Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
199. Mazarin an Longueville Fontainebleau 1647 Oktober 11
Fontainebleau 1647 Oktober 11
Kopie: AE , CP All. 102 fol. 261–263 = Druckvorlage. Konzept: AE , CP All. 85 fol.
289–289’. Teildruck: Mazarin , Lettres II, 507f.
Zweifel am Erfolg der spanischen Bemühungen, im Reich einen Separatfrieden mit Schwe-
den unter Ausschluß Frankreichs zu bewerkstelligen; Gegenmaßnahmen. Klagen über die
spanienfreundliche Haltung Wilhelms II. von Oranien; Verhandlungen über das Herzogtum
Limburg. Pamphlet Bruns. Rekommandation der Interessen Hessen-Kassels.
Il faut se tenir pour dit que les Espagnols n’oublieront aucune diligence
dans cette conjoncture pour porter les Suédois à un traitté particulier,
mais je ne puis croire que ceux-cy soient capables d’une infidélité si noire,
surtout nostre satisfaction estant desjà ajustée, ny que les estats de l’ Em-
pire , pouvans avoir facilement le repos entier dans l’Empire, consentent
pour plaire aux Espagnols de ne l’y establir qu’à demy, en nous excluant
du traitté, ny que monsieur de Bavière permît que les choses passassent de
la sorte, pour les raisons qui sont touchées en passant dans le mémoire du
Roy . Il est bon néantmoins d’avoir l’œil bien ouvert à tout en des con-
jonctures si délicates, et particulièrement de bien rasseurer l’esprit des mi-
nistres de Suède dans l’abattement où ils sont, et si quelqu’un de vous
autres Messieurs n’est pas auprès d’eux, il faudra envoyer de bonnes in-
structions là-dessus à monsieur de La Cour.
Je vous diray confidemment que monsieur le prince d’Orange a esté enfin
entièrement gagné par madame sa mère, et qu’il ne songe plus qu’à luy
plaire, et escoute avec grand plaisir toutes les propositions d’attachement
et d’amitié avec les Espagnols, et ce qui est plus fascheux, c’est qu’il veut
rejetter sur nous la cause de ce changement, ayant dit à un ministre de
Brandebourg
beaucoup de se louer des Espagnols, quoyqu’il soit très véritable que de-
puis cinq ans que je suis dans les affaires, je n’ay laissé eschaper aucune
occasion imaginable de donner à monsieur son père et à luy des marques
d’une passion très cordiale pour tous leurs intérests, pour les avantages de
leur maison et pour leur réputation particulière, mais celuy-cy n’en a pas
profité, n’ayant aucune aplication aux affaires, et ne songeant qu’à ses
plaisirs.
Il a eu communication de tous les traittez
Gemeint ist sicherlich insbes. die am 12. Juni 1646 von Knuyt in Münster ausgehandelte
Übereinkunft mit Spanien ( Acordado con Quenut [= Knuyt] en interés del príncipe de
Orange; Kopie: AGS, E. leg. 2255 unfol. = Beilage zu einem ebd. als Kopie überlieferten
Brief Peñarandas an Philipp IV., Münster 1646 Juni 14); diese Übereinkunft wurde die
Grundlage eines am 8. Januar 1647 in Münster von Peñaranda, Bergaigne, Brun und
Knuyt unterzeichneten Partikularabkommens (Text (frz.): DuMont VI.1, 365f), das am
27. Dezember 1647 nochmals durch einen von Peñaranda, Brun und Knuyt unterfertigten
Vertrag (Kopie (lat.): AE , CP All. 89 fol. 265–275’; Druck (frz.): DuMont VI.1, 427f)
bestätigt und durch den ndl.-span. Frieden von Münster vom 30. Januar 1648 (Text: ebd. ,
429–441 (frz.); (ndl.) Groenveld , Vrede, 28–109) ergänzt wurde.
son père avec les Espagnols pour les intérests de sa famille, et les a fort
approuvé, et présentement mesme Philippe Le Roy a en main une négo-
ciation pour luy faire tomber la duché de Limbourg, qui est plus à sa
bienséance que ce qu’ils luy avoient accordé; mais les Espagnols se con-
tentent de le tenir par ce leurre, et n’ont aucune envie ny pensée de luy
donner cette pièce, connoissant qu’il ne leur est pas si nécessaire qu’ils
avoient cru au commencement.
Vous aurez sans doute veu de delà le nouveau libelle que Brun a mis au
jour, intitulé «Advis au gazetier de Paris par celuy de Cologne»
homme qui souffle bien le froid et le chaud d’une mesme bouche, car en
mesme tems qu’il dit aux Holandois qu’il n’y a rien dans nostre traitté,
dont on ne puisse aisément demeurer d’accord en moins d’un quart
d’heure, afin de les obliger à précipiter le leur pour nous devancer, il escrit
et veut que l’on croye partout ailleurs que la France ne veut absolument
point de paix, prétendant des conditions qu’il est impossible à l’Espagne
d’accorder.
Madame la Landgrave a désiré que Sa Majesté recommandast de nouveau
à vous autres Messieurs les intérests de sa maison
Vgl. Mémoire de Madame la Langrave sur l’estat des affaires d’Allemagne, s.l. 1647 Sep-
tember 26[/Oktober 6] (Kopie: AE , CP Hesse-Cassel 3 fol. 69–70); die erwähnte Bitte
Lgf.in Amalie Elisabeths von Hessen-Kassel, den frz. Ges. ein Eintreten für die hessen-
kasselischen Interessen aufzutragen, ist auch enthalten in dem Mémoire de Madame la
Langrave pour ses intérests à Munster (Kopie (frz.), s.l. 1647 s. die: ebd. fol. 71–71’).
combien cela est superflu, je vous prie de parler en sorte à ses ministres
qu’ils connoissent que l’on vous en a escrit depuis peu, et que l’on n’a pas
mesprisé l’instance que ce prince en a faite; j’ay oublié de mettre cecy
dans le mémoire du Roy.