Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
251. Servien an Brienne Münster 1644 September 17
Münster 1644 September 17
Ausfertigung: AE , CP All. 33 fol. 371–373 = Druckvorlage; Eingang nach Dorsal fol. 374’:
1644 Oktober 1. Eigenhändiges Konzept: AE , CP All. 30 fol. 340–341’. Kopie: AE , CP
Holl. 25 fol. 248–250.
Auf nr. 231; nr. 198. Verzögerung der Instruktion für Brégy und der Abreise Croissys.
Ergebenheitsbeteuerung. Auf nr. 231. Es ist mir unverständlich, wieso Sie nr. 198
noch nicht erhalten haben; ich wollte darin nur meine Ehre verteidigen. Je vous diray
seulement pour ma justiffication que l’instruction de Monsieur de Brègy
estoit sortie de mes mains trois sepmaines entières avant qu’il soit party d’icy
et je m’asseure qu’il ne le désavouera pas luy mesme sy vous prenez la peine
de luy en escrire. Quant au départ de Monsieur de Croissy, vous avez veu
par noz dernières lettres ce qui l’a retardé. Je n’ay jamais prétendu qu’il le
deust faire à ses despens et sçay bien que dans un Royaume gouverné par
de si justes loix que la France, on n’exige pas cela des subjetz, mais luy mesme
m’ayant tesmoigné qu’il n’atendoit pas son payement pour partir et la plus-
part de ceux qui servent se contentans d’assignations ou de toucher leur
argent à leur retour comme j’ay faict plusieurs fois dans les employz que
j’ay eus, je ne croyois pas qu’un homme riche comme luy en deust faire
difficulté. D’ailleurs Monsieur, oultre que vous ne nous avez jamais ordonné
de le faire payer icy, j’ay creu que l’argent du Roy dont nous avons la dispo-
sition estant spéciallement destiné pour les parties et despences secrèttes de
nostre Ambassade, il ne nous estoit pas permis de le divertir au payement
d’un Résident de Transylvanie, puisque ny pour les Résidens qui sont près
de nous, ny pour nous mesmes nous n’ozons pas y toucher, que pour ceux
qui servent avec nous on a faict un fonds nouveau pour leurs appointemens
aussy bien que nous en attendons un pour les nostres et que les autres sont
obligéz de prendre leur argent à Paris. Considérez donc s’il vous plaist,
Monsieur, sy Monsieur d’Avaux ayant creu cy devant que nous ne pouvions
pas prendre sur l’argent qui est de deçà ny l’ameublement de Monsieur de
La Thuillerie ny les appoinctemens de Monsieur de Rorté, je devois croire
que nous y peussions prendre l’ameublement et les appoinctemens de Mon-
sieur de Croissy pour les luy donner par avance, veu que dans son premier
employ il m’avoit luy mesme tesmoigné au commencement qu’il ne vouloit
pas regarder de si près. Je me souviens que Monsieur de Saint Chamond fut
blasmé et maltraicté publicquement par le feu Roy pour avoir pris ses
appoinctemens sur un fonds qui estoit entre ses mains et dont il avoit la
disposition, à cause qu’il estoit destiné pour des affaires secrèttes comme
celuy que nous avons, et je voy qu’on me vouldroit faire blasmer aujourd’huy
pour n’avoir pas voulu faire la mesme faulte. Voylà mes raisons, Monsieur,
après lesquelles sy vous jugez que j’aye tort je soubscriray à vostre jugement
avec cette satisfaction que je n’auray failly que de pour défaillir. Je me
prometz de vostre justice que vous me ferez la faveur de me déffendre s’il
reste quelque mauvaise impression contre moy sur ce subjet, puisque je n’ay
point de qualité plus chère que celle…