Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
195. d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1644 August 6
Münster 1644 August 6
Ausfertigung: AE , CP All. 33 fol. 243–246 = Druckvorlage; Eingang nach Dorsal fol. 246’:
1644 August 16. Konzept: AE , CP All. 30 fol. 38–40’; korrigierte Reinschrift des Konzepts:
AE , CP All. 24 fol. 25–27’. Kopie: AE , CP All. 38 fol. 33–35, chiffriert. Druck: Nég. secr.
II, 1 S. 116f.; Gärtner III S. 360–366.
Hoffnung auf Fortsetzung der Verhandlungen. Weigerung Dänemarks, mit dem Kaiser ein Bündnis
zu schließen. Bitte Rosenhanes um Auszahlung der schwedischen Subsidien. Beschwerde der Schweden
bei den Kaiserlichen über die Verzögerung der Verhandlungen; beabsichtigte Abreise. Antworten auf
das Invitationsschreiben. Replik auf die kaiserliche Kritik an dem Invitationsschreiben. Ablehnung
einer polnischen Vermittlung in Osnabrück durch Salvius. Möglicher Ausgleich in Ostfriesland.
Il se rencontre assez à propos que nous n’avons pas beaucoup de sujet de
vous entretenir par cet ordinaire, les affaires dont nous sommes chargéz
n’ayants point changé de face depuis noz dépesches précédentes, puisque
nous nous trouvons un peu indisposéz l’un et l’autre, ce qui nous auroit peu
malaisément permettre de faire un grand travail. Monsieur Contarini a bien
dict depuis peu à l’un de nous qu’il commençoit de mieux espérer de la
négotiation, que l’on devoit au premier jour donner icy un compagnon au
Comte de Nassau plus qualifié que le Docteur Volmaar, et que cependant
on luy devoit envoyer ordre de travailler à la réformation des pouvoirs
suivant l’expédient qui en a esté cy devant proposé à condition que ce qui
seroit accordé à Munster serviroit aussy pour Osnaburg. Mais tout cella
n’est encore qu’en espérance et nous n’en voyons rien que ce que ledict
Sieur Contarini nous a tesmoigné d’en avoir appris par les lettres de l’ Am-
bassadeur de Venise qui est à Vienne .
On escrit de là que l’Empereur n’est pas satisfaict du refus qu’a fait le Roy
de Dannemarch d’entrer en ligue offensive et déffensive avec luy. Il a bien
voulu promettre de ne s’accommoder point sans la participation de l’ Empe-
reur et au’à des conditions hautes qu’il a données par escrit, mais il n’a pas
voulu s’engager plus particulièrement, soit que les Sénateurs de son
Royaume n’y ayent pas voulu consentir ou qu’il ayt eu appréhension en la
faisant de se décréditer dans le party protestant. Si ce qu’on adjouste est
vray, qu’on luy a demandé Gluxstadt pour la retraitte de l’armée de Gallas
qui s’avance en ce pays là, cela ne servira pas mal à avancer la négotiation de
Monsieur de La Thuillerie que nous apprenons par un bruict incertain avoir
passé en Suède.
Le Résident de cette Couronne
Rosenhane; vgl. dazu Rosenhane an Oxenstierna und Salvius, Münster 1644 Juli 25/August 4,
Druck: APW [ II C 1 nr. 198 S. 292–297. ]
particulier pour nous demander avec grande instance le payement du sub-
side . Nous avons respondu tous deux la mesme chose sans toutesfois en
avoir concerté ensemble auparavant. C’est en substance que les lettres de
change sont desjà arrivées à Hambourg et que nous sommes prests de satis-
faire de nostre part à ce que nous devons pourveu qu’on accomplisse aussy
de la part des ministres de Suède les conditions dont nous sommes cy devant
demeuréz d’accord avec eux. Nous remarquons qu’il y en a une qui ne pourra
plus estre exécutée, puisque Gallas ayant desjà faict plus des trois quartz du
chemin a délivré le Maréschal Torstenson de la peine de l’aller chercher plus
loing. Il nous semble qu’on ne peut pas luy demander davantage maintenant
que de se mettre en campagne comme il faict pour faire teste à l’ennemy qui
s’approche de luy. Comme son armée sera en corps, l’argent du subside ne
sera pas moins utilement imployé à sa subsistance tandis qu’elle sera dans
l’action qu’au payement des garnisons de la Poméranie, pour les deux autres
conditions, ou elles seront exécutées ou il ne sera rien payé. Vous verrez
par la lettre de Monsieur Salvius dont nous vous envoyons la coppie qu’il
ne faict pas difficulté de promettre que l’argent destiné pour le Prince Racocy
sera pris par préférence et que du reste il n’en sera rien employé à la guerre
de Dannemarch, ce que nous estimons très avantageux venant de sa part.
Il ne nous reste qu’une difficulté, de sçavoir |:si sa promesse doit estre
suffisante Monsieur le Baron Oxenstern n’y estant pas obligé, mais nous
aurions creu ne la pouvoir pas refuser sans l’offenser:|, puisqu’elle doit
estre encore suivye de celle de Monsieur Torstenson que nous chargerons
Monsieur de Meulles de retirer.
Le mesme Résident nous a communicqué le dessein qu’ont pris les Ambassa-
deurs de Suède |:d’escrire à ceux de l’Empereur une lettre concertée qui
paroistra en public contenant leurs plainctes du retardement qu’on apporte
à la négociation de la paix:|. Ilz nous font tesmoigner qu’après en avoir
donné part |:aux Princes et Estats de l’Empire, leur dessein est de se retirer
si on ne se dispose à leur donner contentement:|. Nous nous sommes encores
rencontréz tous deux à leur faire une mesme response et les dissuader de
cette résolution jusques à ce qu’elle ayt esté plus sérieusement examinée et
qu’elle puisse estre prise du consentement de tous les intéresséz.
Quoyque la diètte de Francfort soit toujours en incertitude de la résolution
qu’elle doit prendre sur nostre lettre circulaire, nous ne laissons pas de temps
en temps d’en recevoir la response de quelque Prince et de quelque grande
ville. Nous vous envoyons la coppie de celle qui nous a esté faitte par
l’Archevesque de Magdebourg et les villes de Hambourg, de Lubec et de
Brême. Si la diètte en corps ne respond point et qu’elle se contente d’avoir
receu la proposition injurieuse qui a esté faitte sur ce suject de la part de
l’Empereur et qui court par toute l’Allemagne, nous estimons qu’il seroit
bien à propos |:d’y faire une forte response ou par un mémoire envoyé à
Francfort et aux Princes de l’Empire de la part de Sa Majesté:|, ou bien
|:si la Reyne ne trouvoit pas à propos:| pour avouer ce que nous avons faict
par son ordre |:d’employer le nom du Roy ou le sien en une matière où les
ennemis se pourroient emporter à quelque réplique peu respectueuse, le
Maréschal de Turenne:| pourroit faire la mesme chose en déclarant que c’est
par le commandement exprès de Sa Majesté. Cella produira un meilleur effect
|:par le ministère de celuy qui commande l’armée du Roy en Allemagne
que si nous mettions de nouveau la main à la plume:|, après que l’Empereur
a faict insérer dans sa proposition que nous n’avons pas eu ordre d’escrire
laditte lettre circulaire. Nous ferons toutesfois ce qui nous sera commandé.
Nous avons remarqué un endroict de vostre lettre qui nous oblige de vous
dire que si par quelqu’une de noz lettres nous vous avons donné suject
de croire que Monsieur Salvius eust désiré |:la médiation du Roy de
Poulongne:|, nous nous sommes mal expliquéz. Non seulement il ne nous
a pas tesmoigné de la souhaitter, mais il l’a entièrement rejettée |:pour
Osnabrug:|. A la vérité, il y a bien donné son consentement |:pour Munster:|
en cas que nous la désirassions, mais ç’a esté seulement pour nous plaire et
après y avoir esté porté par noz persuasions.
Il semble que l’affaire d’Ostfrise prend un assez bon chemin pour estre
accommodée. Le Sieur de Montigny que nous avions despesché à Monsieur
le Prince d’Orange a esté renvoyé par luy à La Haye où nous apprenons
que Messieurs les Estatz par son avis doivent députer quelques uns d’entre
eux pour aller terminer ce différend sur les lieux. Si les propositions qu’on
nous a communiquées de faire licentier présentement au Comte d’Embden
une partie de ses troupes et le reste quelque temps après sont faittes et
exécutées sincèrement, nous croyons que Madame la Landgrave aura sujet
de s’en contenter, moyennant l’asseurance qu’on luy donnera qu’il ne sera
rien entrepris contre elle en ce pays là qui l’empesche de jouir cy après des
quartiers et des contributions qu’elle y a eues jusques icy.