Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
110. Lionne an Servien Paris 1645 Mai 27

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Lionne an Servien


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Paris 1645 Mai 27

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Ausfertigung: AE , CP All. 51 fol. 366–367’ = Druckvorlage.

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Unklarheit über die Absichten d’Avaux’; Eintreten Contarinis für sein Verbleiben in Münster.
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Tadel Mazarins wegen der Vorlage des Propositionsentwurfes; dessen Beratung im Conseil.
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Vermutliche Sendung La Thuilleries nach Stockholm und Abberufung Rortés; Verzicht auf die
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Nachfolge von La Grange-aux-Ormes als Resident in Osnabrück; de La Barde. Kritik an der
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Berührung der Religionsfragen in der Proposition. Bestätigung der Abberufung Rortés und des
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Auftrages für La Thuillerie. Eintreten Oxenstiernas für das Verbleiben d’Avaux’. Empfehlung
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einer guten Zusammenarbeit mit Longueville.

[p. 366] [scan. 414]


1
Nous sommes aussi peu sçavans de |:ce que deviendra monsieur d’Avaux:|
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que nous l’estions par l’ordinaire précédent |:qu’il n’avoit point escript:|. Je
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juge pourtant |:puisqu’il met la chose en négotiation qu’il demeurera:|. Il
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semble que pour |:cela et en sortir avec honneur il vouldroit bien escroc-
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quer une lettre du Roy qui le luy ordonnast précisément:| afin de faire
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tousjours voir |:cette nécessité absolue qui ne permet pas qu’il s’esloigne
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des affaires:|. Je ne sçay si |:il l’obtiendra:|.

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|:Il a faict agir:| pour cet effect |:icy l’ambassadeur de Venize sur quelques
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lettres que luy en escript monsieur Contarini. Pour luy il:| n’en escript pas
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un mot |:à monsieur de Brienne ny de son séjour ou de son départ:|. Son
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Eminence ne peut comprendre la façon d’agir de |:ces messieurs les
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médiateurs:|. Car tantost |:ilz sont pour l’un et puis pour l’autre:|. Vérita-
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blement je croyois |:monsieur Contarini entièrement à vous:|. Quand Son
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Eminence m’en a demandé la raison, je n’ay sceu que respondre, si ce n’est
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que |:monsieur d’Avaux s’abbandonnant à toutes les plus lasches complai-
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sances au préjudice mesme:| du service du Roy |:pour les gagner à soy, ilz
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croyent debvoir avoir meilleur marché de luy que de vous:|.

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Son Eminence a esté bien faschée que vous eussiés |:renvoyé encor une fois
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de deçà examiner la proposition

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Als Beilage zu nr. 101.
que:| il dict que vous pouviés |:donner en
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la forme que vous eussiez concerté, puis:| qu’on vous avoit faict sçavoir tout
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ce qu’on vous pouvoit dire sur cette matière, et que du reste l’on s’en
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remettoit à vostre prudence. On n’a pu lire vos dépesches au dernier
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conseil. Mais on a pris jour à après-demain matin pour les examiner céans
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et y prendre résolution en présence de Monseigneur le Prince et de
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monsieur le chancellier

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Pierre Séguier (1588–1672), seit 1635 Kanzler ( Kerviler , Séguier).
.

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J’ay leu vostre mémoire du 13 e tout au long à Son Eminence. Je ne puis pas
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bien vous dire encore quelle résolution on prendra sur |:le subjet de
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Rorté:|. Mais je vois qu’on incline |:s’il ne se treuve pas party à envoyer en
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Suède monsieur de La Thuillerie et mander à Rorté qu’il vienne icy où il
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sera employé en quelque autre chose:|. Il fault pourtant, s’il vous plaist,
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attendre un nouvel advis avant que |:faire valloir la chose à monsieur
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Oxenstiern:|. Cependant vous pourriés donner part à |:audict sieur Oxen-
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stiern :| de la révocation que sa considération à faict faire de l’envoy qui
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avoit esté résolu à |:de La Grange-aux-Ormes à Oznabrug:| et luy exaggé-
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rer que vous vous y estiés porté pour luy plaire encore que ce fust une
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personne qui deubst estre entièrement dépendante de vous parce que j’en
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avois faict le choix et l’avois faict nommer pour cet employ. Celuy qui y a
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maintenant plus de part est |:monsieur de La Barde

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Jean de La Barde (1603–1692), 1633 conseiller d’Etat, 1641–1644 premier commis des affaires
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étrangères unter Chavigny und Brienne; nach seiner Residententätigkeit in Osnabrück
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(1645–1646) war er 1648–1663 französischer Botschafter in der Schweiz ( Piccioni S. 93f.).
. Son Eminence:|

[p. 367] [scan. 415]


1
n’auroit point esté d’advis que vous eussiez |:parlé de la trêve aux
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Suédois:|.

3
On eust bien voulu icy que vous vous fussiés tout à faict exempté de |:parler
4
de la religion dans la proposition:| puisque les Suédois demeurent d’accord
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que |:la guerre n’a pas esté entreprise pour cela:|. Quand j’ay dict que vous
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croyez |:en avoir esté quitte à bon marché eu esgard aux grandes préten-
7
tions qu’ilz avoient:|, on m’a reparty que |:un homme à qui on demanderoit
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dix mil escuz quoy qu’il ne deust rien, s’il en payoit mille pour en sortir, ne
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laisseroit pas de faire une très mauvaise affaire:|.

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Privata.

11
Depuis ma lettre escripte jusqu’icy Monseigneur le Cardinal me commande
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de vous escrire sur le suject de |:messieurs de La Thuillerie et de Rorté, on
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envoye ordre au premier d’aller en Suède et à l’autre de revenir icy pour
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estre employé:|. Son Eminence vous recommande de |:ne tesmoigner quoy
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que ce soit au monde et de faire bien l’estonné de cet ordre-cy sans qu’on
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puisse jamais s’appercevoir que vous y ayez eu aulcune part ny cognoissan-
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ce :|. Il n’y a que |:la Reyne, Son Eminence et moy qui en sçachions la
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véritable cause:|. On a donné |:des deffaictes aux autres et à celuy mesme
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qui l’a signé

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Dies war die Aufgabe Briennes; die Rückberufung Rortés erfolgte am 27. Mai 1645 (Ludwig
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XIV. an Rorté, Paris 1645 Mai 27, Kopie: BN Coll. Baluze 172 fol. 249).
:|. Vous avés beau moyen de |:lier estroicte amitié avec
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monsieur Oxenstiern en luy disant que Son Eminence a faict résouldre ce
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changement pour sa seule considération et:| pour luy faire cognoistre que
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|:Son Eminence:| est |:son véritable serviteur et de monsieur son père et
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s’intéresse extrêmement dans la grandeur de sa maison:|. Voylà |:deux ou
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trois personnes qu’il a faict changer à vostre instance:|. Cependant il a
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escript icy |:conjoinctement avec son collègue pour faire arrester par delà
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monsieur d’Avaux:|. Il sera bien à propos de luy faire cognoistre que |:les
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résolutions que l’on ne prend pas sur le subjet de monsieur d’Avaux encore
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pires que de le retirer simplement, c’est:| parce que Son Eminence ne le
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désire pas et est bien aise de ne rien faire que |:de doux. Car:| du reste |:elle
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est Dieu mercy en estat que non pas cela, mais tout ce qu’elle sçauroit
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souhaicter:| plus importans dans le royaume |:elle le peult d’un seul mot
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qu’elle en dise à la Reyne:|.

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Son Eminence ne sçauroit assez vous recommander de |:que monsieur de
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Longueville cognoisse à son arivée que vous n’avez rien obmis d’imaginable
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pour luy faire avoir contentement sur son tiltre:|. Elle appréhende extrême-
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ment que |:monsieur d’Avaux demeurant delà ne le gaigne et ne s’empare
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de son esprit par sa souplesse et ses déférences:|.

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