Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
143. Brienne an d’Avaux Paris 1644 Juni 18
Paris 1644 Juni 18
Kopie: AE , CP All. 33 fol. 64–65 = Druckvorlage.
Auf nr. 142. Ermahnung, seine Differenzen mit Servien beizulegen und sich an La Thuillerie zu
wenden, wenn dazu ein Vermittler notwendig sei. Tod der Gräfin von Soissons.
La lettre que le Sieur de Préfontaine m’a escritte par vostre ordre qui m’a
esté rendue le 4. du présent
[ Nr. 133 ] ; irrtümliche Angabe des Ausstellungsdatums als Eingangsdatum.
m’aprendre que vostre santé feut altérée et que la mésinteligence qui paroist
depuis quelques jours entre vous et Monsieur Servien continue, tant que
vous croyrez l’un et l’autre avoir subjet de vous plaindre de ce qui s’est
passé à La Haye pour avoir esté entrepris par l’un dans la pensée que l’autre
y estoit consentant et qu’il désavouera cette présupposition, il sera malaisé
qu’il n’y ayt quelque chose entre vous, mais après qu’un chacun s’est ex-
plicqué là dessus et que le maistre a parlé, il faudroit en perdre la mémoire,
s’unir et s’applicquer à son service. Il eust esté à désirer que Monsieur Ser-
vien se feust dispensé d’aller chez Monsieur l’Ambassadeur de Venise jus-
ques à ce que vostre indisposition estant cessée vous peussiez estre de la
partie; mais d’y trouver beaucoup à redire, je songe que vous ne le devez
pas et que cela mesme est au dessoubs de vous. Il fault que ce qui s’est passé
entr’eux ne soit qu’un pur et simple compliment ou bien Monsieur Servien
m’en a voulu faire le fin ne m’en ayant donné nulle part non plus qu’à
vous, bien qu’il m’ayt escrit deux lettres du mesme jour que je trouve dattée
celle dudict Préfontaine
Nach den jeweiligen Eingangsvermerken müssen nr. 122 und nr. 132 gemeint sein. Servien berichtete
über die Konferenz nur an Mazarin; siehe [ nr. 139. ]
malaisé que vous ou moy ne le pénétrassions qui sommes en posture de luy
pouvoir rendre. L’ordinaire ne m’a apporté que ces trois lettres et je m’ ex-
plicque bien nettement de mon sentiment avec Monsieur Servien en ce qui
vous regarde
Vgl. [ nr. 144. ]
qu’il a entrepris au préjudice de vostre prière, ç’avoit esté avec tant de
dousseur que je juge que vous ne restez point offensé, l’une de ses lettres
m’y a engagé, me faisant souvenir que quand il avoit escrit de Hollande
après que vous en fustes party, il n’avoit pas exagéré sur ce qui s’y estoit
passé et simplement m’avoit fait sçavoir qu’il avoit esté surpris de la vive
instance que vous aviez faite en faveur des Catholiques sans luy en avoir
communiqué, et qu’en vostre présence plus fortement que par la lettre il
s’estoit explicqué de ses sentiments. Le mien seroit que sans tiers vous vous
esclaircissiez l’un l’autre, que s’il en fault appeller ou que vous voulussiez
attendre le retour de Monsieur de La Thuillerie la discrétion duquel sçaura
taire ce qui se passera et trouver des moyens à vostre réunion. Et ce vous
sera honnorable et très utile à Sa Majesté, qui souffre quelque chose et
beaucoup de vostre mésinteligence, puisqu’elle porte division à vos esprits
et peut causer du mal au bien de son service. Le mien vous est acquis dèz
nostre enfance, l’amitié a passé des pères aux enffans, et je seray tousjours
soigneux de cultiver la vostre par tous offices de respects.
PS: Nous avons perdu cette nuit Madame la Comtesse
cesse de vertu esprouvée et de grande bonté. Vous et moy la devons
plaindre, ell’aymoit nos enffans.