Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
214. Mazarin an Longueville Fontainebleau 1645 September 16

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[ 198 ] , [ 199 ] , [ 204 ] / 214 /–

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Mazarin an Longueville


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Fontainebleau 1645 September 16

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Kopie: AE , CP All. 52 fol. 498–502’ = Druckvorlage. Konzept Lionnes: AE , CP All. 44 fol.
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365–366.

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Verhandlungen mit Bayern: Aufschub der Stellungnahme des Conseil; Notwendigkeit der
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Information der schwedischen Gesandten, Erwartung ihrer Zustimmung; Lob für die Vertre-
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tung der französischen Position gegenüber dem bayerischen Gesandten Krebs, Zurückhaltung
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bei der Beistandsverpflichtung gegen Friedensunwillige, Vorteile für die Durchsetzung der
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Satisfaktion durch das Abkommen, Unterstützung der bayerischen Ansprüche auf Erstattung
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der Kriegskosten durch den Kaiser, Vorteile für Schweden durch die Ausschaltung der

[p. 686] [scan. 734]


1
bayerischen Truppen; Rückzug der Entsatztruppen Jan van Werths vor Heilbronn. Trennung
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des Königs von Polen vom Kaiser mit Hilfe der vereinbarten Heiratsverbindung, kein Anlaß
3
zu schwedischem Mißtrauen. Überlegungen zur Übertragung der Pfalz an den Pfalzgrafen
4
Eduard.

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L’embarras du voyage de Fontainebleau a fait qu’il ne s’est point tenu de
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conseil cette semaine et que l’on ne peut pas par cet ordinaire répondre
7
particulièrement aux mémoires que vous et messieurs vos collègues nous
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aviez adressez touchant la négociation avec les députez de Bavière

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In nr. 198 und 199.
. Je vous
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marquois par ma précédente

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nr. 209.
quelque chose de mes sentimens sur le plus
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essentiel assez à la haste ce qui pourtant avec le mémoire du Roy

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nr. 201.
dont
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ledict sieur de Bergerac fut chargé vous aura fait connoistre par avance une
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partie de tout ce que l’on peut d’icy vous en mander, et cela vous aura
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donné lieu d’agir et d’avancer cette négociation à l’exception du secret qu’il
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sembloit que vous estiez d’avis de garder avec les ministres de Suède parce
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que comme vous aurez veu par ma dernière, d’un costé cette affaire estoit
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publique et de l’autre il y avoit grande apparence de courre risque d’un
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inconvénient infiniment plus grand que le préjudice qui pouvoit arriver
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d’en conférer avec lesdits Suédois, puisqu’en tout cas s’ils s’opposent à la
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bonne issue de cette affaire, comme ce ne peut estre que par caprice et
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mauvaise volonté, attendu que l’accord avec le duc de Bavière leur est plus
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avantageux que celuy qu’ils ont essayé de faire avec Saxe sans nous dire
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mot, nous pourrons songer après à prendre nos résolutions hautement, ce
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que pourtant j’espère que la bonne intention du Roy et la sincérité qu’il
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garde avec ses alliez portée de vostre prudence et de vostre adresse
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empeschera absolument. Et ce qui m’y confirme davantage c’est que les
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Suédois, non seulement en considération de la cause commune, mais
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mesme pour leur intérest particulier, y doivent donner les mains puisqu’ils
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peuvent espérer assistance dudict duc en leurs prétentions, ainsy qu’un de
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ses ambassadeurs vous a déclaré et que le duc mesme l’a dit à ce qu’on nous
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mande assez ouvertement.

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J’ay depuis receu vostre dépesche du 2 e du courant. Sans déguisement je ne
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sçaurois assez louer la vigueur et l’adresse avec laquelle vous avez parlé
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audit ministre de Bavière qui vous avoit visité. Il ne se peut ny mieux ny
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plus prudemment raisonner, et sur la déclaration de tourner les armes
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contre celuy qui ne voudroit pas la paix comme par ma précédente je
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rebutois cette proposition dans les termes purs et simples qu’elle est
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conceue aussy avec le tempéramment que vous y aviez ajousté et dont il
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sembloit qu’il demeuroit d’accord, que l’on concerteroit auparavant entre le
39
Roy et monsieur de Bavière quelles conditions seroient jugées raisonnables
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et que l’on ajusteroit mesme celle des Suédois pour parvenir à cette paix. Je

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1
reconnois qu’il n’y auroit rien de plus avantageux pour cette couronne,
2
parce qu’ayant résolu avec ledit duc ce qui nous doit demeurer pour nostre
3
satisfaction et celle de nos alliez, il seroit engagé mesme à joindre ses armes
4
aux nostres pour y faire condescendre l’Empereur. En ce cas pour luy
5
donner en toutes choses des marques de la bonne disposition de la France
6
pour tous ses intérests on pouroit outre les avantages qu’il prétend dans la
7
conclusion de la paix, luy faire espérer que la France l’assistera pour luy
8
faire avoir raison des prétentions qu’il a contre l’Empereur des sommes
9
qu’il luy a prestées ou dépencées en la guerre de Bohême pour lesquelles il
10
luy donna le Haut-Palatinat

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Vgl. S. 218 Anm. 8.
, ce qui en obligeant ledit duc tournera aussy à
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nostre compte, ne pouvant que nous estre très avantageux de l’eslever et
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agrandir ses Estats aux dépens de l’Empereur et de la maison d’Austriche. Il
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semble aussy que pour porter les Suédois à donner promptement les mains
14
à l’acommodement avec monsieur de Bavières, il sera à propos de leur faire
15
connoistre que tous les efforts de la France ne produisent pas tous les effets
16
qu’on pourroit désirer pour maintenir des armées delà le Rhin en estat de
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faire des progrez et s’y bien establir, de façon que si nous estions encore
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une fois contraints de le repasser, nous pourions voir avec grand regret
19
tourner toutes les trouppes dudit duc contre les leurs, et qu’au contraire
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nous establissant de delà sans répandre du sang par le consentement dudit
21
duc, nous rendrions ses forces inutiles et pourrions avec les nostres
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coopérer extrêmement aux progrez.

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Monsieur de Vautorte intendant vers le Rhin escrit à monsieur Le Tellier

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Michel Le Tellier (1603–1685), 1643–1666 secrétaire d’Etat de la guerre, 1677 chancelier und
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garde des sceaux ( André ) .

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que Jean de Vert s’estant avancé avec quatre mil chevaux vers Hailbron que
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les nostres assiègent, monsieur de Bavière luy avoit aussytost envoyé ordre
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de s’en retourner, disant qu’il ne vouloit pas que les armes gâtassent la
27
négociation qu’il a sur le tapis avec nous. Je ne sçay pas quelle foy on doit
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ajouster à cet avis, mais j’ay voulu vous en faire part à toutes fins et il
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semble qu’il y peut avoir quelque apparence veu ce que vous me mandez
30
des discours que vous a tenus son ministre.

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Au reste il ne faut pas s’il vous plaist, Monsieur, que vous appréhendiez que
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l’on fasse rien dans le mariage de Pologne qui puisse choquer la Suède. Elle
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y a tout autant d’intérest que nous-mesme et nous ne songeons qu’à
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détacher ce roy de l’amitié de la maison d’Austriche par le moyen d’une
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princesse très adroite qui vraysemblablement comme il a jusques icy
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beaucoup déféré ausdictes reynes ses femmes, le maintiendra tousjours en
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bonne disposition pour les intérests de la France et de ses alliez et pourra
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bien estre un jour un instrument fort propre pour changer en une bonne
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paix la trêve qui est aujourd’huy entre la Suède et la Pologne. Enfin, il n’y a
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aucune négociation que celle du contract de mariage pour lequel la Reyne

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1
donne tout présentement cent mil escus et dans peu de temps cent autres
2
mil

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Vgl. die Bestimmungen des Heiratsvertrages vom 26. September 1645 (Druck: Du Mont VI,
35
1 S. 326–328).
.

3
Monsieur, je vous fais ce billet séparé pour vous faire part d’une pensée qui
4
m’a passé par l’esprit de voir s’il y auroit lieu d’espérer que les Estats du
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Palatinat tombassent au jeune Palatin

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Pgf. Eduard.
qui s’est marié en France, en se
6
faisant catholique comme il y a grande disposition. Je vous prie d’examiner
7
un peu de vostre costé les moyens qu’il faudroit tenir pour cela, outre
8
l’avantage qu’en recevroit la religion, je m’y sens encore d’autant plus
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incliné par la satisfaction que je m’asseure que vous en auriez pour la
10
proximité qui est desjà entre vous et la maison où ce prince s’est allié et que
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la conjoncture pourroit faire que vous y prissiez encore plus de part.

12
Enghien ist wieder genesen.

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