Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
245. Brienne an d’Avaux und Servien Fontainebleau 1644 September 17
Fontainebleau 1644 September 17
Ausfertigung: AE , CP All. 28 fol. 107–111’ = Druckvorlage. Kopien: AE , CP All. 30
fol. 326–328; AE , CP All. 33 fol. 366–367’. Druck: Nég. secr. II, 1 S. 136f.; Gärtner III
S. 439–445.
Eroberung von Philippsburg, Sas van Gent und Santhià. Asti. Belagerung von Tarragona. Nr. 233.
Erneutes Invitationsschreiben. Verhandlungen mit den schwedischen Gesandten. Unterstützung Rá-
kóczys durch die Schweden. Verzögerung der Mission nach Siebenbürgen. Beilegung des ostfriesischen
Konflikts. Contarini. Verwendung Brégys nach seiner Rückkehr aus Polen. Vorrang Saint Romains
vor Brégy. Nachrichten aus Rom.
Soeben ging die Nachricht ein, daß Philippsburg erobert ist; am 6. September kapitu-
lierte Sas van Gent; in Italien fiel Santhià. Vorläufiger Verzicht auf die Rück-
eroberung von Asti . La Mothe hofft, Tarragona werde binnen weniger Tage fallen.
Eingang von nr. 233 am 14. September. Die Königin ist befriedigt über Ihre Aus-
söhnung . Comme il a esté remis à vostre prudence de choisir des deux expé-
dients qui vous ont esté proposéz celuy que vous jugerez le meilleur aiant
à escrire aux Princes de l’Empire et leur envoyer les lettres de Sa Majesté
Vgl. dazu [ nr. 192. ]
on s’attend que vous suivrez celuy qui sera pour faire plus d’impression en
leurs esprits et qui pourra plus donner de satisfaction à la Couronne de Suède,
avec les ministres de laquelle vous disposant d’en aller conférer, on attendra
avec impatience de sçavoir ce que vous aurez résolu et quelz auront esté
leurs mouvements sur les affaires que celuy de vous Messieurs qui les va
trouver leur aura proposées. Il seroit à craindre que comme ilz ont changé
les conditions soubz lesquelles vous leur avez fait toucher le subside après
en estre convenuz avec vous, qu’ilz se |:fussent refroidis d’assister le Prince
de Transsylvanie et qu’ilz voulussent nous charger seuls de cette despense:|.
S’ilz nous croyent de si facile convention ilz se mescomptent, nous avons
creu faire beaucoup pour eux |:en nous sousmettant à exécuter un traitté
qu’ilz ont faict et duquel ilz tiroient:| autant et plus d’avantage que nous.
|:C’est donc à eux à:| se déclarer qui |:ont embarqué ce Prince:| sur de
|:belles promesses:| ausquelles ilz n’ont |:pas satisfait:|. Nous |:au con-
traire :| et par |:l’envoy de l’argent:| et par plusieurs |:offices:| que nous
avons |:faict faire à la Porte en sa faveur:|, nous continuerons si eux de leur
costé font ce qu’ilz doivent, l’argent sera payé à jour nommé et au lieu
concerté et sous main nous travaillerons:| affin qu’on ne |:l’empesche de
continuer sa pointe:|, sans toutesfois faire |:nulle démonstration ny nulle
presse:| pour faire |:venir les Turcs en Hongrie. Si les Suédois:| n’en font
point de |:scrupule:|, nous |:ne:| les traverserons point, mais d’en |: recher-
cher l’Empereur otoman:|, il faudroit que nous feussions |:réduits à des
grandes extrémitéz:|. Il est à craindre que pendant que l’on temporise tant
|:d’envoyer vers le Prince de Transsylvanie, qu’il ne s’accommode avec
l’Empereur qui l’en faict rechercher:| et qui luy fait |:faire de grandes offres,
qu’il feigne:| aussy avec |:celuy que:| Monsieur Des Hameaux |:luy a
dépesché et qu’il essaye de tirer nostre argent:|. Mais j’ay préveu cet
inconvénient et en conformité de vos lettres j’ay mandé |:à Monsieur Des
Hameaux:| qu’il ne fist |:aucun payement qu’il n’eust de voz lettres:|
accompagnées d’une |:de celuy que vous aurez despesché vers ce Prince:|.
Pour l’affaire de l’Oostfrise, je la tiens en termes de s’accommoder, les
députéz de Messieurs les Estatz estants parties pour se rendre auprès du
Comte, après que Monsieur le Prince d’Orange y a consenty et qu’il a
recogneu que l’on avoit voulu imposer à Monsieur le Baron de Rorté .
J’ay veu ce que vous luy avez mandé et je l’exhorte de s’y conformer, bien
qu’il ait un pouvoir au grand sceau pour intervenir au traité qui se doit con-
clure entre ledict Comte et Madame la Langrave, mais soubz des restrictions
apposées en la lettre de Sa Majesté, qui sont qu’il en fust recherché des deux
parties et que Messieurs les Estatz y donnassent les mains et qu’il tint si
couverte sa dépesche qu’elle ne fust n’y ne peust estre pénétrée. Si les députéz
de Messieurs les Estatz ne veulent point signer il ne le doit pas demander,
mais s’ilz veulent paroistre les Médiateurs ilz ne peuvent pas refuser que le
ministre du Roy qui a fait les avances n’y intervienne aussy. Ce seroit un
bon expédient que |:les uns ny les autres ne signassent point:| mais seule-
ment les |:parties intéressés:| et qu’ilz fissent |:un acte séparé qui portast
garentie du traitté:|, auquel cas tant |:Monsieur de Rorté que les députéz
de Messieurs les Estatz:| pourroient signer sans avoir rien à contester ou à
démesler sur les qualitéz.
Puisque |:le Contarini:| ne parle plus qu’on soit en |:dessein de luy donner
un collègue:| il en faut louer Dieu, mais si cela se renouvelloit et qu’il en
eust de la peine, nous ferions touts les offices convenables pour l’empescher.
Aiant donné compte à Sa Majesté d’une lettre de Monsieur de Saint Romain
Vgl. [ nr. 239 ] und [ S. 498 Anm. 1. ]
il m’a esté commandé de vous faire sçavoir que quand Monsieur de Brégy
reviendra de Poulongne, que Sa Majesté désirant que vous l’employez affin
de le rendre tousjours plus capable de la servir, qu’elle n’entend pas pour
cela soubz quelque prétexte que ce puisse estre qu’il prétende aucune présé-
ance sur ledict Sieur de Saint Romain, lequel aiant titre de Résident doit
en touts lieux et en toutes occasions en tenir le rang et en faire la function.
Je ne sçay pas sur quoy il a demandé cet ordre, mais je juge qu’il est super-
flu et que ledict Sieur de Brégy n’a point de prétention contraire à la sienne.
Je finirois présentement cette lettre, n’estoit que je viens de recevoir un
courrier de Rome; si ses lettres m’aprennent quelques nouvelles je vous en
feray part à l’avance, et en les ouvrant je voy bien qu’il n’y a point de Pape
crée, et que le Cardinal Bentivoglio est sorty du conclave attaqué d’une
forte maladie qu’on juge pourtant n’estre pas mortelle, et que plusieurs
autres quoy que malades aussy aiment mieux tout hazarder que d’en sortir.