alliez que nous n’aurions plus moyen d’assister leur maistre:|. Enfin
après avoir longuement débatu |:sur les conditions que nous avions
demandées:| et leur aians faict voir qu’elles estoient principalement fondées
sur |:ce que leur maistrte avoit proposé:| nous les réduisismes à ne nous
pouvoir respondre. Nous voions bien que leur intention seroit que |:sans
faire un traicté particullier la France demeurât engagée de conserver
l’eslectorat dans sa maison:| en vertu de la bonne volonté que la cour luy en
a tesmoigné cy-devant mesme par |:des lettres du feu roy et d’autres depuis
qu’il veut faire passer pour des promesses:|. Mais nous les avons destrom-
pez de ceste croiance en leur assurant qu’il n’y a |:nulle obligation de nostre
part:| et qu’il ne seroit pas juste que nous fussions |:engagez contre les
sentimens et les intérestz de noz alliez et que monsieur de Bavières
demeurât en liberté d’estre uni avec noz ennemis et de faire toute sorte
d’hostillitez contre nous:|.
Pour conclusion nous leur dismes que la |:conduicte de leur maistre
régleroit la nostre et qu’ilz auroient parolles pour parolles et effectz pour
effectz:|.
Là-dessus ils nous firent voir les diligences que |:monsieur de Bavière a
faict vers l’Empereur tant pour le bien disposer à la satisfaction prétendue
par la France:| que pour l’envoy de Transmanstorf et que lorsque nous
donnerions nostre réplique à la response des Impériaux |:on verra de quelle
sorte il agiroit pour ladicte satisfaction:|. Nous les remerciasmes de |:cette
bonne intention:| et les assurasmes que de nostre costé nous avions aussy
travaillé |:avec grand soing pour eux non seullement en disposant les
Suédois d’entrer en accomodements avec eux:| sy le cas y eschet, mais
encor faisant connoistre au |:députté du prince Palatin et aux mesmes
Suédois qu’il faut trouver un tempérament en ce qui touche la dignité
élettoralle et que pour ce seul moyen il ne seroit pas juste que les couronnes
continuent la guerre:|, ce qui a produict un sy bon effect que le |:député du
prince Palatin a escrit à son maistre qu’il luy inporte de s’approcher d’icy
pour se résoudre luy-mesme sur cette difficulté:|. Après cela nous leur
donnasmes un advis qu’ilz receurent fort bien d’une ouverture |:faitte par
les Inpériaux de rendre l’eslectorat alternatif entre la maison Palatine et
celle de Bavière dont monsieur Contarini a informé le depputté du
Palatin:|. Nous leur tesmoignasmes ensuite que nous estions faschez qu’on
en eût donné |:connoissance à la partie intéressée parce que cella destruiroit
tout le soing que:| nous avions emploié jusqu’à ceste heure |:pour la faire
contenter de moins:|. Ils en firent paroistre beaucoup de gré envers nous et
peu de satisfaction |:du proceddé des Inpériaux en leur endroict:| sy bien
qu’après touttes noz contestations quoyque nous les eussions |:un peu mal
menez au commencement ilz partirent bien satisfaictz d’auprès de nous:|.
La visite des médiateurs a esté pour nous presser de donner nostre réplique
aux responses des Impériaux et faire en sorte que les plénipotentiaires de
Messieurs les Estatz viennent enfin à Munster, qu’autrement on ne pourroit
rien avancer dans le traicté de l’Empire ny dans celuy d’Espagne et que le
blasme du retardement tomboit sur nous puisque ce sont de part et d’autre
noz alliez qui sont en demeure, qu’il y a un mois que les ambassadeurs de
Suède doivent venir icy pour conférer avec nous sur la réplique qui est à
faire et qu’il y a un an que nous attendons les autres.
Nous leur avons faict response sur le premier poinct que messieurs les
Suédois ne sont pas en grande demeure d’avoir emploié trois ou quatre
sepmaines à délibérer sur ladicte response, puisque les Impériaux ont
emploié quatre mois à la faire et quant aux Holandois que nous ne voulions
point d’autre tesmoing de noz diligences que le secrétaire du sieur
Contariny qui a esté longtemps à La Haie
la forme d’agir du pais qui est subjecte à de grandes longueurs et qu’on les a
pressé par ordre de la Reyne de envoier icy leurs plénipotentiaires à faute
de quoy on seroit obligé de traicter sans eux, que nous ne pouvions donc
pas faire des instances plus pressantes, mais que sy elles n’ont pas produict
l’effect désiré, c’est par l’artifice des Espagnolz qui ont faict proposer en
mesme temps à Messieurs les Estats un accommodement particulier et
offert des conditions beaucoup plus avantageuses s’ils vouloient traicter là
que s’ilz venoient icy. Nous n’avons pas manqué de les faire souvenir
comme en ceste occasion les plénipotentiaires d’Espagne abusans du
respect qui est deu à la médiation nous avoient faict presser d’entrer en
traicté en attendant les Holandois, afin de pouvoir par nostre exemple
engager ceux-cy à traicter sans nous. Lesdictz sieurs médiateurs |:se voyans
surpris de cette plaincte et ne sachans que respondre:| ont dict que
l’ouverture qu’ilz nous avoient faicte |:venoit purement d’eulx et qu’ilz n’en
avoient point esté chargez par les Espagnolz aymans mieux prendre la
chose sur eux que de la rejetter sur les autres:| croians par là de la rendre
moins subjecte à une mauvaise interprétation. Nous avons aussy remarqué
que pour accommoder les choses passées à leur intention présente ils n’ont
pas faict scrupule de changer l’estat de leur proposition et des responses que
nous y avons faictes. |:Ce procédé joinct à plusieurs autres semblables:|
nous oblige à vous représenter que nous |:avons un très grand désavantage
en cette négotiation qui est d’avoir les médiateurs entièrement contraires.
Cette croyance nous faict traitter avec eux comme avec des personnes
suspectes:| et nous croions bien nécessaire qu’il vous plaise |:d’en faire
autant par delà, n’estant pas moins dangereux de leur faire la moindre
ouverture qu’aux parties mesmes:| et sy l’on jugeoit à propos quelque chose
qu’ilz facent |:proposer par leurs collègues touchant la paix de les remettre
à Muster sans qu’ilz pussent rien descourvrir des sentimens de la cour, nous
aurions beaucoup plus de moyen de les faire réussir:|.
Suivant ce qu’il vous a pieu de nous escrire de faire paier ceux qui servent
par deçà nous avons commencé par le sieur de Sainct Romain en attendant
que les autres qui sont en mesme droict se présentent. Nous nous
promettons qu’il vous plaira non seulement de faire remplacer ce qui sera
emploié à cela, mais de faire augmenter le fonds qui est destiné |:pour les
despenses secrettes, veu les inportantes occasions qui se vont présenter à
l’arrivée du duc de Tranmandorf:|.
Monsieur Salvius est arrivé en ceste ville, nous l’avons visité, mais nous
n’avons pas encor eu le temps de parler d’affaires. Ce sera par la première
que nous vous donnerons advis de ce que nous aurons faict avec luy …
PS: Nous vous envoions une traduction faitte d’alleman en françois des
advis des quatre députez choisis par les estats d’Osnabrug pour examiner la
response de l’Empereur aux propositions des couronnes . Ceste copie vient
seulement d’estre achevée et n’aiants pas eu le temps d’en faire un double
pour mettre avec le duplicata de monsieur le cardinal Mazarin il vous plaira
de la luy faire voir.
fol. 236–270: Advis des depputez choisiz par les estatz d’Osnabrug pour examiner la
response de l’Empereur aux propositions des couronnes, ohne Datum, französische
Übersetzung
Druck der deutschen Fassung bei Meiern I S. 740–765 ; nach APW III A 4,1 S. 19 Anm. 1 ist
das Stück auf den 6. November zu datieren.