Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
259. d’Avaux an Silhon Münster 1644 September 30
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Münster 1644 September 30
Eigenhändige Ausfertigung: AE , CP All. 38 fol. 159–160 = Druckvorlage.
Aussöhnung mit Servien. Ernennung eines Gesandtschaftssekretärs. Nachrichten aus Rom.
Ich war Ihrem Schreiben
Vgl. [ S. 482 Anm. 2. ]
gegenüber Mazarin.
Je fis proposer l’autre jour à Monsieur Servien six hommes capables de
travailler aux despêches suivant l’ordre de la Cour, il n’en accepta pas un.
Je les luy nommay hier moy mesmes et luy représentay qu’ils ont tous servi
en Allemagne depuis beaucoup d’années et que l’expérience les rendoit plus
propres à cette function que ne seroit un nouvel homme. Ce sont Messieurs
Rorté, d’Avaugour, Beauregard, Saint Romain, de Meules et Préfontaine. Il
eut peine à les refuser tous, mais néantmoins il le fit. Je luy demanday lors
de qui il luy plaisoit donc de se servir pour cet employ. Il s’excusa quelque
temps de parler et puis enfin il nomma entre ses dentz Monsieur Brasset.
Je sçavois bien que c’est où il vouloit venir et qu’il y a longtemps qu’il en
a escrit à ses amis à la Cour. Je ne laissay pas de luy respondre que je luy en
laissois le choix et que je luy rendois de bon cœur cette déférence. Sur cella
nous résolusmes d’en escrire un de ces jours à la Cour et audit Sieur
Brasset.
Voillà, Monsieur, comme je suis de mauvaise humeur. Cinq Résidens sont
exclus d’un employ qui est dans leur département et de leur intelligence
parce qu’ilz sont mes amis, il n’y a point d’autre défaut en eux, et je consens
au premier homme qui m’est proposé. Ce n’est pas que je ne sache et n’aie
veu moy mesmes la dépendence dudit Sieur Brasset envers Monsieur Servien
et que Mademoiselle Brasset et ses filles y contribueront encores beaucoup
auprès de Madame Servien. Je sçais qu’on a travaillé à la Cour pour le faire
agréer à l’exclusion de tous les autres et que si je n’en estois pas demeuré
d’accord, c’est celuy qui nous seroit envoié de la part de la Reyne. Mais
j’aime mieux perdre que de disputer et d’importuner Monseigneur le Car-
dinal . Je vous supplie de l’asseurer que je luy seray tousjours très fidèle
comme une chose infaillible…
PS: Si vous jugés que Son Eminence eust agréable de voir les nouvelles
de Rome cy jointes, il vous plaira luy en faire la lecture ou le rapport; sinon
je vous prie de jetter le papier au feu et ne me faire pas autheur de ce qu’il
contient.