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Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
98. Mazarin an Servien Paris 1647 August 9

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[ 69 ] , [ 85 ] / 98 / [ 119 ]

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Mazarin an Servien


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Paris 1647 August 9

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Ausfertigung: AE , CP Holl. 42 fol. 160–160’ = Druckvorlage. Konzept: AE , CP Holl. 45
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fol. 155–155’. Kopie: AE , CP All. 101 fol. 242–243’. Teildruck: Mazarin , Lettres II, 936f.

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Verweis auf nr. 97. Reaktion der Spanier auf den Garantievertrag. Modifikation der Garan-
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tieregelung für den Fall eines Angriffs auf Frankreich oder auf die Eroberungen in den Spa-
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nischen Niederlanden erwünscht. Spanische Befürchtungen hinsichtlich einer Rückkehr der
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niederländischen Gesandten nach Münster.

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Nostre marche continuelle ayant empesché qu’on n’ayt pu deschiffrer vos
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dernières dépesches, je ne puis y respondre pour cette fois, et me remetz
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pour certaines choses à la lettre que j’ay escrite à la haste à monsieur de
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Longueville

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Nr. 97.
, que je le prie de vous communiquer.

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Je vous diray seulement en particulier et comme par histoire, sans avoir
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autre but que de vous informer de ce qui se passe |:puisque je suis très
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persuadé qu’il ne s’est peu faire mieux, que les Espagnolz:| suivant les
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avis que j’en ay |:ne tesmoignent pas estre fort faschez ny en peine des
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obligations que Messieurs les Estatz se sont imposées par le traicté de
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garentie de rompre avec l’Espagne pour l’amour de nous, Philippe Le
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Roy en ayant envoyé l’explication que Pau et d’aultres partisans d’ Espa-
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gne luy ont donnée. Ilz disent donc que:| quoyque |:

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24 l’on] laut chiffriertem Text der Druckvorlage; im Klartext: quoyque l’on
l’on ayt spécifié dans
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ledict traicté Catalogne, Pignerolle, le Roussillon etc. qu’on a adjousté des
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clauses qui rendent tout à faict inutile cette obligation.

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Messieurs les Estatz ne s’obligent à rompre qu’en cas d’une totale ruptu-
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re :|, de façon qu’ilz prétendent |:que le roy d’Espagne pourra par ce
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moyen attacquer mesme les places des Pays-Bas sans que Messieurs les
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Estatz soient obligez de rompre, la rupture n’estant pas généralle:| et que
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mesme |:depuis qu’elle sera faicte ilz ont pris six mois de temps qui est
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une campagne entière.

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Ledict Le Roy:| mande positivement que |:c’est l’intention de Messieurs
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les Estatz et que les affectionnez à l’Espagne avoient:| beaucoup |:travaillé

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pour faire concevoir ledit traicté en termes qui satisfissent dans l’ appa-
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rence ceux d’entre eux qui portoient les intérestz de cette couronne,
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mais qu’en effect ilz pussent après dans l’occasion interpréter à leur mo-
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de :|.

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Je sçay bien qu’il |:dépend de nous de rendre d’abord la rupture généralle
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sy les Espagnolz violent quelque article du traicté et que le Roy n’a:| en ce
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cas |:qu’à faire une déclaration de guerre qui soit généralle, mais:| outre
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que c’est |:un grand malheur que les Espagnolz ayent cette croyance de
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pouvoir rompre impunément avec nous sans s’attirer sur les bras Mes-
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sieurs les Estatz:|, je considère que |:c’en seroit un aultre bien grand, les
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Espagnolz venans à manquer en quelque partie du traicté d’avoir à faire
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une rupture généralle et que dans la France surtout on feroit grand bruict
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qu’on n’eust pas:| au moins |:attendu que les six mois fussent expirez pour
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voir sy Messieurs les Estatz auroient peu pendant ce temps-là accommo-
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der la chose:|.

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S’il estoit possible de faire en sorte par quelque moyen que |:Messieurs les
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Esta〈tz〉 s’obligeassent à rompre d’abord avec les Espagnolz en cas que le
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royaume de France et les conquestes des Pays-Bas fussent attacquées et
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que la condition des six mois ne demeurast que pour le reste:|, ce seroit un
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grand bien, et je vous l’ay voulu escrire quoyque je voye fort bien que
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cela est plus à souhaicter qu’à espérer.

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La plus grande peine qu’ont les Espagnolz présentement de la conclusion
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du traicté de garentye c’est |:qu’elle entraisne avec soy le retour à Munster
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des députez de Messieurs les Estatz et qu’ilz appréhendent d’y estre pres-
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sez à fa〈ire〉 des choses qu’ilz ne vouldroient pas:|, comme je le marque
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plus au long dans la lettre de monsieur de Longueville, à laquelle je me
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remetz.

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