Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
234. Longueville, d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1645 Oktober 8
Münster 1645 Oktober 8
Ausfertigung: AE , CP All. 56 fol. 106–114’ = Druckvorlage; Eingang nach Dorsal fol. 115’:
1645 Oktober 18. Duplikat für Mazarin: AE , CP All. 45 fol. 28–31. Kopien: AE , CP All. 48
fol. 448–449’; AE , CP All. 53 fol. 69–72. Druck: Nég. secr. II, 2 S. 167–168; Gärtner VI S.
393–399; jeweils datiert auf 7. Oktober, jeweils ohne PS.
Empfang der Instruktionen für die Verhandlungen mit Bayern, kaiserlicher Sukkurs als
möglicher Grund für die Zurückhaltung der bayerischen Gesandten, höchstes Interesse des
Kaisers an der Allianz mit Bayern; Beschwerde bei den schwedischen Gesandten wegen der
Möglichkeit des Abzuges kaiserlicher Truppen von Torstenson und Verdeutlichung der Vorteile
eines Abkommens mit Bayern für die Kriegsführung, Absicht zu einem raschen Abschluß nach
Eingang der bayerischen Vollmachten einschließlich der Regelung der Quartierfragen; vermut-
liche Bereitschaft des Kurfürsten zu Verhandlungen über die Waffenruhe nach der Abdrängung
der französischen Truppen über den Rhein und nach Sicherung seiner Quartierplätze. Streit der
Reichsstände über die Zulassung der exclusi zu den Beratungen, Schreiben der Osnabrücker
Stände an die in Münster. Zurückweisung des Drängens der Mediatoren auf Erläuterung der
Satisfaktionsforderungen zur Vermeidung von Längen in den reichsständischen Beratungen;
bevorstehende Absprache mit den schwedischen Gesandten; Gefahr der Einigung der Reichs-
stände mit dem Kaiser vor der Verhandlung der französischen Forderungen; Schwierigkeit der
Eröffnung der Verhandlungen über die Satisfaktion. Zustimmung der kaiserlichen Gesandten
zur Vermittlertätigkeit Contarinis in Osnabrück, dessen Bereitschaft zur Übernahme des Amtes
bei schwedischer Einwilligung. Bereitschaft des Kurfürsten von Trier zur Aufnahme französi-
scher Truppen angesichts der drohenden lothringischen Quartiernahme in seinen Landen;
Entsendung Antouilles zur Überprüfung der Haltung Söterns und der Quartiermöglichkeiten.
PS: Bellezias Verweigerung der Abreise.
Vostre dépesche du vingt-troisième septembre et le mémoire qui y estoit
joinct nous a sy amplement instruicts des intentions de la Royne |:sur
l’affaire qui est à traitter avec le duc de Bavières:| qu’il ne nous reste rien à
souhaiter que de voir d’un costé |:ce que ses ambassadeurs nous voudront
dire:| et de l’autre nous servir des bonnes raisons qui nous ont esté
suggérées |:pour obliger les Suédois à consentir au traitté:|. Nous |:sommes
en peine de ce que lesdicts ambassadeurs ne nous ont rien faict sçavoir
pendant toutte cette sepmaine:| et que cependant nous recevons advis de
plusieurs endroicts que |:l’Empereur envoye un puissant secours audict duc
et qu’ilz se promettent au moins de faire repasser le Rhin à l’armée du
Roy:|. Sy ceste nouvelle est ce qui a produict |:le silence de ces ambassa-
deurs :| et qu’il |:continue, il n’a pas agy de bonne foy:| avec nous. Mais
nous espérons tousjours |:qu’il luy importe sy fort d’avoir la France
favorable pour conserver l’électorat qu’il sera obligé de revenir:| et que le
|:secours qu’il a recherché:| ne tend qu’à luy faire avoir |:de meilleures
conditions dans nostre traitté:|. Il paroît bien en cela |:combien l’Empereur
appréhende qu’il ne s’accommode avec nous puisqu’il abandonne ses
propres intérestz:| pour luy oster le prétexte qu’il en eût pu prendre sy
l’advis de ce |:puissant renfort se trouve véritable que l’Empereur a envoyé
au duc de Bavières:|.
Nous ferons considérer à |:messieurs les plénipotentiaires de Suède que ce
n’est pas ce que nous devons attendre d’eux:|, puisqu’après avoir tousjours
|:arresté de nostre costé les forces de Bavières:| avec tant de pertes et de
périls, le mareschal Torstenson |:contre sa promesse nous laisse tomber sur
les bras une bonne partie de celles de l’Empereur:|. Ceste plainte nous
servira d’un moien assez propre pour leur faire comprendre |:le peu de
raison qu’ilz auroient de s’opposer au traicté que nous pourrions faire avec
Bavières:| dont l’effect n’est pas moins à leur avantage qu’au nostre, estant
bien certain que |:si le duc de Bavières assisté de l’Empereur nous oblige à
repasser le Rhein:| il sera |:après en plaine liberté d’assister de touttes ses
forces l’Empereur et ne pourra le refuser:|.
Sy les |:députez de Bavières reçoivent les ordres qu’ilz nous ont fait
cy-devant espérer:|, nous ne perdrons point de temps pour |:conclure avec
eux sur le tout s’il y a lieu:|, mais encores qu’on ne puisse pas |:convenir
promptement des conditions d’un traitté entier ou que les Suédois y
apportent trop de répugnance:| nous ne marchanderons point |:si ceux de
Bavières s’y portent de faire seulement une suspension d’armes suivant le
contenu au mémoire:| du Roy. Nous tascherons d’y mesnager |:des
quartiers deçà le Rhein pour l’armée de Sa Majesté,:| car nous sommes
obligez de vous dire qu’ilz nous ont bien |:laissé en espérance d’y avoir
part:|. Mais jamais ils ne nous en ont faict |:aucune offre ny donné parolle:|
et cela dépendra de l’estat où se trouveront les armées. Il y a apparence que
|:l’intention du duc de Bavières, s’il peut pousser l’armée du Roy delà le
Rhein:| est de |:conserver ses antiens quartiers sans nous en faire part et de
traitter:| cependant |:avec nous une suspension d’armes à condition de
n’assister point l’Empereur et de s’obliger:| réciproquement |:pour la
satisfaction de la France:| et pour |:la conservation de l’électorat:|.
Quant à la négotiation généralle elle est aux mesmes termes que nous vous
avons mandé par nostre dernière dépesche , les estats de l’Empire qui sont à
Munster persistants à vouloir exclurre des délibérations Hesse, Bade,
Sarbruch et Magdebourg et les estats d’Osnabrug demeurans fermes à les y
vouloir admettre. Vous le verrez bien clairement par la lettre que ceux-cy
ont escritte aux autres dont nous vous envoions la traduction. Nous
continuons d’agir conjoinctement avec la couronne de Suède en faveur des
exclus et particulièrement de madame la Landgrave.
Depuis que la response de l’Empereur a esté mise entre les mains des estatz
de l’Empire, messieurs les médiateurs nous sont venus voir et ont faict
instance de |:nous expliquer sur le poinct de la satisfaction et autres portez
par nos propositions en termes généraux:| affin disent-ils de gaigner temps
|:et que les députez des princes et estats reçoivent ordre de leurs maistres
sur touttes nos demandes:|, qu’autrement ils emploiront deux ou trois mois
à escrire et délibérer sur nostre proposition en la forme qu’elle est et sur la
response que l’Empereur y a faicte et qu’après il y aura encores autant de
longueur à sçavoir le sentiment des estats |:sur l’explication que nous
donnerons aux susdicts articles:|. Nous leur avons dict que nous ne voions
pas |:de cause de changer nostre première résolution qui a esté d’attendre
que les plénipotentiaires de l’Empire eussent faict bailler sa responce à nos
propositions avant que de déclarer particulièrement ce que nous préten-
dons :|, veu mesmes que par les copies qui en courent ils soustiennent qu’il
n’est rien deu à la France, que néantmoins pour complaire ausdicts
médiateurs et n’obmettre aucune diligence de nostre part nous en commu-
niquerons avec noz alliez. Nostre intention est d’en user ainsy et pour cet
effect dans le voiage que je feray à Osnabrug moy duc de Longueville je
consulteray avec les Suédois sur ceste matière qui est très importante. Car
bien qu’à la vérité la |:responce de l’Empereur ne nous donne pas lieu de
nous expliquer sur une demande qu’il rejette entièrement:|, il est fort
|:dangereux aussy de laisser satisfaire les estats de l’Empire:| comme par
ceste response |:l’Empereur en a pris le chemin:| si l’on ne traicte en mesme
temps |:des intérests de la France:|. Nous sommes d’accord de cela entre
nous et croions que les plénipotentiaires de Suède seront dans le mesme
sentiment. Mais ny eux ni nous ne voions pas bien encor |:quelle voye nous
y devons tenir:|. Jusques icy nous avons estimé que |:la meilleure seroit
d’engager les estatz s’il est possible à demander aux plénipotentiaires des
deux couronnes quelle est la satisfaction qu’ils prétendent:| afin que ce soit
|:comme un adveu qu’il en est deub:| et qu’il ne reste plus à disputer |:que
sur le plus ou sur le moins:| mais ce n’est pas une résolution qui ne se puisse
changer dans la conférence que nous aurons avec noz alliés.
L’ambassadeur de Venise nous a dict que de la part de l’Empereur on luy
avoit déclaré qu’on auroit agréable qu’il s’entremît du traicté avec les
Suédois et qu’il a respondu ne s’en vouloir mesler sy on ne luy tesmoignoit
la mesme chose de la part de la couronne de Suède.
Nous avons bien congneu qu’il souhaitoit que nous le fissions sçavoir aux
Suédois, ce que nous ne pouvons refuser de faire |:apportant néantmoins les
circonspections nécessaires:|.
Il y a quelque temps que |:monsieur l’électeur de Trèves:| nous fit dire que
|:le duc Charles le menaceoit de faire prendre quartier à ses trouppes
pendant l’hiver prochain dans son pays:| et qu’il se résoudroit plutost |:d’y
mettre garnison de François desquelz il espéroit que ses subjetz recevroient
un plus:| favorable |:traictement:|. Nous avons estimé que ceste ouverture
ne devoit pas estre négligée et résolu de |:envoyer vers ledict sieur électeur
le sieur da’Anctouille
pourroit mesnager |:quelque eslargissement pour nos trouppes:| que sur
ceste occasion |:recognoistre s’il se peut les inclinations dudict électeur de
Tréves:| duquel nous pourrions |:utilement nous servir dans le traicté s’il
avoit les intentions portées au bien de la France:|. Que si ledict |:sieur
d’Anctouille:| voit apparence |:qu’on le puisse engager dans les intérestz du
Roy ou qu’on puisse loger dans son pays partie de nos trouppes selon le
besoing que l’on en pourroit avoir cet hiver:|, nous luy en avons donné
charge de passer droict en France et de vous aller rendre compte de ce qu’il
aura appris, sinon il a ordre de retourner icy pour nous dire |:en quelle
disposition il aura trouvé ledict électeur de Trèves, suivant laquelle nous
nous conduirons ou pour le convier de venir à l’assemblée:| ou l’en
destourner sy nous le pouvons. C’est tout ce que nous vous pouvons escrire
par cet ordinaire …
PS: Nous avions oublié de vous escrire que nous avons faict dire au sieur de
Belletia ce qui est porté dans vostre dépesche du 9 e du mois passé . Il a
respondu qu’il recevroit tousjours les commandements qui luy viendroient
de la part de Leurs Majestez avec respect et révérence, mais qu’il nous
supplioit de considérer qu’il ne pouvoit se retirer de Munster sans le congé
et la permission de madame qui jusques icy ne luy a pas esté accordée encor
qu’il l’ait demandé plusieurs fois et qu’aussytost qu’il luy sera permis qu’il
ne manquera pas de s’en aller.
1 fol. 140–142: Kurfürstliche Gesandte Osnabrück an kurfürstliche Gesandte Münster, Osna-
brück 1645 September 30, französische Übersetzung
Druck der deutschen Fassung: Gärtner VI S. 298–303; Meiern I S. 662–664.