Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
252. Longueville an Mazarin Münster 1645 November 4
Münster 1645 November 4
Ausfertigung: AE , CP All. 45 fol. 102–104’ = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 53 fol.
178–182.
Weitere Verweigerung des Altesse-Titels durch die Mediatoren. Verbesserte Vollmacht Peña-
randas . Kaiserliche Amnestie. Trennung der Reichsstände von den Kronen und Spaltung des
Bündnisses der Kronen als oberstes Ziel Trauttmansdorffs in Münster; Lob für das bündnistreue
Verhalten des Prinzen von Oranien. Ergebene Haltung Chigis gegenüber dem Papst; Gerüchte
von einer bevorstehenden Liga des Papstes mit Venedig und dem Kaiser; Abhängigkeit des
Verhaltens der Mediatoren vom Stand des Krieges mit den Türken. Geringe spanische
Besatzung in Trier. Geschenke für Oxenstierna und Salvius.
Die Mediatoren sind weiterhin nicht bereit, mir den Altesse-Titel zuzuerkennen.
Cela me fera prendre |:divers prétextes de retarder de recevoir leurs visites
sans rompre:| toutesfois |:et m’engager à rien au cas qu’il vinst quelque
occasion qui nécessitast de les voir:|. Je me suis d’autant plus résolu à
procéder de la sorte avec eux que les despêches que nous avons receues
|:nous marquent une si offensante conduicte du pape:| que possible |:on
sera obligé à l’exclurre de la médiation:| et pour cest effect on pourroit
aussitost |:se servir d’un suject particulier que des causes légitimes qu’il en
donne pour laisser plus de lieu à un raccommodement:|. Je vous supplye
très humblement Monsieur que l’honneur que vous me faites de m’aymer
ne vous fasse en cecy considérer en aucune façon mon intérest que je feray
céder tousjours fort volontiers à tout autre plus important. Je suyvray tout
ce que vous m’ordonnerez avec très grande joye et fort exactement.
Les médiateurs nous ont envoyé le pouvoir de Pignerande que nous avons
trouvé conforme à la minute qui avoit esté arrestée. Ilz nous ont mandé que
l’Empereur avoit accordé l’amnistie généralle dans les termes les plus clairs
et advantageux que les estats de l’Empire pouvoient désirer. Les Impériaux
ont veu que lesdits estats estoient piquez de la sorte qu’elle estoit couchée
dans leur responce et que cela leur donnoit de nouveaux sujets de soubçon
de sorte qu’ilz leur ont voulu lever par là.
J’ay eu advis que Trautmensdorff |:a pour principal but de gaigner les estats
de l’Empire, les séparer des couronnes et de les rendre contraires à leurs
satisfactions. Et cela par tous les moyens de craincte, d’espérance et mesme
d’effects solides:| dont le grand crédit qu’il a luy donne pouvoir de se
servir, |:ensuite de travailler à diviser les couronnes et de ne penser au
traicté général que quand les particuliers auront manqué:|. Cela se rapporte
à ce qu’il vous plaist me mander des Espagnols qui veulent voir avant que
de traiter tout de bon avec la France s’ilz ont à y espérer quelque division
ou de pouvoir porter Messieurs les Estats à traiter séparément.
J’ay eu une extresme joye de la responce que monsieur le prince d’Orange a
fait au Capucin qui luy a encores escrit
Während der Belagerung von Hulst im Oktober 1645 hatte ein Kapuzinerpater aus Brüssel,
Seraphinus Ruffin, dem Pz. von Oranien Vorschläge für ein spanisch-niederländisches
Separatabkommen unterbreitet. Der Oranier bewies aber seine Treue zu Frankreich, indem
er d’Estrades einweihte, ihn im Verborgenen das Gespräch mit anhören ließ und ihn
schließlich in Gegenwart des Paters aus seinem Versteck hervorrief ( Waddington II S. 158);
der Pater suchte danach noch einmal schriftlich, mit dem Prinzen in Kontakt zu treten (vgl.
auch nr. 257).
d’autres voyes ouvertes:| avec luy et qu’il marche avec la sincérité qu’il vous
a promis.
Ayant pris garde à tout ce que |:j’avois pu descouvrir du nonce:| je croy
certainement que ce que vous m’avez fait l’honneur de me mander s’est
passé ainsi qu’on vous l’a fait sçavoir. |:Le ministre d’un pape mal
affectionné:| ne peut qu’il ne suyve ses intentions |:et la craincte et
l’espérance l’obligeroit:| tousjours à |:complaire:| autant qu’il pourra. Nous
nous trouvasmes |:l’autre jour chez luy à l’ouverture de ses lettres:|. Nous
en vismes une d’un de ses amys qui sembloit luy fortifier l’esprit à
n’attendre pas beaucoup de bonne fortune.
Les Impériaux publient partout qu’ilz sont asseurés que le pape se déclarera
bientost pour l’Empereur et le bruit court que le retardement de la venue
de Trautmensdorff n’est pour autre sujet que pour achever avant son
partement de Vienne |:une ligue du pape et de la République avec
l’Empereur:|. J’essayeray de m’en esclaircir plus particulièrement.
On a cru icy fort longtemps que l’armeé chrestienne avoit deffait celle du
Turc et que le général offroit de rendre la Canée pourveu qu’on le laissast
retirer avec ses hommes et ses vaisseux. |:Durant cela nous avons recognu
que les médiateurs procédoient envers nous avec bien moings d’esgard que
depuis qu’ils ont appris qu’il ne s’estoit point donné de combat:|.
Erfolgreiche Kriegsführung in Flandern und in Italien. J’ay advis |:du député
confident de monsieur de Tréve qu’il n’y a que quatre cent hommes de
garnison dans Trèves et que les habitans font espérer de les chasser:|
pourveu qu’ilz soient |:receus à neutralité:|.
Je me suis enquis de ce qu’il vous a pieu m’ordonner pour les |:présens des
plénipotentiaires de Suède:| et j’ay sceu que |:les pierreries ne les contente-
roient pas. Monsieur Oxenstiern:| n’auroit rien de si agréable que |:des
tapisseries et monsieur Salvius que de l’argenterie:|. Vous jugerez, je
m’asseure, à propos que |:leurs présens soient de pareille valeur:| mais pour
obliger |:monsieur Oxenstiern:| qui m’a tesmoigné vous honorer extrême-
ment on poura faire |:un autre présent à madame sa femme et:| celuy-là
seroit |:de pierreries:|. C’est ce que je suis obligé de vous dire sur ce sujet
pour satisfaire à ce qu’il vous a pieu de m’ordonner …