Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
105. Servien an Brienne Münster 1645 Mai 20

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[ 97 ] / 105 / [ 116 ]

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Servien an Brienne


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Münster 1645 Mai 20

17
Ausfertigung: AssNat 274 fol. 572–582 = Druckvorlage; Eingang nach Dorsal fol. 582’: 1645
18
Mai 31. Duplikat für Mazarin: AE , CP All. 43 fol. 455–469. Konzept: AE , CP All. 51 fol.
19
351–357.

20
Verzicht d’Avaux’ auf die Beteiligung an der Gesandtschaftsarbeit. Drängen der Schweden auf
21
Auslieferung der Proposition II; Beilage 1: geänderter Entwurf der schwedischen Proposition II,
22
Ablehnung weiterer Bemühungen um die Milderung ihrer Forderungen in Religionsfragen,
23
hinreichender Einsatz Frankreichs für die Interessen der katholischen Religion. Beilage 2:
24
Abkommen des Kaisers mit dem Kurfürsten von Trier, Anerkennung des Prager Friedens,
25
Überlassung Triers an die Spanier, Ehrenbreitsteins an den Kaiser, Vertreibung der Franzosen
26
aus Philippsburg. Konferenz mit den bayerischen Gesandten: Begründung des Vorgehens gegen
27
Turenne mit dessen aggressivem Verhalten; Versicherung der weiterbestehenden französischen
28
Gesprächsbereitschaft. Unterschiedliche Anweisungen zur Frage der Schriftlichkeit bei der
29
Proposition II; Widerruf der durch die Mediatoren übermittelten Zugeständnisse durch die
30
Kaiserlichen. Zweifelhafter Charakter des kurmainzischen Sekretärs in Paris; geringer Nutzen
31
bei Bemühungen um den Kurfürsten von Mainz; mögliches Verfahren der Bestechung bei der
32
Wahl seines Nachfolgers; Bestechung seiner Gesandten. Ankündigung der Verbesserung der
33
päpstlichen Politik gegenüber Frankreich durch Chigi, dessen Drängen auf die Abstellung der
34
Beschwerden der Katholiken durch Turenne; Verfahren zur künftigen Vermeidung solcher
35
Belästigungen; Schutzbrief. Aushebungen. Überlegungen zur Nachfolge des konvertierten
36
Pfalzgrafen Eduard in der restituierten Kurpfalz.

37
Auf nr. 97; ich muß diese Antwort allein verfassen, da d’Avaux sich bis zu seiner
38
Abreise nicht mehr an der Gesandtschaftsarbeit beteiligen will. Selbst der
39
Hinweis darauf, daß die Vollmacht für meine alleinige Tätigkeit noch nicht
40
eingetroffen sei, hat ihn nicht umzustimmen vermocht.

[p. 353] [scan. 401]


1
La dernière despesche que nous avons eu l’honneur de vous faire en
2
commun

42
nr. 101.
, est si ample et si importante qu’il me debvroit suffire de vous en
3
envoyer un duplicata et de vous faire souvenir combien il importe que nous
4
soyons informez par deçà des intentions de la Reyne dans le temps que
5
nous avons promis de donner nostre proposition conjoinctement avec les
6
Suédois. Je crains mesme qu’il n’y ayt bien de la peine de leur faire différer
7
jusques au bout du terme concerté, puisque nous ayant envoyé seulement
8
depuis quelques jours la proposition dont je vous envoye la coppie et qu’ilz
9
avoient promis de nous faire veoir un jour ou deux après mon retour
10
d’Osnabrug, ilz nous ont faict dire par leur résident qui est icy qu’ilz
11
estoient extrêmement pressez par tous les députez qui sont près d’eux de
12
donner leur proposition et qu’ilz ne pouvoient plus s’en exempter. Qu’ilz
13
ne croyoient pas que nous le deussions treuver mauvais, et que tant s’en
14
fault que nous deussions recevoir aulcun préjudice, s’ilz la donnoient
15
quelques jours avant nous, que cela leur attireroit la hayne de tout ce
16
qu’elle contenoit d’odieux et nous donneroit moyen de descouvrir les
17
sentimens des Impériaux sur ce subjet. Mais j’ay percisté à souvenir qu’il
18
falloit demeurer dans les résolutions prises et de ne rien faire les uns sans
19
les aultres |:pour ne les accoustumer pas à marcher les premiers et à prendre
20
la pensée de faire leurs affaires sans nous:| principalement |:en cette saison,
21
où ilz pourroient croire que leurs victoires et le dernier malheur de
22
monsieur de Turenne les rendent plus considérables que nous:|. Encor
23
qu’ilz ayent changé la forme de leur proposition comme vous verrez par la
24
comparaison de l’une et de l’aultre

43
Vgl. Beilage 1 und Beilage 2 von nr. 101.
et qu’ilz ayent apporté beaucoup
25
d’adoucissement aux articles |:qui regardent la religion:|, ilz ne se sont
26
pourtant pas relaschez jusqu’au poinct qu’ilz m’avoient faict espérer en la
27
dernière conférence que j’ay eue avec eux.

28
Néantmoins, |:l’accident arivé depuis peu à l’infidelle proceddé de ceux qui
29
nous recherchoient nous forcant nous réunir plus estroictement avec noz
30
antiens amis et de nous asseurer de leur affection par de nouvelles
31
complaisances ne nous permet pas de disputer contre eulx:| tout ce que
32
nous |:eussions peu faire auparavant:|, c’est une excuse qu’on peut faire
33
bien comprendre aux médiateurs qui sont desjà informez que nous n’avons
34
point de dispute avec noz alliez pour nos intéretz particuliers, mais
35
seulement pour |:ceux de la religion et qu’au mesme temps que le duc de
36
Bavière nous a faict |:cette nouvelle surprise, je combattois pour luy contre
37
les Suédois:|, ce qui monstre que |:si la nécessité me force de changer un
38
peu de conduicte, ce changement doit estre imputé au mauvais proceddé
39
dudict duc:|. A toutte extrémité, les demandes qui seront faites |:par les
40
Suédois ne sauroient faire préjudice à la France, et c’est beaucoup qu’ilz
41
consentent en cette conjuncture:| que nous puissions faire les nostres

[p. 354] [scan. 402]


1
comme nous le jugerons à propos. Mais il faut considérer que |:ce qui les
2
rend facilles est qu’ilz cognoissent bien que ce qu’ilz feront en faveur des
3
protestans et que nous refuserons de faire, leur acquerra auprès desdictz
4
protestans tout ce qui diminuera parmi eulx de nostre crédit:|. C’est
5
pourquoy il semble que quand les |:uns et les autres nous donneroient une
6
entière liberté, nostre intérest propre ne nous devroit pas permettre de les
7
abandonner ny de leur déplaire:|.

8
Après tout, Monsieur, selon mon foible sens, je n’estime pas que sy on
9
considère prudemment |:l’engagement où nous sommes avec des princes de
10
différente religion qui sont les seulz ausquelz nous pouvons prendre
11
confiance et ausquelz la puissance de noz ennemis est suspecte aussy bien
12
qu’à nous, on doutte que nous puissions:| honnestement |:leur reffuser
13
nostre assistance en traictant la paix, puisque nous avons recherché la leur
14
pour faire la guerre:|.

15
A Dieu ne plaise que pour cela j’aye jamais la moindre pensée de rien faire,
16
|:ny contre la religion catholique, ny en faveur de l’hérésie:|. Je croy
17
seulement qu’il fault se conduire en cette matière industrieusement et avec
18
beaucoup de circonspection. En effect, je me prometz que la forme en
19
laquelle nous avons dressé nostre proposition, estant bien examinée, ne
20
sçauroit chocquer |:les plus zélez catholiques:|. Je vous suplie très humble-
21
ment , en cas que vous en ayez faict un aultre jugement, de vouloir jetter les
22
yeux sur quelques remarques que j’y ay faictes

41
Vgl. die Beilage von nr. 102.
qui vous justiffieront noz
23
intentions et vous feront veoir qu’elles n’ont eu pour objet que de concilier
24
ce que nous debvons à Dieu et à noz consciences avec ce que nous debvons
25
au Roy et à l’Estat, puisque le plus asseuré moyen |:de conserver

40
25 l’Eglise] in der Vorlage falsch dechiffriert: les alliez.
l’Eglise est
26
de bien pourvoir à la seureté de l’estat dans lequel elle est establie:|. Je ne
27
puis finir ce poinct sans vous faire derechef considérer l’extrême peine où je
28
me rencontreray, soit que monsieur d’Avaux se treuve encor par deçà, soit
29
que j’y demeure seul, sy nous arivons aux festes de la Pentecoste et que je
30
ne voye point icy de courrier de vostre part.

31
Vous treuverez encor cy-joinct l’acte qu’on a exigé de monsieur l’eslecteur
32
de Trèves, avant que de luy donner sa liberté. Il vous fera veoir que la
33
constance de ce prince a faict nauffrage dans le port |:et que peut-estre à
34
l’advenir dans l’humeur où il revient, nous aurons plus à craindre de luy
35
qu’à espérer:|. Il parle en divers endroictz de cet acte du traicté de Prague
36
qu’il accepte et promet de l’exécuter, quoyque toute l’Allemagne le blasme
37
comme destruisant tous les droictz des princes et estant l’unicque source
38
des maux qu’elle a souffertz depuis qu’il a esté faict. Il consent que Trèves
39
demeure aux Espagnolz et Ebrestein aux Impériaux. Il promet en mesme

[p. 355] [scan. 403]


1
temps d’employer tout son pouvoir pour délivrer Philisbourg des mains des
2
François, et mesmes faict cette promesse en termes peu honorables pour
3
ceux qui l’ont protégé jusques icy. |:Enfin, vous trouverez cette pièce bien
4
peu conforme à ce qu’on avoit attendu des bons sentimens et de la fermeté
5
de ce prince:|.

6
Je ne doibs pas obmettre de vous faire sçavoir que |:les ambassadeurs de
7
Bavières me sont venus voir depuis le combat de leur armée avec la
8
nostre:|. Je vous confesse, Monsieur, que je n’ay jamais eu tant de peine à
9
modérer mes ressentimens qu’en cette occasion, et il semble que |:cette
10
visitte estoit tellement destinée pour la dissimulation que ces bons minis-
11
tres prenoient soing de faire les tristes en mesme temps que j’affectois de
12
faire le gay, ilz me voulurent monstrer:| des lettres de |:leur maistre:| du
13
26 e du mois passé, quoyque nous fussions au 13 e ou 14 e du présent lorsque
14
|:ilz me virent:|. Elles estoient remplies des plaintes qu’il faisoit |:de la
15
marche de nostre armée, dont:| les officiers publioient haultement qu’ilz
16
alloient dans son pays et que la nature, ayant enseigné à un chacun de se
17
deffendre, il seroit obligé à son grand regret d’en chercher les moyens. |:Je
18
leur répondis que:| nostre armée avoit priz une route bien différente de
19
celle |:de Bavière, puisque:| elle s’estoit tournée vers la Franconie et s’y
20
estoit mise en quartiers, la forme de son logement ayant assez faict
21
cognoistre qu’elle ne songeoit pas alors à faire de grandes hostillitez, que ce
22
qui estoit arivé depuis peu n’estoit pas si considérable qu’on pensoit, que la
23
ruyne de deux ou trois mil hommes n’estoit pas cappable de changer les
24
affaires ny les desseins d’un grand royaume. Mais qu’un semblable procédé
25
en pouvoit bien |:changer les affections puisque noz trouppes avoient

42
25 esté] in der Vorlage nicht dechiffriert.
esté
26
attaquées par surprise en mesme temps que nous traictions avec noz alliez
27
pour faire accorder la neutralité à leur maistre que:| pour nous ayans charge
28
expresse de n’interrompre pas la négotiation quelques succès heureux ou
29
malheureux qui puissent ariver dans la guerre, nous serions tousjours prestz
30
d’escouter ce qu’on nous vouldroit dire, |:mais ilz ne passèrent point outre
31
et me firent assés cognoistre par leurs discours qu’ilz n’avoient aucune
32
cognoissance de la négotiation du confesseur:|.

33
Nous tascherons de tout nostre pouvoir de profiter des prudens advis et
34
bonnes instructions qui sont contenues dans vostre lettre. Mais quant à la
35
forme de traicter, je ne comprends pas comment nous pourrons empescher
36
messieurs les médiateurs de mettre par escript en abrégé ce que nous leur
37
représenterons sur les difficultez qui seront agitées entre nous et noz
38
parties. Il me semble que par voz despesches précédentes vous aviez
39
approuvé qu’il fust traicté de cette sorte. Sy vous estimez qu’il faille encor
40
s’opposer à cette manière d’agir, je vous suplie très humblement de nous le
41
faire sçavoir, car voz ordres seront ponctuellement exécutez. Néantmoins,

[p. 356] [scan. 404]


1
je vous supplie de vous souvenir que le mémoire qui nous fut envoyé par
2
monsieur de Saint Romain

41
nr. 72.
porte en termes exprès que la première
3
proposition sera encor donnée par escript et qu’en suite de cet ordre nous
4
nous y sommes engagez avec les Suédois. Après cela nous faisons estat de
5
traicter de vive voix et de ne plus escripre. Sy toutesfois sans nous engager à
6
l’escripture |:de nostre costé nous pouvions tousjours obliger les Impériaux
7
de nous répondre par escrit, nous en tirerions beaucoup d’advantage. Car:|
8
nous apprenons qu’ilz ne conviennent pas de quelques poinctz qui nous
9
furent portez il y a quelque temps par messieurs les médiateurs de leur
10
part

42
Vgl. nr. 87 und nr. 111.
, et qu’ilz y donnent maintenant des explications qui les destruisent,
11
mais parce qu’ilz ne nous ont pas encor faict sçavoir les équivocques dont
12
on m’a dict qu’ilz se veullent servir, je ne croy pas vous en devoir
13
importuner, non plus que d’une responce particulière sur chaque article de
14
vostre lettre, puisque vous la treuverez dans nostre dépesche précédente.

15
Il seroit difficile de vous parler avec asseurance |:du secrétaire de Mayence:|
16
qui est près de vous, sy comme je croy c’est un nommé |:Ottaviani:|. Nous
17
luy avons desjà faict donner quelque argent et en avons receu quelques
18
advis, mais non pas de grande importance. Je ne sçay comme il a |:regagné
19
le crédit auprès de l’eslecteur, car:| il nous avoit cy-devant escript qu’il |:y
20
estoit ruiné, qu’il ne l’avoit point suivi en sa retraicte et que mesme il
21
appréhendoit qu’on ne luy fist quelque desplaisir:|. Nostre but avoit esté de
22
nous servir de luy, |:le laisser agir et ne luy rien confier, quand mesme il
23
seroit instrument propre à gagner son maistre:|. Je n’ozerois pas déterminer
24
si |:cette acquisition sera aussy importante que chère. C’est un homme vieil
25
attaché aux princes du parti contraire, qui croira beaucoup faire pour nous
26
quand il ne fera rien pour eulx et qui prétendra que nous luy donnions
27
autant pour ne nous faire point de mal qu’il recevroit d’eux pour les servir,
28
car:| tous ceux de ce party qui ont jusques icy |:offert de s’attacher à nous,
29
ont très expressémment réservé qu’ilz ne seroient pas obligez de rien faire
30
contre l’Empereur qui est pourtant le seul ennemi que nous avons dans
31
l’Empire:|. D’ailleurs, le Roy ne prétendant pas |:à l’Empire:| vouldra
32
difficilement s’engager aux mesmes despences pour s’opposer simplement
33
aux desseins de la maison d’Austriche qu’elle fera tousjours pour |:le
34
conserver. Quand à la proposition de gaigner ses ambassadeurs qui sont à
35
Osnabruk et en cas de vaccance de luy donner un successeur affectionné au
36
service du Roy:|, celle-là comme très importante n’est pas à mespriser,
37
pourveu que |:l’argent qu’on y employera, soit distribué par des mains
38
fidelles autres que cest Octaviani, lequel je trouve un peu suspect:|, ne
39
pouvant rien vous dire |:du chasteau de Reifenberg:|, je tascheray de
40
m’enquérir |:de sa scituation et de son importance:|. Mais me treuvant

[p. 357] [scan. 405]


1
esloigné des lieux où |:il est, le gouverneur de Mayence

42
Courval.
ou quelque autre
2
officier confident de la garnison:| vous en pourront mieux rendre compte
3
que moy. Il semble qu’il ne peult pas |:servir de seureté suffisante pour les
4
cinq mil pistolles qu’on demande:| parce que si nous |:venions à perdre
5
Mayence, nostre hipotèque sur ce chasteau seroit renversée. Si nous
6
conservons Mayence:|, on peult asseurer que la |:vaccance arrivant la
7
somme demandée sera dans la ville:| entre les mains d’un officier du Roy
8
|:pour estre distribuée pour le baron de Reifeberg et selon ses ordres:|.
9
Quant à la proposition |:qu’il faict d’empescher que l’eslecteur ne vienne en
10
personne à Osnabruk:|, elle paroist très à propos selon mon foible advis,
11
oultre que |:de l’humeur qu’il est, il n’y feroit que du mal:|, il vault bien
12
mieux avoir à traicter avec ses ambassadeurs:| principallement sy on a
13
moyen de les gaigner, et il nous cousteront moins que leur maistre.

14
Encor que nous ayons desjà faict l’office duquel vous nous chargez envers
15
monsieur |:le nonce:| je ne lairray pas de le réitérer à propos, quoyqu’il
16
m’ayt faict dire en confidence depuis quelques jours que |:le pape prenoit
17
de bonnes résolutions pour la France, et que la satisfaction qu’il avoit
18
donné à monsieur de Grémonville en sa dernière audiance, l’avoit obligé à
19
surceoir son despart:|, quoyqu’il y eust mené toute sa famille pour baiser
20
les pieds de Sa Sainteté.

21
Puisque vous nous avez reparlé de l’ordonnance de monsieur de Turenne
22
pour restablir les protestans dans les advantages qu’ilz ont euz aultresfois
23
sur les catholiques, je prendray la liberté de vous dire que monsieur le
24
nonce attend avec grande impatience le remède qu’on y aura donné, s’il y a
25
eu quelques ordres contraires expédiez, je vous suplie très humblement de
26
m’en voulloir envoyer une coppie. Il semble que sans avoir esgard à celuy
27
de monsieur de Turenne, on pourroit ordonner que toutes choses dans les
28
places conquises demeureront en l’estat qu’elles y estoient jusques à ce
29
qu’aultrement par Sa Majesté en ayt esté ordonné ou qu’il en ayt esté
30
convenu dans le traicté de la paix généralle. Mondit sieur le nonce attend
31
aussy la sauvegarde qu’il nous a demandée pour monsieur le comte de
32
Reguen voysin de Maestrick, lequel effectivement vit dans une sincère
33
neutralité, nous rendit divers debvoirs à nostre passage, se disant d’ extrac-
34
tion françoise.

35
Bönninghausen will die Aushebungen vornehmen, doch finde ich seine finanziel-
36
len Forderungen zu hoch bemessen. Gleichwohl wäre ein erfolgreicher Abschluß
37
seiner Maßnahmen eine große Hilfe für die französische Armee.

38
|:Le mariage du prince Edouart avec la princesse Anne:| m’a faict penser
39
que s’il |:vouloit se faire catholique, on pourroit songer de longue main à
40
luy faire tomber entre les mains le Palatinat et la dignité électoralle, en cas
41
que noz affaires puissent estre soustenues en ce pais-là et que nous en

[p. 358] [scan. 406]


1
achevions la conqueste:| aussy bien |:son frère aisné est homme de néant et
2
très mal affectionné à la France et très Calviniste:|. La proposition seroit
3
contredicte par tous les protestans. Mais Rome et l’Empereur y seroient
4
favorables et ce seroit un moyen plausible pour |:mortiffier Bavière qui
5
nous a tousjours trompé:|. En cas que ce dessein pust réussir, il fauldroit
6
que |:la conversion estant bien asseurée, demeurast secrette, le prince estant
7
voisin, marié en France et restabli par l’auctorité du Roy seroit obligé de
8
suivre tousjours son parti:|. Mais pour y revenir, il fault songer de bonne
9
sorte à restablir nos affaires dans l’Allemagne.


10
Beilagen in AssNat 274


11
1 fol. 586–589: Zweiter Entwurf der schwedischen Proposition II, Kopie

36
Kopie: AE , CP All. 46 fol. 435–437.
.

12
2 fol. 584–584’: Erklärung des Kurfürsten von Trier über seinen Ausgleich mit dem Kaiser,
13
Wien 1645 April 12, Kopie

37
Druck (mit französischer Übersetzung): Nég. secr. 1 S. 343f.
.

Dokumente