Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
121. d’Avaux an Mazarin Münster 1644 Mai 28
Münster 1644 Mai 28
Ausfertigung: AE , CP All. 37 fol. 164–165 = Druckvorlage.
Ihre Anweisung betreffend die Kurialien für Contarini. Ich bin mit nr. 119 nicht ganz einverstanden.
Bitte um genauere Weisung betreffend die Gemeinsamkeit des Vorgehens mit unseren Verbündeten.
Ce qu’il vous a pleu m’escrire touchant le traittement que nous faisons à
Monsieur Contareni ne reçoit point de response. Les diverses mesures que
Vostre Eminence observe avec Messieurs les Princes du sang le font voir
sans difficulté; et l’usage mesme de Rome estant conforme à l’ordre que nous
avons receu, cella ferme la bouche à qui voudroit contredire, car tout nostre
advis estoit fondé sur cet usage. Au reste, Monseigneur, c’est un advis dont
je n’ay esté qu’à demy comme il a bien paru par l’accompagnement que je
fis à Monsieur l’Ambassadeur de Venise au delà de ce qui se prattique à
Rome, par la première lettre que j’en escrivis à la Cour et par le refus que
je fis de surseoir l’exécution de voz ordres aussytost qu’ils furent arrivés.
Comme Monsieur Servien a la plume, il pèse davantage où il veut, et je n’ay
pas aussy approuvé ce qu’il vient de mettre d’une lettre du Sieur Brasset
qui va à confirmer son premier sentiment, non plus que ce qu’il escrivit
alors touchant le rang de la Maison de Savoie. Si Vostre Eminence avoit
la minute de la despêche, elle y verroit sur ce sujet des demy pages entières
que j’en ay retranchées et des endroitz que j’ay adoucis.
Vostre Eminence me fait l’honneur de me mander qu’elle approuve mon
sentiment touchant le pouvoir de traitter conjointement et que je dois le
faire valoir comme il faut auprès de noz alliés. Mon sentiment estoit de ne
nous point départir de cette clause. Mais la despêche de la Reyne nous
donne ordre de ne nous pas relascher sur ce point qu’après y avoir bien
insisté. Vostre Eminence nous commandera s’il luy plaist ce que nous aurons
à faire. Elle me fera grand honneur en mon particulier et me mettra l’esprit
en grand repos de régler mes opinions et réformer ma conduitte quand il
y aura quelque chose à désirer. Je n’ay jamais eu de répugnance à cette cor-
rection et la recevray tousjours pour une grâce spéciale, laquelle je vous
supplie très humblement, Monseigneur, de me continuer et ne me laisser
rien passer. Mais à la vérité, j’ay receu beaucoup de mortification de me voir
désavoué publiquement par un de mes collègues et puis par la Cour mesme.
J’en seray plus sage à l’avenir et mesmes plus timide…