Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
76. d’Avaux an Mazarin Münster 1644 April 29
Münster 1644 April 29
Beleidigende Reaktion der Generalstaaten auf meine Rede erst durch die Stellungnahme Serviens
verursacht. Kurialien für Savoyen. Änderung der Präambel der französischen Vollmacht: Zurück-
weisung der sonstigen Beanstandungen. Streben der Kaiserlichen und der Spanier nach Partikular-
verhandlungen . Ausstehende Antwort auf ein Schreiben Chigis.
Le bruit est si grand en Holande et icy et de tous costés que nostre recom-
mendation pour les Catholiques
Vgl. [ S. LVf. ] und [ S. 9 Anm. 1. ]
seul autheur, que mon honneur et ma réputation m’obligent de rendre
compte à la Reyne de tout ce qui s’est passé sur ce sujet
In [ nr. 77. ]
en a parlé avec tant d’aigreur contre moy et s’est emporté à tels excès, que
c’est ce qui a scandalisé Messieurs les Estatz et qui leur a donné la hardiesse
d’appeller cette recommendation présomptueuse. Puisqu’il avoit trouvé bon
que nous la fissions, comme on peut le vérifier par un tesmoin irréprocha-
ble , il a fait une chose bien injuste de s’en plaindre. Et quand il ne l’auroit
pas consenti, ce qu’il ne nie pas à cette heure que son impétuosité a pris air,
il faut qu’il ayt eu peu de prudence ou beaucoup de passion d’aller crier
publiquement contre l’advis de ses deux collègues et ne pas se rendre à la
pluralité des voix. Je ne dis pas cella, Monseigneur, affin de le reprendre,
je le dis pour ma justification à laquelle il m’a forcé de pourveoir, aiant
mesme avoué icy depuis quelques jours qu’il a aussy descrié cette instance
à la Cour. J’espère de la bonté de Vostre Eminence et de sa justice qu’elle
ne me condannera pas quand il luy aura pleu de considérer que j’ay agi en
cella du consentement de Messieurs Servien et de La Thuillerie, que les
lettres de la Cour nous ont donné lieu de ce faire, que nous y avons encores
esté portés par un exemple signalé, que j’ay parlé avec toute modération,
que j’ay tousjours fait les mesmes instances auprès des Princes qui ne sont
point catholiques et que le feu Roy l’a tousjours eu bien agréable.
Die Kurialien für den Gesandten von Savoyen müßten mit Rücksicht auf Prinz
Thomas, der die Armee in Italien kommandiert, überdacht werden. Savoyen darf im
Rang nicht unter den Generalstaaten eingestuft werden.
Quand à la réformation de nostre pouvoir, je ne ferois pas grande difficulté
de changer quelque chose en la préface, n’estoit qu’après avoir beaucoup
tardé à comparoir icy, les ennemis prendroient avantage de publier que nous
y sommes venus avec un pouvoir défectueux. Joint que les termes dont ils
se plaignent sont quasi les mesmes qui ont esté emploiés en la préface du
traitté de Vervins
Vgl. [ S. 80 Anm. 2. ]
Les deux autres objections ne sont point du tout recevables, il ne faut que
lire la pièce pour voir que nous avons faculté non seulement de traitter des
moiens pour parvenir à la paix, mais aussy de la paix mesme.
Et pour ce qui est de la teneur dudit pouvoir qui nous oblige de traitter
conjointement avec les alliés de la France, le Roy a voulu nous le donner
avec cette condition et il l’a pu faire, puisqu’il s’agit d’une paix générale et
de l’exécution du traitté des préliminaires qui comprend nommément les
alliés desquels il est fait mention dans nostre pouvoir. L’instance que nous
font les Espagnols d’oster cette clause, la proposition qu’ils nous ont fait
faire de vuider premièrement leurs intérestz et les nostres
Vgl. [ nr. 18. ]
les Ambassadeurs de l’Empereur tiennent à Osnaburg où ils cherchent des
prétextes pour n’entrer pas encores en affaires avec les Suédois, tout cella
n’est qu’une mesme chose. Ils ont tousjours eu en horreur de faire une
négotiation générale. Ilz ont désavoué un an entier le traitté des prélimi-
naires , parce qu’il conjoint les intérestz des deux Couronnes de France et
de Suède, de Messieurs les Estatz et de tous les alliés. Ilz veulent maintenant
que nous aions au moins pouvoir de traitter à part et que la première pièce
que nous produisons qui est le fondement de toute la négotiation ne les
exclue pas d’abord d’une espérance qui leur est si douce. Je voudrois,
Monseigneur, qu’on leur pust donner ce contentement sans préjudice de la
France, mais il me semble que ce qui est fait est bien fait et qu’il nous est
utile, puisque le mot seul de conjointement qui est dans nostre pouvoir
blesse les yeux des ennemis. Et d’ailleurs il seroit à mon advis plus dangereux
de l’oster qu’il n’a esté à propos de le mettre.
Permettés moy, Monseigneur, de vous faire souvenir que Vostre Eminence
a receu une lettre de Monsieur le Nunce
Wohl der als [ Beilage 2 zu nr. 13 ] erwähnte Brief; s. oben [ S. 28. ]
geroit .