Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
172. Memorandum Ludwigs XIV. für Longueville, d’Avaux und Servien Fontainebleau 1647 September 27
Fontainebleau 1647 September 27
Kopien: AE , CP All. 89 fol. 157–157’ = Druckvorlage; AE , CP All. 102 fol. 161; Ass.Nat.
273 fol. 471–471’. Konzept: AE , CP All. 85 fol. 235–235’.
Baldige Gewißheit über die Haltung der Spanier und der niederländischen Gesandten. Mut-
maßungen über die spanischen Absichten: im Falle einer Fortsetzung des Krieges gegen
Frankreich Zugeständnisse in den spanisch-niederländischen Verhandlungen, um die Gene-
ralstaaten von Frankreich zu trennen. Einwirken auf die niederländischen Gesandten und
die Mediatoren erforderlich. Haltung des Kurfürsten von Bayern.
La despêche desditz Sieurs Plénipotentiaires du 16 e du courant ne donne
encore aucune lumière asseurée de ce qu’on peut se promettre pour
l’avancement de la paix, de la conduitte des Espagnolz, ny des ambassa-
deurs de Messieurs les Estatz, mais il sera bien malaisé que les uns et les
autres puissent couvrir longtemps leurs intentions en sorte que nous ne
descouvrions pas bientost de quel pied ils marchent en l’affaire et quelle
est la visée de tous les deux.
Si les Espagnolz ont véritablement envie de faire la paix avec la France, il
est certain qu’ils auroient plus d’avantage de la conclure promptement, et
il est à croire qu’en ce cas ils tiendront cette conduitte parce qu’ilz sorti-
roient après à meilleur marché des nouvelles prétentions des Holandois,
mais si au contraire les Espagnolz ont formé le dessein de continuer la
guerre contre cette couronne en cas qu’ils puissent achever de tout point
leur traitté avec Messieurs les Estatz, ils se laisseront rechercher et prier
par lesditz Sieurs Estatz pour consentir à leurs prétentions et essaieront
de mesnager en
pareront de la France entièrement, et nous devons nous tenir pour dit
qu’il n’y a rien qu’ils ne leur accordent pour parvenir à cette fin.
Ce sera à la prudence de Messieurs les Plénipotentiaires de veiller de près
à leur accoustumée à tout ce qui se passera et à tascher par toute sorte de
moiens d’engager tousjours de plus en plus les ministres de Messieurs les
Estatz à correspondre à la sincérité des intentions de Leurs Majestés et à
la fermeté qu’elles ont fait paroistre inesbranlable et qu’elles continueront
la mesme jusques au bout en tout ce qui pourroit leur estre proposé au
préjudice de l’alliance.
Sa Majesté recommande aussy tousjours ausditz Sieurs Plénipotentiaires
de cultiver soigneusement la bonne volonté des Médiateurs dont elle fait
grand estat pour les avantages qu’elle en peut tirer dans le cours de la
négotiation, ou pour nous servir à imprimer dans le public à qui doit estre
imputé des Espagnolz ou de nous le blasme de l’esloignement de la paix.
Sa Majesté a eu à plaisir d’apprendre que monsieur le duc de Bavières ait
laissé passer dans son païs un grand convoy que l’on conduisoit à l’armée
suédoise. Cella justifie jusqu’à présent la bonne foy de ce prince, et nous
n’oublions rien icy par le moien du sieur Krebs pour le maintenir dans ces
bons sentimens.