Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
79. Mazarin an d’Avaux und Servien Paris 1644 April 30
Paris 1644 April 30
Ausfertigung: AE , CP All. 26 fol. 429–432’ = Druckvorlage. Konzept [ mit Korrekturen
Lionnes ]: AE , CP All. 37 fol. 114–115’. Kopien: AE , CP All. 26 fol. 444–446’; AE , CP
All. 26 fol. 424–428. Druck: Mazarin , Lettres I S. CVIII–CXII; Nég. secr. II, 1
S. 26f.; Gärtner II S. 789–795.
Antwort auf nr. 51 durch Brienne. Mangelhafte spanische Vollmacht. Weisung, trotzdem zu ver-
handeln und den Spaniern sechs bis acht Wochen zur Erneuerung ihrer Vollmachten Zeit zu lassen.
Weisung, alle Gesandten in Münster, alle französischen Gesandten im Ausland und besonders Polen
und Bayern darüber zu informieren. Konferenz mit den Schweden; deren Kurialienforderungen.
Weisung, mit Polen und Bayern Verhandlungen anzuknüpfen. Weitere außerordentliche Subsidien
für Hessen-Kassel. Verwendung der Neuaushebungen.
Vostre dépesche du 15 e de ce mois
[ Nr. 51 ] ; die Angabe des Datums ist irrtümlich.
parlé au long sur tous les poinctz qu’elle contenoit, Monsieur le Comte de
Brienne a esté chargé de vous en faire sçavoir le résultat par ses dépesches
ausquelles je me remetz.
Les considérations que vous avés faictes sur le pouvoir des ministres d’ Espa-
gne ont esté très judicieuses. J’avois tousjours eu quelque croyance, et vous
l’aurés pu juger par une de mes dépesches précédentes
Vgl. [ nr. 46. ]
présentement à Munster estoient subordonnés à d’autres qu’ilz seroient peut
estre obligés d’attendre pour conclurre. Les déffaultz que vous me mandés
estre dans leurs pouvoirs sont si effectifz et marquent si clairement le peu
d’authorité qu’ilz ont sur le reste que nous aurions grande raison à ne passer
pas plus outre dans la négotiation qu’ilz ne les eussent faict auparavant
réformer. Néantmoings, l’extrême passion que Sa Majesté a de voir advancer
le traicté et l’advantage que nous pouvons tirer en la faisant cognoistre à
tout le monde, pendant que les Espagnolz qui en sont très esloignés
n’oublient aucun artifice pour insinuer le contraire, oblige Sa Majesté à
apporter de son costé toutes les facilitéz possibles pour surmonter les obsta-
cles qui retarderoient la paix. Et pour cet effect, elle a trouvé bon que vous
continuiés à digérer les matières et passer outre dans la négotiation, à con-
dition que dans le temps que vous accorderés de six sepmaines ou deux
mois, les ministres d’Espagne produiront de nouveaux pouvoirs de leur
maistre en la forme dont vous aurés convenu et où il n’y ayt rien à dire.
Vous aurés beau moyen de faire valoir en ce rencontre la sincérité des
intentions de Sa Majesté et du zèle qu’elle a pour le bien public et pour le
repos de la Chrestienté. Et il sera nécessaire non seulement d’en rendre
capables les ministres des Princes qui sont à Munster, mais d’escrire aux
Ambassadeurs du Roy qui sont à Rome, Venise et ailleurs le juste suject
qu’il y a de ne croire aucune disposition du costé de Roy d’Espagne à la
paix pour le déffault qui se rencontre dans les pouvoirs de ses Plénipoten-
tiaires , lesquelz donnent à cognoistre assez visiblement que la résolution des
poinctz qui doibvent estre examinéz pour la conclusion de la paix, dépend
d’autres ministres d’Espagne que de ceux qui sont présentement à l’ assem-
blée , et nous voyons que Don Francesco de Melos s’en retourne en Espagne
et que Castel Rodrigo vient à Bruxelles, qui sont ceux que l’on a tousjours
cru destinées à cet employ. On peut donc tirer une conséquence bien vray-
semblable qu’ilz ne veulent point de paix, puisqu’ilz n’envoyent pas au lieu
pour la conclurre aucuns des ministres qu’ilz disoient en avoir le pouvoir,
et ne donnent pas non plus l’authorité de le faire à ceux qui y sont.
Le Roy d’Espaigne tenant à Munster des ministres sans authorité suffisante
de conclurre la paix, satisfaict en mesme temps et à la résolution qu’il a
prise de ne la pas faire et au besoing et envie qu’il a de persuader le con-
traire à la Chrestienté. C’est pourquoy il est important que tout le monde
cognoisse la vérité de leur conduicte par l’esclat que vous en ferez, et à mon
advis, vous ne debvés rien obmettre pour le faire adroictement et en détail
parvenir jusqu’au Roy de Poloigne et au Duc de Bavière, lesquelz désirans
la paix avec passion, auront suject de louer les facilitez que la France y
apporte et de détester l’obstination des Espagnolz, qui ne peuvent s’y
résoudre et continuent d’estre sourdz aux voix du Ciel lequel déclare assez
évidemment sa volonté par les mauvais succèz qu’il donne à leurs armes.
Nous attendrons d’apprendre ce qui se sera passé en vostre entreveue avec
les Plénipotentiaires de la Couronne de Suède. |:Leurs prétentions d’entière
esgalité sont un peu estranges, mais:| vous estes assez adroictz pour |: con-
tinuer à conserver la dignité du Roy sans desgouster des espritz poinctilleux
que:| nous avons |:intérest de satisfaire:|.
Je veux avant que finir vous faire part d’une pensée qui m’est venue dont
en la suitte nous pourrions tirer beaucoup d’advantage. Ce seroit de |: intro-
duire une négotiation avec le Duc de Bavières et le Roy de Pologne ou leurs
ministres plus confidens pour sçavoir de ces Princes à quelles conditions ilz
croyent que nous puissions parvenir à une paix généralle:|. Vous pourries
|:commencer l’ouverture de cette proposition par les ordres que vous avez
du Roy de les considérer extrêmement:| dans le cours des affaires que vous
aurez à traicter, de leur faire cognoistre l’injustice des Espagnolz et la sincé-
rité des intentions de Sa Majesté, |:que le Roy faict grand cas de leur juge-
ment et de leur crédit et:| seroit bien aise que |:ilz s’ouvrissent à elle con-
fidemment à quelz partis on peut espérer de conclurre un bon accommode-
ment :| pour ce qui regarde |:les différens que nous avons avec Espagne:|,
afin qu’el|:le prenne après ses mesures sur leurs sentimens:|. L’effect que
cela peut produire c’est |:que, comme ces deux Princes encores qu’engagez:|
présentement par |:d’autres intérestz avec la Maison d’Austriche, n’en ont
pourtant point de plus solide ny de:| plus pressant que |:modérer la puis-
sance de cette Maison dans l’Allemagne de laquelle seulle ilz ont tout à
craindre et rien à espérer:|, il arrivera vraysemblablement premièrement que
|:ilz ne proposeront rien qui ne nous soit advantageux et qui ne nous
maintienne:| tousjours |:en estat de les assister au besoin, et:| en second
lieu que |:s’estans déclarez de ce qu’ilz auront estimé raisonnable et pouvoir
réussir si, quand il sera mis sur le tapis, nous y consentons:| pour y trouver
d’ailleurs nostre compte et que |:les Espagnolz fassent difficulté à y:| con-
descendre , non seulement nous |:rejetterons sur eux la haine de la continua-
tion de la guerre, mais:| nous pourrions avec le temps |:espérer d’engager
ces Princes et les autres d’Allemagne dans nostre party pour:| contraindre
nos ennemis à se mettre à la raison et donner enfin le repos à la Chrestienté
qu’ilz veullent troubler par leur injustice. Si vous approuvés cette propo-
sition , il sera nécessaire de |:la conduire avec telle adresse que nous enga-
gions lesditz Princes à avoir soin de noz advantages, et:| avec cette précau-
tion que |:nous ne nous trouvions engagéz à rien quoyqu’ilz puissent dire:|,
ce que nous résoudrons après l’avoir examiné. Je croy vous avoir mandé
pour ce qui regarde |:le Roy de Pologne qu’il nous a faict dire icy au delà
de ce que nous pouvions souhaitter
Vgl. [ nr. 31. ]
Ich habe veranlaßt, daß Hessen-Kassel weitere 30 000 Reichstaler außerordentlicher
Subsidien erhält. Dafür sollen die Neuaushebungen Marsins anderweitig verwandt
werden, da die Lütticher sich nicht mit den Hessen vertragen und weil die Truppen
sich in Hessen-Kassel nicht selbst ernähren könnten, sondern auf regelmäßige Besoldung
angewiesen wären. Polhelm ist damit einverstanden.