Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
301. Servien an Lionne Münster 1644 November 25
Münster 1644 November 25
Konzept: AE , CP All. 31 fol. 267–268, zum Teil eigenhändig
Vgl. [ S. 647 Anm. 3 ] .
Offensichtlicher Rückhalt d’Avaux’ in Paris, möglicherweise bei den Gegnern Mazarins. Dringende
Notwendigkeit, die Zusammensetzung der Gesandtschaft zu ändern; Unfähigkeit d’Avaux’. Bitte
um Unterstützung gegen seine Argumente, um Zusendung von Kopien seiner Briefe und Informierung
Mazarins.
Il seroit du tout impossible que Monsieur d’Avaux entreprist ce qu’il faict
sy l’on ne luy avoit faict espérer de l’appuy de quelque endroit, ou il fauldroit
qu’il eust entièrement perdu le jugement faisant des choses sy extravagantes
et sy directement contraires aux ordres de la Reyne. Il m’a dict quelquesfois
qu’il y a eu souvent des caballes puissantes contre Son Eminence pendant
sa maladie
Dies beruhte auf einer Information Briennes in einem Schreiben an d’Avaux vom 21. oder 22. Ok-
tober 1644; vgl. [ S. 603 Anm. 4 ] .
l’assistance, car sachant que je suis créature de Son Eminence et que vous
avez l’honneur de la servir fidèllement, il fauldroit qu’il n’eust pas le sens
commun pour me vouloir faire souffrir les injustices qu’il entreprend. Je
vous conjure de prendre garde à cela. Il y va de vostre intérest aultant que
du mien. Ilz sont extrêmement traistres dans cette famille et se picquent de
ne pardonner point et de ne changer jamais d’avis.
Peult estre que Monsieur d’Avaux seroit bien aise qu’on l’envoyast à Rome,
j’ay veu aultresfois qu’il le désiroit infiniement. Il fault bien que ce soit pour
quelque dessein secret qu’il a voulu former cette nouvelle contestation
tant y a qu’il est désormais comme impossible que nous puissions servir
ensemble sy on ne prescript une forme et qu’on ne face chastier le contre-
venant . Il vauldroit beaucoup mieux pour nous faire vivre en repos qu’on
nous envoyast un tiers pourveu qu’il fust nostre ancien, car sans cela Mon-
sieur d’Avaux au lieu de se modérer n’en deviendroit que plus insolent.
Je ne sçay sy l’on pense qu’il soit fort instruict et fort nécessaire dans les
affaires d’Allemagne. Je vous proteste devant Dieu qu’il y est aussy nouveau
que ceux qui n’en ont jamais ouÿ parler. Au nom de Dieu, sy on ne faict
icy du changement, qu’on nous envoye quelque personne confidente pour
veoir comme nous agissons et en faire rapport à la Reyne. Je ne demande
autre chose sinon qu’il soit homme de bien.
Je vous prie d’appuyer dilligemment mes intérestz en ce rencontre. Ce me
seroit une estrange mortiffication sy Monsieur d’Avaux faisoit réussir ses
desseins par une voye sy extravagante. Nous avons du temps jusqu’à la fin
de janvier pour faire venir les pouvoirs. Sy ses raisons sont considérées au
préjudice des miennes, de celles de Messieurs les Médiateurs et de tous ceux
qui sont icy qui n’estiment pas que nous devions réfformer noz qualitéz, je
vous prie en premier lieu qu’on n’y prenne pas résolution qu’on ne m’ayt
envoyé communicquer ce que Monsieur d’Avaux a esrcipt sur ce subjet,
ou qu’à toute extrémité l’on nous envoye deux pouvoirs différents en l’un
desquelz soit la qualité d’Ambassadeur et de Plénipotentiaire et en l’autre
celle de Plénipotentiaire seulement. Mais il seroit bien meilleur et plus
glorieux de le faire condamner s’il est possible sur son propre playdoyé.
Je vous recommande mon honneur en cette occasion et vous addresse pour
cet effect toutes les pièces dont je vous prie de faire un extraict pour en
faire raport à Son Eminence et puis les faire remettre toutes à Monsieur
de Brienne.
J’oubliois de vous dire que j’ay grand intérest d’avoir copie de tout ce
qu’escrit Monsieur d’Avaux par ce courrier. S’il me peut estre envoyé par
ordre de la Reyne comm’il semble juste, ce sera le meilleur, mais à défaut
de cela je vous prie d’en retirer une copie.
Vous ferez s’il vous plaist remarquer à Son Eminence que je n’ay formé les
premières contestations pour la qualité d’Ambassadeur
Vgl. [ nr. 296. ]
former à une de ses lettres de laquelle je voyois que Monsieur d’Avaux
faisoit trop peu de compte, elle est du 16 e avril et porte ce qui suit
Die Briefstelle ist im Konzept nicht zitiert. Es handelt sich um [ nr. 46. ] Auf diese Weisung stützt
sich auch d’Avaux; vgl. [ nr. 296 S. 640f. ]
Considérez je vous prie que Monsieur d’Avaux m’offense jusqu’à la rupture
pour un subjet si léger qu’il n’y a point d’homme hors luy qui voulust avoir
désobligé un paysan pous la mesme chose. Monsieur de Saint Romain a fait
ce qu’il a peu pour luy faire cognoistre la raison sans en pouvoir venir à
bout.
Je m’imagine que la cause secrète de son opiniastreté est pour faire terminer
à son avantage les pointz desquelz nous avons esté autrefois en contestation
et que c’est pour cela qu’il a fait ce beau stratagème de garder cinq jours ma
lettre et de ne me vouloir pas monstrer la sienne, affin de faire son coup et
qu’on y prenne résolution sans que je puisse soutenir mon opinion. Car en
quoy sans ce dessein est-il si important que nous continuons d’estre Ambas-
sadeurs ou que nous ne le soyons plus ou de disputer sur un point qui est
terminé heureusement pour m’avoir fait cette supercherie si offensante de
gayeté de cœur, sinon comme je vous ay desjà marqué qu’il se persuade
d’estre appuyé en me maltraitant.
Souvenez-vous que s’il ozoit il rebroulleroit [!] bien de mesme la censure
qu’on a faite autrefois de son bel offre de cent mille escuz
Vgl. dazu [ S. 454 Anm. 1. ]
espère pas de faire blasmer un jour s’il a du crédit tous ceux qui y ont treuvé
à dire. Tant il est obstiné dans ses vanitéz et tant il croid sottement qu’on
doit admirer tout ce qu’il fait quoy que vous et moy je n’aye jamais cogneu
un homme plus foyble et moins capable de grandes affaires.
1 AE , CP All. 38 fol. 258: Erster Vorschlag der Mediatoren für die Übergangsvereinbarung.
A: Noi N. N. ci oblighiamo a far venire … Kommentar in der linken Spalte: Cecy est le
premier escript qui avoit esté présenté aux parties par Messieurs les Médiateurs dans
lequel il ne s’estoit point rencontré de difficulté sur le premier article.
Il y avoit seulement difficulté sur ce second article à cause qu’en la forme qu’il estoit
conceu nous nous fussions obligéz de traicter présentement avant la venue des députez
des Princes et Estatz de l’Empire contre les protestations publicques que nous avons
faictes des les attendre, dont peult estre nos parties se fussent peu servir contre nous pour
faire croire ausdicts Princes et Estatz que nous voullions les abbandonner et traicter sans
eux, ce qui eust peu reffroidir leur bonne volonté et peult estre les empescher de venir ou
d’envoyer.
2 Ebenda fol. 259–260’: Zweiter Vorschlag der Mediatoren.
B: Essendosi aggiustate ultima-
mente le plenipotenze tanto dell’Imperatore e del Rè Catholico quanto del Rè Christia-
nissimo … Kommentar in der linken Spalte: C’est le second escript que Messieurs les
Médiateurs ont présenté qui a esté le subjet d’une longue contestation laquelle a esté
heureusement terminée. Le différend estoit sur la façon de nommer le Roy, l’Empereur
et le Roy d’Espagne.
Il fault remarquer que sy on eust laissé cet article aux termes qu’il estoit dans le premier
escript, il n’y eust point eu de difficulté. Mais y ayant adjousté un préambule non
nécessaire dans une conférence que Monsieur d’Avaux fist seul avec Messieurs les
Médiateurs Monsieur Servien estant malade, la contestation s’est formée sur l’ordre
qu’il falloit tenir en nommant lesdicts Princes. S’il eust pleu à Monsieur d’Avaux de se
souvenir du premier article du premier escript et de s’y tenir, on ne fust pas tumbé dans
cet embarras.
Lorsque Monsieur Servien veut ce premier article du second escript conceu en ces
termes Monsieur d’Avaux luy ayant faict la faveur à cause de son indisposition de le luy
porter au sortir de la conférence, il fut un peu surpris que ledict Sieur d’Avaux eust
voulu non seulement changer l’article du premier escript, mais recevoir celluy cy où le
Roy Catholique est nommé devant nostre maistre. Il le fist néantmoins remarquer le plus
respectueusement qu’il pût audict Sieur d’Avaux en luy monstrant simplement l’endroict
avec le doigt et luy demandant sy cela ne l’avoit point chocqué. Ledict Sieur d’Avaux
Zum Folgenden vgl. die Berichte d’Avaux’ in [ nr. 296 ] und [ 297. ]
respondit qu’ouy et qu’il l’avoit proposé aux termes suivans: „Essendosi aggiustate le
plenipotenze dell’Imperatore e delle due Corone“ qu’il monstra audict Sieur Servien
dans un billet escript de sa main. Ledict Sieur Servien treuvant encor cette forme de
parler préjudiciable, n’oza pas par respect dans son logis faire une seconde censure
audict Sieur d’Avaux, mais se contenta de luy dire que tout ce qui regardoit l’honneur
des Souverains estant délicat et important, il y falloit songer la nuict chacun de son
costé.
Ledict Sieur d’Avaux qui ayant d’ordinaire l’esprit distraict, oublie souvent des choses
importantes, principalement quand il est occupé à quelque pièce latine, ne se souvient
pas de dire audict Sieur Servien qu’il s’estoit obligé de rendre responce ausdicts Sieurs
Médiateurs le lendemain à dix heures, et cette negligence fut cause qu’on ne remédia pas
à temps à la faulte qu’il avoit faicte en prenant ledict escript de cette sorte et en le
réfformant luy mesme d’une facon préjudiciable.
Le lendemain à neuf heures du matin, ledict Sieur d’Avaux envoya dire par un des siens
audict Sieur Servien qu’il avoit mieux pensé à la difficulté et qu’il valloit mieux mettre
seulement: „Essendosi aggiustate le plenipotenze“ sans nommer l’Empereur ny les
deux Couronnes. Ledict Sieur Servien respondit que c’estoit son sentiment, qu’il n’avoit
pas ozé l’exprimer le jour précédent, qu’il l’alloit envoyer audict Sieur d’Avaux et qu’il
estoit bien aise d’estre prévenu dans cette pensée qui estoit la sienne et très raisonnable.
Mais on usa encor de tant de negligence à porter cette réfformation à Messieurs les
Médiateurs, cela estant du soin dudict Sieur d’Avaux, que dix heures estans de beaucoup
passées, ilz estoient desjà chez les Impériaux où les Espagnolz s’estoient treuvéz et où la
chose ayant esté proposée comme si nous en fussions demeuréz d’accord, cela a engagé
les parties adverses à n’en voulloir pas après démordre, et Messieurs les Médiateurs
mesmes ont esté pendant quelque temps contre nous à cause qu’on les avoit laissé
engager sur la créance qu’ilz avoient prise que ce que Monsieur d’Avaux leur avoit
proposé le soir précédent avoit esté concerté entre luy et son collègue, ce qui n’estoit
pas. Néantmoins, l’affaire ayant esté heureusement terminée à l’advantage du Roy, il y a
subjet de s’estonner que ledict Sieur d’Avaux ayme mieux former une contestation
nouvelle avec son collègue pour cela que de prendre part doucement à la victoire qu’on
a remportée, n’estant pas croyable que les ennemis se fussent obstinéz sy fort et si
longuement à la première façon de parler s’ilz n’y eussent treuvé leur avantage.
Ledict Sieur d’Avaux dira peult estre que Monsieur Servien a accordé par le traicté de
Quérasque ce qu’il a voulu disputer icy, mais il y a diverses responces. 1. Qu’il est
tousjours bon de gagner sy l’on peult au lieu de laisser gagner les ennmis quand cela ne
cause pas une rupture, et Monsieur d’Avaux en a esté luy mesme d’advis. 2. C’estoit lors
un traicté de deux partiz, et icy ce n’estoit qu’une promesse faicte par nous seulz où nous
ne sommes pas obligez de nommer d’autres Souverains devant le Roy nostre maistre.
3. La façon de traicter dans le traitté de Quérasque ayant esté lors concertée avec des
personnes très entendues et aymans l’intérest de la France et ensuitte approuvée dans le
Conseil du feu Roy, ledict Sieur d’Avaux n’a pas droict de la censurer. 4. Les termes y
sont bien différentz de ceux qu’on proposoit icy, c’est en l’article qui commence: „Si
receveranno in gratia tutti i vassalli e suddeti etc. tanto nelli stati che dependono dalla
corona Imperiale che dalle due Corone“, car les deux Couronnes y estans désignées sans
aulcune addition et comme par excellence semblent y estre plus advantageusement que
la Couronne impérialle quoyque nommée la première. D’ailleurs, toutes trois sont soubz
le nom de Couronnes qui est une esgallité, et puis, quand on dict la Couronne
Impérialle, c’est plus que quand on dict l’Empereur, parce que noz Roys n’ont jamais
rien disputé à la Couronne Impérialle, mais bien aux Empereurs avant qu’ilz l’eussent
receue des mains du Pape, comme par exemple aujourd’huy nous avons la guerre avec
l’Empereur et ne croyons pas avoir rien à démesler avec l’Empyre dont au contraire
nous déffendons les intérestz et les droictz.
mente le plenipotenze tanto dell’Imperatore e del Rè Catholico quanto del Rè Christia-
nissimo … Kommentar in der linken Spalte: C’est le second escript que Messieurs les
Médiateurs ont présenté qui a esté le subjet d’une longue contestation laquelle a esté
heureusement terminée. Le différend estoit sur la façon de nommer le Roy, l’Empereur
et le Roy d’Espagne.
Il fault remarquer que sy on eust laissé cet article aux termes qu’il estoit dans le premier
escript, il n’y eust point eu de difficulté. Mais y ayant adjousté un préambule non
nécessaire dans une conférence que Monsieur d’Avaux fist seul avec Messieurs les
Médiateurs Monsieur Servien estant malade, la contestation s’est formée sur l’ordre
qu’il falloit tenir en nommant lesdicts Princes. S’il eust pleu à Monsieur d’Avaux de se
souvenir du premier article du premier escript et de s’y tenir, on ne fust pas tumbé dans
cet embarras.
Lorsque Monsieur Servien veut ce premier article du second escript conceu en ces
termes Monsieur d’Avaux luy ayant faict la faveur à cause de son indisposition de le luy
porter au sortir de la conférence, il fut un peu surpris que ledict Sieur d’Avaux eust
voulu non seulement changer l’article du premier escript, mais recevoir celluy cy où le
Roy Catholique est nommé devant nostre maistre. Il le fist néantmoins remarquer le plus
respectueusement qu’il pût audict Sieur d’Avaux en luy monstrant simplement l’endroict
avec le doigt et luy demandant sy cela ne l’avoit point chocqué. Ledict Sieur d’Avaux
Zum Folgenden vgl. die Berichte d’Avaux’ in [ nr. 296 ] und [ 297. ]
respondit qu’ouy et qu’il l’avoit proposé aux termes suivans: „Essendosi aggiustate le
plenipotenze dell’Imperatore e delle due Corone“ qu’il monstra audict Sieur Servien
dans un billet escript de sa main. Ledict Sieur Servien treuvant encor cette forme de
parler préjudiciable, n’oza pas par respect dans son logis faire une seconde censure
audict Sieur d’Avaux, mais se contenta de luy dire que tout ce qui regardoit l’honneur
des Souverains estant délicat et important, il y falloit songer la nuict chacun de son
costé.
Ledict Sieur d’Avaux qui ayant d’ordinaire l’esprit distraict, oublie souvent des choses
importantes, principalement quand il est occupé à quelque pièce latine, ne se souvient
pas de dire audict Sieur Servien qu’il s’estoit obligé de rendre responce ausdicts Sieurs
Médiateurs le lendemain à dix heures, et cette negligence fut cause qu’on ne remédia pas
à temps à la faulte qu’il avoit faicte en prenant ledict escript de cette sorte et en le
réfformant luy mesme d’une facon préjudiciable.
Le lendemain à neuf heures du matin, ledict Sieur d’Avaux envoya dire par un des siens
audict Sieur Servien qu’il avoit mieux pensé à la difficulté et qu’il valloit mieux mettre
seulement: „Essendosi aggiustate le plenipotenze“ sans nommer l’Empereur ny les
deux Couronnes. Ledict Sieur Servien respondit que c’estoit son sentiment, qu’il n’avoit
pas ozé l’exprimer le jour précédent, qu’il l’alloit envoyer audict Sieur d’Avaux et qu’il
estoit bien aise d’estre prévenu dans cette pensée qui estoit la sienne et très raisonnable.
Mais on usa encor de tant de negligence à porter cette réfformation à Messieurs les
Médiateurs, cela estant du soin dudict Sieur d’Avaux, que dix heures estans de beaucoup
passées, ilz estoient desjà chez les Impériaux où les Espagnolz s’estoient treuvéz et où la
chose ayant esté proposée comme si nous en fussions demeuréz d’accord, cela a engagé
les parties adverses à n’en voulloir pas après démordre, et Messieurs les Médiateurs
mesmes ont esté pendant quelque temps contre nous à cause qu’on les avoit laissé
engager sur la créance qu’ilz avoient prise que ce que Monsieur d’Avaux leur avoit
proposé le soir précédent avoit esté concerté entre luy et son collègue, ce qui n’estoit
pas. Néantmoins, l’affaire ayant esté heureusement terminée à l’advantage du Roy, il y a
subjet de s’estonner que ledict Sieur d’Avaux ayme mieux former une contestation
nouvelle avec son collègue pour cela que de prendre part doucement à la victoire qu’on
a remportée, n’estant pas croyable que les ennemis se fussent obstinéz sy fort et si
longuement à la première façon de parler s’ilz n’y eussent treuvé leur avantage.
Ledict Sieur d’Avaux dira peult estre que Monsieur Servien a accordé par le traicté de
Quérasque ce qu’il a voulu disputer icy, mais il y a diverses responces. 1. Qu’il est
tousjours bon de gagner sy l’on peult au lieu de laisser gagner les ennmis quand cela ne
cause pas une rupture, et Monsieur d’Avaux en a esté luy mesme d’advis. 2. C’estoit lors
un traicté de deux partiz, et icy ce n’estoit qu’une promesse faicte par nous seulz où nous
ne sommes pas obligez de nommer d’autres Souverains devant le Roy nostre maistre.
3. La façon de traicter dans le traitté de Quérasque ayant esté lors concertée avec des
personnes très entendues et aymans l’intérest de la France et ensuitte approuvée dans le
Conseil du feu Roy, ledict Sieur d’Avaux n’a pas droict de la censurer. 4. Les termes y
sont bien différentz de ceux qu’on proposoit icy, c’est en l’article qui commence: „Si
receveranno in gratia tutti i vassalli e suddeti etc. tanto nelli stati che dependono dalla
corona Imperiale che dalle due Corone“, car les deux Couronnes y estans désignées sans
aulcune addition et comme par excellence semblent y estre plus advantageusement que
la Couronne impérialle quoyque nommée la première. D’ailleurs, toutes trois sont soubz
le nom de Couronnes qui est une esgallité, et puis, quand on dict la Couronne
Impérialle, c’est plus que quand on dict l’Empereur, parce que noz Roys n’ont jamais
rien disputé à la Couronne Impérialle, mais bien aux Empereurs avant qu’ilz l’eussent
receue des mains du Pape, comme par exemple aujourd’huy nous avons la guerre avec
l’Empereur et ne croyons pas avoir rien à démesler avec l’Empyre dont au contraire
nous déffendons les intérestz et les droictz.
3 ebenda fol. 244–244’: Erklärung der französischen Gesandten an die Mediatoren vom 16.
November 1644.
C: Les Plénipotentiaires de Sa Majesté Très Chrestienne déclarent à
Messieurs les Médiateurs que pour éviter les contestations … Kommentar am Kopf:
Coppie de la déclaration qui avoit esté donnée à Messieurs les Médiateurs et qui a forcé
noz parties de venir à la raison. Lesdicts Sieurs Médiateurs nous avoient prié d’y
changer quelques parolles du commencement sans altérer la substance, mais l’ ajuste-
ment ayant esté faict depuis cela, la présente ne sert plus de rien non plus que celle qui a
esté corrigée.
Messieurs les Médiateurs que pour éviter les contestations … Kommentar am Kopf:
Coppie de la déclaration qui avoit esté donnée à Messieurs les Médiateurs et qui a forcé
noz parties de venir à la raison. Lesdicts Sieurs Médiateurs nous avoient prié d’y
changer quelques parolles du commencement sans altérer la substance, mais l’ ajuste-
ment ayant esté faict depuis cela, la présente ne sert plus de rien non plus que celle qui a
esté corrigée.
4 Ebenda fol. 245–245’: Endgültige Form der mit den Spaniern
20. November 1644.
E: Essendosi aggiustate ultimamente di commun accordo e sodis-
fattione le plenipotenze tra le due Corono … Kommentar am Kopf: Coppie de la pro-
messe respective qui a esté faite par Messieurs les Plénipotentiaires de France et par ceux
du Roy Catholique dont deux originaux ont esté remiz entre les mains de Messieurs les
Médiateurs à cause que chacune des parties a signé la première dans le sien
Vielmehr hatte jede der beteiligten Parteien ein solches Schriftstück allein unterzeichnet; vgl.
[ nr. 296. ]
.
fattione le plenipotenze tra le due Corono … Kommentar am Kopf: Coppie de la pro-
messe respective qui a esté faite par Messieurs les Plénipotentiaires de France et par ceux
du Roy Catholique dont deux originaux ont esté remiz entre les mains de Messieurs les
Médiateurs à cause que chacune des parties a signé la première dans le sien
Vielmehr hatte jede der beteiligten Parteien ein solches Schriftstück allein unterzeichnet; vgl.
[ nr. 296. ]
5 Ebenda fol. 251–257: Kopie von nr. 300.