Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
325. Rorté an d’Avaux und Servien Osnabrück 1644 Dezember 15
Osnabrück 1644 Dezember 15
Kopie: AE , CP All. 25 fol. 311–313’ = Druckvorlage.
Antwort der Kaiserlichen auf die schwedische Proposition verschoben. Stellungnahme der Schweden zu
der Reaktion der Kaiserlichen und Spanier auf die französische Proposition und zur Frage, ob man die
Einberufung eines Reichstags fordern solle. Antworten auf die schwedischen Invitationsschreiben.
Pässe für die Deputierten des Bischofs von Würzburg und des fränkischen Kreises. Ankunft des
mecklenburgischen Gesandten. Beilage.
Par la lettre dont Monsieur de Brégy s’est voulu charger
entendre que Messieurs les Ambassadeurs suédois avoient remis [à] aujour-
d’huy à m’expliquer leurs sentimentz sur les pointz que vous m’avez ordonné
par vostre despesche du 9 e de leur faire sçavoir, et ce d’aultant qu’ilz croyoient
aprèz la responce qu’on leur avoit faict espérer sur leur proposition, qu’ilz
pourroient avec plus de fondement me donner leur advis sur iceux. Mais
comme j’estois hier en cette attente, lesditz Ambassadeurs me firent sçavoir
par Monsieur Melonius que les commissaires impériaux avoient envoyé vers
eux pour leur signiffier qu’ilz estoient presséz de se rendre à Munster pour
conférer d’affaires avec leurs collègues, et que pour ce subject ilz prioient
lesditz Ambassadeurs de ne point trouver mauvais s’ilz différoient leur res-
ponce jusqu’à leur retour, à quoy ledit Sieur Melonius adjousta que cela
pourroit bien aussy faire différer aux susditz Ambassadeurs suédois à me
donner l’advis que je leur avois demandé. Néantmoins, l’ayant prié de faire
en sorte que je peusse l’avoir au plustost et l’ayant sollicité d’ailleurs, ledit
Sieur Melonius retourna vers moy le soir sur les six heures et me fist entendre
que lesditz Ambassadeurs luy avoient donné charge de me dire que Monsieur
de Rosenhan leur avoit faict sçavoir que vous l’aviez entretenu du mesme
faict que je leur avois faict sçavoir de vostre part
Vgl. Rosenhane an Oxenstierna und Salvius, Münster 1644 November 28/Dezember 8, Druck:
APW [ II C 1 nr. 256 S. 416–422. ]
visiter les Espagnolz et l’Evesque d’Osnabrug, les mesmes discours et les
mesmes raisons luy avoient esté alléguées, tant sur le faict de la venue des
Princes et Estatz de l’Empire que dans les aultres pointz contenuz dans
vostre despesche. Mais qu’il estoit aisé à recognoistre que touttes les plaintes
et desseins desdittes parties ne tendoient qu’à mettre en disputte le droict
que lesditz Estatz ont de se trouver en touttes les assemblées, et par consé-
quent pour les empescher de venir à Munster et icy et par ce moyen troubler
et esluder le dessein et l’intention que les deux Couronnes ont tousjours eues
pour but depuis un long temps, qui est la restitution du droict de paix et
de guerre que lesditz Estatz ont tousjours eu et que rien n’ayant retardé la
conclusion des préliminaires que ce point, et les saufconduitz obtenuz de
l’Empereur ne tendans à aultre fin, il ne falloit point s’arrester sur telles
objections, non plus sur ce que lesdittes parties allèguent que lesditz Estatz
ne se veulent point trouver ny à Munster ny icy. Que le contraire est assez
amplement tesmoigné par l’instance que lesditz Estatz firent à la diète
dernière de Ratisbonne où ilz insistèrent qu’ilz ne debvoient point seule-
ment estre libres aux Ambassadeurs des Electeurs de comparoistre aux
traictéz de la paix, mais que la mesme chose leur devoit estre promise, et
comme on les en vouloit exclure en laditte diète et accorder seulement ce
droict aux Electeurs, la protestation que lesditz Estatz firent au contraire
tesmoigne bien qu’ilz n’ont point consenty à cette résolution et qu’ilz se
sont réservez le droict dont on prétendoit les exclure. A cela ilz adjoustent
que ce qui s’est passé à l’assemblée de Francfort faict bien voir le contraire
des allégations desdittes parties, puisqu’enfin par la pluralité des voix il a
esté conclud que lesditz Estatz comparoistront aux lieux assignez pour la
paix. Et pour une plus grande preuve de cela on n’a qu’à lire les lettres des
Cercles particuliers et principallement de celuy de Franconie qui a hautement
tesmoigné à l’Empereur qu’il prétend d’envoyer aux susditz traictéz comme
en ayant droict, de quoy ledit Cercle ne s’estant point contenté a escrit à
tous les aultres Cercles pour les inviter de faire la mesme chose. C’est aussy
pour ce subject que les deux Couronnes ont si souvent redoublé leurs
invitations. Et puisque sur icelles une partie desditz Estatz a respondu et
entre aultres plusieurs Princes, y a il lieu de doubter que lesditz Estatz ne
comparoissent?
Par ce qui est cy dessus allégué, lesditz Ambassadeurs suédois croyent qu’on
peust assez clairement cognoistre le peu de fondement que les parties ont
de dire qu’il y a peu d’apparence que lesdictz Estatz ayans tant tardé puissent
prendre la résolution de se trouver désormais aux susditz traictéz. C’est
d’autant, à ce qu’ilz disent, que lesdittes parties ne le vouldroient point et
qu’ilz voyent que touttes choses tendent au contraire des oppositions qu’ilz
y avoient apportées.
Quand à ce que lesdittes parties allèguent que les Couronnes ne déterminant
point un temps certain pour la venue desditz Estatz veulent prolonger les
affaires, et que vous désirez sçavoir pour obvier à cela desditz Ambassadeurs
suédois s’il ne seroit point à propos de prendre un délay pour la venue
desditz Estatz, leur sentiment est que, puisque les ministres des deux Cou-
ronnes , meuz des raisons sus alléguées, ont escrit avec tant de soing et invité
à diverses fois lesditz Estatz de se trouver à l’assemblée de paix et leur ayant
encor depuis peu signifié que les préliminaires estoient entièrement achevéz
et qu’on en est venu en les attendant à une proposition qui les regarde, il
semble aussy estre à propos de leur donner du temps que les lettres leur
soient rendues et qu’ilz y ayent respondu, et différer à tout le moins à se
déclarer sur le délay spécifié dans vostre despesche jusqu’à ce que les plains-
pouvoirs qu’on a convenu se debvoir rapporter pour le mois de janvier
soient venuz. Que si aprèz ce temps lesditz Estatz ne se trouvent point à
l’assemblée, lesditz Ambassadeurs disent qu’alors les ministres des deux
Couronnes pourront adviser par ensemble et prendre de nouveaux conseilz
pour faire ce qui se trouvera pour le mieux, et cependant elles se trouveront
acquittées de ce à quoy elles estoient obligées. Lesditz Ambassadeurs disent
aussy qu’il sera alors assez à temps de se déclarer sur le nombre des députéz
que les deux Couronnes désirent qui se trouvent à l’assemblée de la paix
pour la rendre complette et parfaitte. Voylà, Messeigneurs, ce que le Sieur
Melonius m’a dict sur les deux premiers pointz portéz dans vostre despesche,
adjoustant néantmoins si à présent que les propositions se sont faictes et
que les vostres et les suédoises agréent entièrement auxditz Estatz, comme
le Sieur Lampadius l’a tesmoigné, il se faisoit quelque nouveauté, cela
donneroit des arrières pensées auxditz Estatz et les feroit entrer en des
scrupules qui pourroient bien les empescher de se trouver à l’assemblée dans
la créance que les deux Couronnes ne voulussent prolonger les affaires, ce
qui feroit par aprèz qu’elles n’iroient jamais en avant.
Du reste, Messeigneurs, lesditz Ambassadeurs disent qu’ilz ne peuvent encor
vous bien esclaircir sur le poinct où il est faict mention dans vostre des-
pesche , si pour remédier aux inconvénientz remarquéz par les Impériaux
sur le troisième poinct il ne seroit point nécessaire de demander une convo-
cation d’une diètte, soit à Munster soit icy. Ilz trouvent bien que par cette
voye on pourroit beaucoup faire pour destruire celle qui pourra estre convo-
quée à Ratisbonne ou ailleurs, mais aussy ilz y rencontrent de grandes diffi-
cultéz . La première qu’ilz allèguent est que quand il se doibt faire une
convocation d’une diètte, il faut avant tout que les Electeurs consultent
avec l’Empereur de la nécessité d’icelle, du temps et du lieu où se doibt
faire cette convocation. En second lieu qu’il y ait au moins cinq ou six
mois de temps entre celuy de l’invitation et du commencement. Tiercement
que l’Empereur s’y trouve en personne. En quatrième lieu, comme les villes
de Munster et d’Osnabruch sont peu capables pour une telle assemblée qui
ne se peut faire que par une grande affluence de monde, il fauldroit la faire
ailleurs et ensuitte faire changer les passeportz et une partie de ce qui s’est
faict pour les préliminaires, ce qui retourneroit à des longueurs et difficultéz
nompareilles. Avec cela ilz adjoustent qu’on ne sçait point si ce seroit
l’intention de l’Empereur. Qu’on pourroit bien néantmoins sonder le gué
et par aprèz en deslibérer plus murement et avec plus de loisir. Que d’aultre
costé on ne peut rien demander encor ny à l’Empereur ny auxditz Estatz
de quelle sorte on désireroit que les pouvoirs des députéz soient composéz,
cela et ce que disent lesditz Ambassadeurs ne se pouvant déterminer à
présent, veu que lesditz Estatz n’ont point encor pris de résolution – à ce
que l’on sçache – sur la façon qu’ilz veullent envoyer leurs députéz, ny si
cela se fera par les Cercles en général ou bien séparément et particulièrement
par les Estatz, les uns s’estans desjà déclaréz le vouloir faire par une dépu-
tation du Cercle comme a faict la Franconie et les aultres ayans envoyé desjà
leurs députéz en particulier et les voulant envoyer. Mais lesditz Ambassa-
deurs allèguent, quand lesditz Estatz seront sur les lieux, qu’ilz pourront
alors résouldre de la façon qu’ilz auront à traicter et du pouvoir dont ilz
auront besoing, puisque lesditz Estatz estans assembléz et les députéz des
Electeurs s’y trouvans, ilz ont droict de se donner des loix en vertu des
constitutions impérialles, ce qu’estant on présume que tout ce qui se fera
en cette assemblée sera vallable. Ce n’est pas néantmoins que lesditz Ambas-
sadeurs croient qu’on puisse éviter une diètte. Mais leur opinion est qu’elle
ne peust estre faicte que sur la fin du traicté et quand il sera temps de ratifier
ce qui aura esté conclud, avec ce qu’il seroit difficile d’obliger à présent les
Electeurs d’en venir si tost à ce point, puisque leurs députéz se trouveront
au lieu des assemblées des traictéz et que les frais qu’il conviendroict faire
en deux lieux différens les incommoderoient extrêmement. Mais avec cela
on a opinion que lesditz Estatz tant catholiques qu’aultres ne demanderont
point si tost une diètte, car sçachans comme l’Empereur en use et les menées
qu’il y faict pour faire venir les affaires à son poinct, ilz aimeront mieux
traicter de leurs intérestz dans l’assemblée de la paix que dans une diètte
qu’ilz demanderont néantmoins eux mesmes pour la ratification de ce qui
aura esté traicté.
Je me prometz, Messeigneurs, que par le rapport que je vous fais cy dessus
des sentimentz de Messieurs les Ambassadeurs de Suède sur ce que vous
m’avez ordonné de sçavoir d’eux, vous trouverez que j’ay satisfaict à vos
ordres. J’adjousteray seulement en cet endroict que lorsque je vis lesditz
Ambassadeurs avant hier, ilz me firent voir diverses responces de plusieurs
Princes et Estatz de l’Empire qui promettent tous de venir. Cependant les-
ditz Ambassadeurs m’ont tesmoigné sur le récit que je leur ay faict des
plaintes que font les parties de vostre proposition, qu’ilz s’estoient tousjours
bien doubtéz que lesdittes parties en useroient ainsy. Mais jamais à ce qu’ilz
disent ilz ne se fussent imaginéz qu’ilz en deussent venir à des propositions
si extravagantes comme ilz ont faict. Mais quoy qu’ilz puissent dire, il fault
tenir bon à ce qui a esté proposé, puisque en cela vous y avez observé la
forme qui se practique ordinairement dans tous les traictéz et en mesme
temps voulu pourvoir à la seureté qui est le but de tous ceux qui veullent
traicter sérieusement.
Du reste, Messeigneurs, j’ay veu par les responces des Evesques de Bamberg
et de Wirtzbourg et du Cercle de la Franconie qu’ilz attendent un passeport
du Roy. C’est pourquoy lesditz Ambassadeurs suédois m’ont convié de
sçavoir de vous si vous leur en avez faict tenir, disant si cela n’estoit faict
qu’il sera nécessaire d’y pourvoir au plustost affin de leur oster tout prétexte
de retarder leur venue, lesditz Ambassadeurs ayans envoyé les leurs. Pour
finir je vous diray que l’Ambassadeur du Duc de Mekelbourg est arrivé,
et qui asseure que ceux des villes ansiatiques suivront bientost. Aus bei-
liegender Kopie eines Berichtes an die schwedischen Gesandten ersehen Sie die Voll-
ständigkeit der Niederlage Gallas’, der sich nach Magdeburg zurückgezogen hat.
Bericht über die Schlacht bei Jüterbog
Vermutlich handelt es sich um den Bericht Torstensons, den d’Avaux als [ Beilage 2 zu nr. 326 ] an
Brienne sandte.