Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
261. Lionne an Servien Fontainebleau 1644 Oktober 1
Fontainebleau 1644 Oktober 1
Ausfertigung: AE , CP All. 31 fol. 25–26 = Druckvorlage.
Ernennung eines Gesandtschaftssekretärs; seine Stellung innerhalb der Gesandtschaft. Parisreise
Saint Romains. Replik d’Avaux’ auf nr. 198. Krankheit Mazarins. Wahl des neuen Papstes; Neu-
besetzung der Gesandtschaft in Rom. PS: Geschenk für Torstenson.
J’ay receu le mémoire qu’il vous a plû m’addresser du 17 e du passé. Si vous
m’eussiez faict l’honneur de me parler au mesme sens par vos précédentes
dépesches |:touchant la plume:|, j’aurois essayé de faire |:changer la résolu-
tion de l’envoy du secrétaire:|. Mais depuis que |:après vostre mal de reins:|
vous me mandastes que |:vous le souhaittiez aultant que la première pro-
position vous avoit chocqué:| et que vous m’ordonniés de m’y employer
efficacement, j’y ay obéy en sorte que je n’ay pû aujourd’huy me retracter.
J’ay esté assez heureux pour |:faire réussir celuy que vous m’aviez chargé
d’avoir s’il estoit possible:|; parce qu’il ya |:tesmoigné quelque répugnance,
ne voulant pas quitter un employ certain pour un passager, j’ay faict qu’on
luy en envoye l’ordre exprès:|.
On m’a souvent |:tasté sur Monsieur de Saint Romain:|. Mais je l’ay tous-
jours |:exclus et protesté que vous quitteriez plustost:|. Ce n’est pas |:Son
Eminence:| qui m’en parloit, |:je luy fis résouldre Brasset dès que:| je luy
tesmoignay que |:vous le désireriez plustost qu’un autre:|.
Je ne vois pas qu’on |:veuille authoriser ce secrétaire:| au poinct que vous
vous l’estes imaginé. Il ne sera pas |:moins déppendant de vous deux que
Monsieur de Préfontaine:|. S’il y arrivoit |:nouvelle division véritablement:|,
on pourroit |:donner foy à ses relations:|.
Je ne voy pas aussi ce que vous me mandés que |:le voyage de Monsieur
de Saint Romain ayt beaucoup gagné en l’esprit de Son Eminence en faveur
de Monsieur d’Avaux. Si je sçavois en quoy, il ne me sera pas malaisé de
vous satisfaire là dessus.
J’ay tiré une coppie de la réplicque de Monsieur d’Avaux à vostre lettre
Vgl. die Beilage zu [ nr. 236. ]
Je ne vous l’envoye point ne voulant pas grossir ce pacquet inutilement,
puisque je ne doubte point que |:Monsieur d’Avaux n’ayt pris soin de vous
la faire tumber entre les mains de façon ou d’autre, ne vous ayant pas caché
le dessein qu’il avoit de repartir:|.
Wegen Krankheit keine Post von Mazarin.
Vous aurés sceu à présent la création du Pape Innocent X e , mais vous aurés
peut estre ignoré que la France faisoit l’exclusion à celuy qui a esté esleu,
c’estoit le Cardinal Pamphilio. Nous nous y estions engagés à la sollicitation
du Cardinal Anthoine
Antonio Barberini; vgl. dazu [ S. 528 Anm. 2. ]
d’huy par la plus lasche trahison dont il ayt esté ouÿ parler de mémoire
d’homme, non seulement s’est accommodé avec luy à nostre insceu, mais
comme le Cardinal Bichi avoit asseuré son exclusion par plus de voix qu’il
n’en falloit, le Cardinal Anthoine est allé criant dans le conclave qu’il estoit
protecteur de France, mieulx informé des intentions du Roy que personne,
que les ordres de Sa Majesté pour l’exclusion estoient vieulx, qu’il en avoit
de plus frais et se chargeoit de tout. Tellement que le Pape a esté faict là
dessus en dépit des Cardinaux de Lion et Bichi. Il se trouve que |:l’ Ambas-
sadeur s’est aussy laissé gaigner par quelque intérest, ce qui a rendu le
Cardinal Anthoine plus hardy à ce coup:|. Je pense que |:on ostera la pro-
tection de France à l’un et qu’on rappellera l’autre, mais:| nous ne serons
pas peu en peine pour |:le choix du successeur:|, y ayant |:si peu de per-
sonnes en France qui joignent la suffisance à la qualité. Je n’y vois quasi que
le seul Marquis de Villeroy que j’ay proposé:|.
Quelqu’un de vos amys par bonté me demanda hyer si |:vous ne seriez point
bien aise d’y aller:|. Je le priay au nom de Dieu de n’en ouvrir pas la bouche
parce que |:vous le tiendriez à offence:|, ce qu’il me promit. Je luy fis bien
comprendre que |:de reprendre un employ que vous avez quitté pour un
aultre plus considérable:| dans une conjoncture où il y avoit apparence de
|:bien agir à Monster et que par la création du Pape la plus belle occasion
de servir à Rome estoit passée:|, on ne pouvoit |:en parler seulement sans
vous faire injustice:|. Je pense que j’ay suivy en cela vos sentimens.
Eigenhändiges PS: Monsieur le Comte de Brienne m’avoit prié de sçavoir
la pensée de Monseigneur le Cardinal sur le présent que vous proposez pour
Monsieur Torstenson. Je ne le pus faire hyer à cause de son accèz et peut
estre que Monsieur le Comte de Brienne ne vous respondra pas positivement
sur cela. C’est pourquoy j’y adjouste ces lignes au mémoire cy dessus pour
vous dire qu’en ayant parlé ce matin à Son Eminence, il l’a jugé fort à propos
et que vous pouvez tenir la chose pour résolue, on travaillera à l’exécution
dèz qu’il se portera un peu mieux.