Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
77. d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1645 April 8
Münster 1645 April 8
Ausfertigung: AssNat 274 fol. 443–446 = Druckvorlage; Eingang nach Dorsal fol. 446’: 1645
April 19. Konzept: AE , CP All. 51 fol. 108–110’. Kopien: AE , CP All. 43 fol. 312–316’; BN
F. fr. 17897 fol. 74–77.
Empfangsbestätigung. Konferenzen mit Oxenstierna über den Inhalt der Proposition II und der
Friedensartikel; Verzögerung der französischen Stellungnahme mit Hinweis auf die erwarteten
Instruktionen, Versicherung der grundsätzlichen Bereitschaft zur Beförderung der Verhandlun-
gen bei Übereinstimmung der französischen Instruktionen mit den schwedischen Vorschlägen;
Angebot der Information des schwedischen Reichskanzlers durch die französischen Gesandten.
Verschiebung der Stellungnahme zur kaiserlichen Antwort auf die französische Proposition Ia.
Dementierung der von den portugiesischen Gesandten in Paris behaupteten kaiserlichen
Bereitschaft zur Gewährung des diplomatischen Schutzes für die portugiesischen Vertreter in
Westfalen; Ausbleiben einer Intervention der kaiserlichen Gesandten bei der Beschlagnahme
der Leiche Botelhos und Verweis der schwedischen Gesandten an die kaiserlichen Generale;
Behandlung der portugiesischen Angelegenheiten erst in den Verhandlungen mit Spanien.
Benachrichtigung Chigis von der königlichen Bereitschaft zu Schutzmaßnahmen für das
Speyrer Domkapitel; seine Verwendung für das Reichskammergericht. Beilage: Schutzersuchen
des Herzogs von Württemberg und der Paderborner Jesuiten.
Vous pourriez d’abord vous estonner de voir une si courte response à
l’ample dépesche qu’il vous a pleu de nous faire le 25 de l’autre mois dont
nous mettrons à profit tout le mieux qu’il nous sera possible les bons advis,
les raisons et considérations qu’il vous a pieu nous faire sçavoir, si nous ne
vous disions en mesme temps que nous sommes contraintz de remettre à
la première occasion de vous en escrire une plus grande pour vous donner
un compte bien particulier de tout ce qui s’est passé en quatre longues
conférences que nous avons eues avec monsieur le baron Oxenstiern lequel
ne manqua pas de se rendre icy dès le lendemain de nostre précédente ,
comme nous vous y marquasmes qu’il pourroit faire. La dernière qui fut
hier nous aiant tenus depuis les neuf heures du matin jusques à midy et
depuis les trois jusques à huit et demie du soir s’estendit en tant de pointz
d’importance soit sur la forme de la proposition que luy et monsieur Salvius
prétendent faire et qu’ils entendent que nous fassions aussy conjointement
de nostre part soit sur celle des articles du traitté |:où nous ne fusmes pas
marris d’entrer pour descouvrir leurs sentimens:|, qu’il est bien raisonnable
et nécessaire que nous les examinions encores et les pesions entre nous
après quoy nous n’aurions pas seulement le loisir de les rédiger par escrit
avant le départ de cet ordinaire. Nous ne vous dirons donc autre chose
présentement sur ce sujet sinon que nous avons remarqué une grande
franchise dans les discours dudit sieur Oxenstiern et une expression fort
nette des bonnes intentions de la Suède dans le cours et pour l’issue de cette
négotiation. Il est vray qu’il nous pressa um peu pour nous faire convenir
d’un terme précis auquel nous serions prestz de donner de part et d’autre
une proposition nouvelle qui contienne réellement les pointz du traitté,
mais nous n’avons pas estimé nous devoir obliger à rien avant que de
sçavoir les intentions de la cour. Ce qui nous a conviés de luy dire que cella
se pourroit faire entre cy et la Pentecoste voire plus tost si le prochain
retour de monsieur de Saint Romain nous apportoit des ordres qui nous en
donnassent le moien et qu’en tout cas la response à nostre prochaine
dépesche y satisferoit sans doute. Nous luy fismes bien entendre comme
nous avions fait quelques jours auparavant au résident de Suède que ce
n’estoit pas que nous ne fussions tous prestz d’entrer en matière sy les
choses qu’ils nous proposoit estoient conformes à noz instructions et ne
requissent point de nouveaux ordres, que nous ne désirerions nullement
reculer la négotiation, au contraire nostre intention estoit de l’avancer et
que nous l’avions bien tesmoigné en donnant nostre dernier escrit. Nous
pensons d’ailleurs ne point faillir de vous dire que nous avons estimé
nécessaire de prendre ce tems-là pour vous faire nostre despêche et sur
icelle attendre les ordres de la cour où il est bien à propos que l’on ait loisir
de les former puisqu’il s’agit en cecy d’un point de l’importance telle que
sans doute il sera jugé.
Nous monstrasmes aussy à monsieur Oxenstiern de croire que luy-mesme
seroit peut-estre bien aise d’escrire à monsieur son père pour l’informer de
tout et en avoir ses sentimens et luy offrismes à cet effet de luy bailler un
homme qui sous nostre passeport porteroit ses lettres avec diligence et
seureté, mais il nous repartit d’un ton assez relevé que cella n’estoit pas
nécessaire puisqu’ilz ont, disoit-il, de bonnes et amples instructions qui les
authorisent assés et les informent de tout ce qu’ils ont à faire.
Nous satisferions maintenant monsieur à ce que vous nous faittes sçavoir
estre attendu de noz sentimens et de ceux de noz alliés sur l’escrit des
Impériaux
treuver suffisamment dans le récit que nous avons à faire de toutes ces
conférences. Mais nous ne remettrons pas plus loing à vous référer l’office
que ledit sieur Oxenstiern a passé avec nous |:à la réquisition des ministres
de Portugal:| puisque vostre susditte despêche nous fait voir que |:l’ ambas-
sadeur que vous avez par delà ne donne point trefve aux continuelles
batteries qu’il vous faict sur le présupposé des facilitez qu’on luy représente
de deçà:| entre lesquelles nous nous sommes estonnés qu’il y ait allégué
|:que les commissaires de l’Empereur qui sont icy seroient en pensée voire
mesme auroient faict déclaration de voulloir garentir la seureté du lieu en
disant que l’Empire n’est point en guerre contre la couronne de Portugal:|.
Car certainement nous n’avons point encores apperceu qu’ils tiennent de
telz discours |:et nous serions bien aises qu’ils le pussent faire:|mais tous les
jours nous avons occasion de |:juger de leur peu de crédit n’osant pas
s’eslargir jusques à donner de simples passeportz pour des voyageurs et
après avoir faict paroistre une marque assés honteuse de leur foiblesse:| sur
un fait qui touche |:les mesmes Portugais:| en ce qu’au lieu de prendre
connoissance de |:la plaincte que leur firent messieurs les ambassadeurs de
Suède de l’arrest du corps du sieur Botteillo, ilz les renvoyèrent au général
Vellen
tout scandalisé, et nous pria aussy d’en appuyer ses plaintes comme n’estant
pas |:aux généraux d’armée de se mesler des choses qui résultent de cette
assemblée pour la paix puisqu’il s’agit en ce faict-là de la validité:| du
passeport d’un ambassadeur de Suède et de la franchise d’un de ses gardes.
Il estima et nous avec luy que ceux de l’Empereur y devoient pourvoir
estre authorisez pour cella et que c’est à eux d’avoir |:rescours audit sieur
Vellen s’ilz ont faute de pouvoir:| sans en donner la peine et le desgoust
audit Oxenstiern. Nous dirons en outre que |:s’ilz avoient tant de courage
pour maintenir la seureté d’un lieu de l’Empire qui n’est point en guerre
avec le roy de Portugal, il faudroit que l’Empereur eust bien changé
d’humeur:| après avoir fait arrester le |:prince Edouart
l’Empire et l’avoir remis ès mains des Espagnolz qui le tiennent prisonnier
au chasteau de Milan:|. D’ailleurs la plus forte raison qu’ayent allégué [!] les
Impériaux pour soustenir que le corps et l’équipage de Boteillo estoient de
bonne prise, a esté qu’on l’avoit traitté à Osnabrug comme ambassadeur et
que monsieur Oxenstiern n’avoit pas l’authorité de donner passeport dans
leur pays à ceux de cette qualité. Nous fismes considérer à monsieur
Oxenstiern les mauvaises |:conséquences de cette prétention de ces mes-
sieurs les Portugais outre les difficultez que nous en font tousjours
messieurs les médiateurs:|, approuver noz raisons et juger que le meilleur
chemin seroit celuy que nous avons projetté |:qui est de remettre à faire ce
qu’ilz désirent de nous lorsque dans la négotiation avec les Espagnolz nous
viendrons selon que nous vous l’avons desjà mandé à discuter les intérestz
des Portugais. Car ce sera alors que nous aurons temps et lieu de demander
pour eulx des sauf-conduictz et de faire ensuitte le reste de ce qu’ilz
désirent avec plus de fondement, d’avantage et de seureté pour eux qu’à
présant:|.
Nous avons fait cognestre à monsieur le nunce la pieuse et juste disposition
de la Reyne pour faire remédier aux plaintes du chappitre de Spire. Il espère
que Sa Majesté aura aussy à plaisir de faire pourvoir à celles de la chambre
impériale dont nous vous avons escrit il y a huit jours. Nous adjoustons icy
maintenant l’alarme où se trouve monsieur le duc de Wirtemberg de quoy
nous nous remettons à la lettre cy-jointe que nous avions donnée à son
député lequel s’est depuis avisé de nous prier de la vous envoyer n’ayant,
dit-il, personne à Paris pour la vous rendre. Et pour fin de celle-cy nous
vous représenterons l’instance que le père recteur des Jésuistes de Pader-
born nous a faitte de vouloir intercedder pour le renouvellement au nom du
Roy d’une sauvegarde qu’ils avoient obtenue du roy défunct de glorieuse
mémoire dont la copie est cy-jointe. Nous estimons que ce seroit faire tort à
vostre zèle d’y adjouster une plus particulière recommendation et …