Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
115. Servien an Brienne Münster 1645 Mai 30

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Servien an Brienne


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Münster 1645 Mai 30

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Ausfertigung: AssNat 274 fol. 638–639 = Druckvorlage; Eingang nach Dorsal fol. 639’: 1645
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Juni 28. Eigenhändiges Konzept: AE , CP All 51 fol. 409–410.

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Postsachen. Gespräch mit Contarini in Gegenwart der schwedischen und hessischen Vertreter:
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Klage über das kaiserliche Dementi der Zugeständnisse zum Verhandlungsmodus; Mißtrauen
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der Verbündeten; Kritik Contarinis an der Begleitung Serviens. Bereitschaft der Mediatoren
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zur Intervention bei den Kaiserlichen.

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Je me sers du messager qui part d’icy les mardiz pour Collogne dont la
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commodité est quelquesfois plus prompte que celle de l’ordinaire suivant,

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mais quelquesfois aussy plus tardive

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Normalerweise wurde die Gesandtenpost von Münster nach Unna gebracht, wo sie Anschluß
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an die Postlinie Köln-Hamburg fand. Daneben gab es jedoch auch noch eine direkte
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Verbindung von Münster nach Köln. Diese war tatsächlich nicht sehr schnell, wie das
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Eingangsdatum des Schreibens Serviens vermuten läßt, doch konnten Verzögerungen in der
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Postbeförderung auch auf anderen Teilstrecken vorkommen (zu den Postverbindungen vgl.
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Fleitmann und APW II B 1 S. LXXXIV–LXXXV).
. C’est pour vous rendre compte que
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pendant le voyage que monsieur d’Avaux a faict à Oznabrug, j’ay reveu
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messieurs les médiateurs chacun séparément.sur le subjet dont il leur avoit
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esté parlé en la dernière conférence. J’ay voulu commencer par monsieur
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Contarini affin d’y mener avec moy les résidens de Suède et de Hesse

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Vulteius (vgl. APW II C 1 nr. 342).
, qui
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n’eussent pas peu se treuver chez monsieur le nonce pour luy représenter
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en leur présence le préjudice que nous recevions de l’escript des Impériaux
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duquel nous luy avions desjà faict plaincte et dont la coppie vous a esté
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envoyée

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Beilage 1 zu nr. 111.
, puisqu’ilz ne s’estoient pas contentez de désavouer en termes
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injurieux des parolles qu’ilz nous avoient faict porter par lesdits sieurs
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médiateurs, mais qu’en mesme temps ilz avoient eu la malice de faire croire
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à messieurs les ambassadeurs de Suède que par le moyen dudict escript
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nous faisions icy une négotiation secrette avec eux sans nos alliez, que
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j’avois esté bien aise d’en venir esclaircir la vérité avec luy conjoinctement
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avec les intéressez, me promettant qu’il ne refuseroit pas de rendre
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tesmoignage en leur présence de toutes les choses qui s’estoient passées, et
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mesmes des plaintes que nous luy avions faictes dudit escript. Il a respondu
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d’abord avec un peu d’esmotion que c’ettoit donner la question à un
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médiateur d’amener ainsy des tesmoins pour ouïr ce qu’il diroit, mais
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voyant que je demeurois sans repartie et que ceux que j’avois amenez estans
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estonnez de sa responce offroient de se retirer si leur présence luy estoit
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importune, il leur a déclaré que non, s’appaisant un peu et leur disant qu’il
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estoit bien aise qu’ilz fussent présents à nostre discours. Sur quoy reprenant
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la parolle j’ay tasché de luy faire comprendre qu’il ne devoit pas treuver
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estrange de veoir ces messieurs avec moy, puisque c’ettoient noz alliez sans
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lesquelz nous ne pouvions rien traicter, et que nous mènerions avec nous en
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toutes les conférences sans la considération de monsieur le nonce, que je le
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priois de recevoir en bonne part tout ce qui luy estoit représenté par nous,
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puisque c’ettoit pour le service d’un grand Roy et pour les intérestz d’un
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puissant royaume, que nous avions entre les mains, qu’il y avoit quelques-
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fois des choses qui d’abord ne luy paroissoient pas importantes ny à
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monsieur son collègue, qui ne laissoient pas de nous estre de très grande
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conséquence et qu’en l’occasion présente il voyoit bien les justes subjetz
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que nous avions de faire cognoistre la vérité, premièrement, pour effacer
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tous les soupçons qu’on avoit voulu donner à noz alliez, et pour ne laisser
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pas introduire dans la négotiation une forme sy estrange de désavouer par

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des libelles des parolles qui avoient esté portées, au lieu de faire par des
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voyes civiles et accoustumées l’explication de ce qu’on prétend n’avoir pas
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esté bien rapporté ou bien entendu dans les conférences. Que d’ailleurs
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nous voyons que les Impériaux pour authoriser leurs calomnies, les
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appuyoient du tesmoignage et en quelques endroictz du jugement de
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messieurs les médiateurs, ce qui nous faisoit très grand préjudice dans le
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public et ne les obligeoit pas moins que nous de s’en plaindre. A la vérité
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monsieur Contarini comprenant la justice de ma plainte promist de bonne
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grâce de s’y employer après en avoir conféré avec monsieur le nonce. Pour
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cet effect je me suis treuvé le lendemain avec luy chez ledit sieur nonce où
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le mesme discours ayant esté faict, ilz ont recognu l’un et l’aultre qu’ilz
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estoient obligez d’en parler de bonne sorte aux commissaires Impériaux et
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ont promis de le faire. Cependant j’ay creu vous en debvoir rendre compte,
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affin que vous sçachiez que l’aigreur avec laquelle ilz avoient rejetté cette
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plainte en la précédente conférence n’a point continué et qu’ilz ont esté
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contrainctz d’en avouer la justice sans que la petite contestation que nous
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avons eue lorsque je leur en ay parlé seul ayt causé de part ny d’aultre
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aulcune sorte d’altération.

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